La 31e édition du Festival International de Programmes Audiovisuels a tenu toutes ses promesses, avec une fréquentation toujours plus importante du public biarrot, très attaché aux manifestations qui animent la ville tout au long de l’année. Un festival où l’ombre de Michel Mitrani, créateur de la manifestation, est toujours présente malgré sa disparition. Le Fipa fait la part belle à toutes les formes de création audiovisuelle et est même perçu comme un laboratoire du virtuel. Comme rappelé lors des discours durant la soirée de clôture, le monde de l’audiovisuel est en constante mutation et les années à venir apporteront de nouveaux genres qui enrichiront la création.
Cette année encore, et peut être davantage, les lieux de projection et de rencontre ont permis de découvrir et partager entre professionnels d’une part, et passionnés de grand et petit écran, de l’autre. L’équipe en charge de la sélection des programmes, après en avoir visionné quelque 1600, en a conservé 120 pour l’ensemble des catégories appelées à concourir, constituant un panorama mondial de la création audiovisuelle réuni en un seul lieu durant cinq jours seulement.
Autour de la compétition officielle, des journées professionnelles pratiques et thématiques (Industry) ont été organisées pour faciliter les rencontres, ouvrir de nouvelles opportunités et inspirer les acteurs du secteur.
L’innovation est bien sûr toujours au cœur du festival avec le Smart Fipa, laboratoire des tendances dédié à la création digitale et aux expressions nouvelles. Grâce à son programme « Campus », le Fipa a réaffirmé son engagement pour l’éducation à l’image et la jeune création, favorisant l’éclosion des talents de demain. Comme chaque année, un pays était à l’honneur à travers un « focus ». Cette année, Israël était le pays invité et une délégation conséquente avait fait le voyage.
Palmarès du 31e FIPA en quelques lignes :
Un grand gagnant dans la catégorie « Série ». Sob Pressão (Brésil) de Jorge Furtado, Mini Kerti, Luiz Noronha, Cláudio Torres et Renato Fagundes, réalisation : Andrucha Waddington, Mini Kerti, s’est vu attribuer quatre récompenses : Fipa d’Or Série, meilleure interprétation féminine (Marjorie Estiano), meilleure interprétation masculine (Julio Andrade) et meilleur scénario.
Fipa d’Or de la meilleure musique originale à Stephen Rae pour Safe Harbour (Australie) de Stephen Corvini, Phil Enchelmaier et Simon Kennedy, réalisation de Glendyn Ivin.
Fipa d’Or « Fiction » pour Cops (Autriche), de Stefan A. Lukacs, réalisateur et scénariste.
Le Fipa d’Or de la meilleure interprétation féminine est revenu à Ursula Strauss pour son rôle dans Meine Fremde Freundin (Allemagne) de Hubertus Meyer-Burckhardt, Christoph Bicker et Christian Granderath, réalisation de Stefan Krohmer. Le film a également été récompensé d’un Fipa d’Or pour le meilleur scénario dans une fiction.
Fipa d’or de la meilleure interprétation masculine à Tobias Kerksloot pour son rôle dans Van God Los : Kerstkado (Pays-Bas) de Pieter Kuijpers, Sander van Meurs et Iris Otten, réalisation de Giancarlo Sánchez et Urszula Antoniak. Le film a en outre été récompensé d’un Fipa d’or pour la meilleure musique de film dans une fiction.
Le jury de la section « Documentaire international » a attribué le Fipa d’Or à Stronger than a Bullet (Suède, France, Qatar) de Maryam Ebrahimi.
Le jury composé de treize jeunes européens a fait son choix avec Enfants du hasard (Belgique) de Thierry Michel et Pascal Colson.
Le Fipa d’or « documentaire national » a été attribué à En équilibre de Antarès Bassis et Pascal Auffray. Mention spéciale pour Les Enfants du 209, rue Saint-Maur, Paris Xe de Ruth Zylberman.
Dans la catégorie « Musique et spectacle », Fipa d’Or pour Marianne Faithfull, fleur d’âme (France) de Sandrine Bonnaire.
Le Fipa d’Or du « Prix de l’innovation » est revenu à Altération (France) de Jérôme Blanquet.
Les Prix Michel Mitrani récompensant la « Jeune création » sont revenus à Heyvan (République islamique d’Iran) de Bahram Ark et Bahman Ark pour la fiction et à Heimat (Belgique) de Sam Peeters pour le documentaire.
Le jury du Prix Erasmus+ a choisi Magic Moments (Slovaquie) de Martina Buchelová.
Nouveauté de l’édition 2018, le Prix du Public, qui avait à choisir entre 13 œuvres. La récompense est revenue à un film de Virginie Sauveur, Le Temps des égarés (France).
Doté par la Région Nouvelle-Aquitaine, le Hackathon a sélectionné Dessine-moi un futur développé par l’équipe composée de : Alice Bédard, Sandrine Corbeil, Hugo Denepoux, Florian Pannetier, Quentin Piat et Alexandre Rosenthal.
L’édition 2018 du Fipa est certes terminée mais un retour sur certains coups de cœur sera proposé par la médiathèque de Biarritz et le BTS audiovisuel du lycée René Cassin à l’auditorium de la médiathèque de Biarritz les vendredi 16 à partir de 18 heures et samedi 17 mars à partir de 13 heures. Entrée libre.
En attendant le mois de janvier 2019…
Manex Barace