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Cinéma
Le Film Noir Américain par Jean-Louis Requena
Le Film Noir Américain par Jean-Louis Requena
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Le Film Noir Américain par Jean-Louis Requena

La nouvelle Ciné-Conférence (dans le cadre de l’Université du Temps Libre d’Anglet) que Jean-Louis Requena donnera au cinéma Mon Ciné à Anglet mardi 6 novembre à 17 h concernera la thématique du « Film Noir Américain : 1930-1990 ».

Dès les débuts du parlant, qui magnifia les figures de « Scarface » ou « Little Caesar », le film policier prit sa place au cinéma. Peu à peu, ces récits au noir et blanc splendide deviendront des « films noirs », une appellation qui demeurera quand, au tournant des années 60, la couleur arrivera sur les écrans. Dès lors, le noir deviendra l’identité d’un genre cinématographique incontournable. Dans le même temps, toute une littérature « hard-boiled » se développe autour d’auteurs aussi importants que Dashiell Hammett (1894/1961), Raymond Chandler (1888/1959), James Cain (1892/1977), etc.

Leurs romans vont être adaptés pour le grand écran avec plus ou moins de réussite : un genre nouveau est né, issu du mariage de la littérature « série noire » et du cinéma.

En fait, il semble que l'apogée du film noir se situe après celle du film de gangsters. Alors que celui-ci nait avec la « Prohibition », le film noir est davantage lié à la détérioration de la situation économique et sociale aux Etats-Unis : alors que les dockers de San Francisco font grève en 1934 et 1937 ainsi que les ouvriers de General Motors en 1936 et 1937, cette même année, la sidérurgie est victime d'une crise particulièrement dure. Le 20 janvier 1937, Roosevelt, élu en 1932 et réélu en 1936, déclarait : « Je vois un tiers de notre population mal vêtue, mal nourrie et mal logée ». Le film noir illustre ainsi une période qui verra l’avant-guerre, la seconde guerre mondiale, le retour au pays des combattants, la guerre de Corée et la guerre froide. Les critiques analyseront les théories de Freud et la psychanalyse qui marquent le film noir avec ses héros amnésiques, hantés par leur passé, à la recherche d'indices leur permettant de retrouver leur identité. Si l'on excepte le film « La Corde » (1948) qui occupe une place centrale au sein de l'édifice hitchcockien, la couleur ne sera utilisée qu'en toute fin de la période. Premier film où Hitchcock apparaît comme coproducteur, « La Corde » fait la part belle, au refoulé, à l'humour, au suspens, mais également à la morale universaliste d’autant plus chère à son auteur que Hitchcock reconnaissait avoir été fasciné par les pulsions secrètes et notamment criminelles qui se cachent dans l'être humain. La réplique d’un des héros du film cadre bien, d’ailleurs, avec la thématique du Film Noir Américain : « Le chômage, la misère et les queues devant les magasins disparaissaient... Le meurtre après tout est ou devrait être un art. Il devrait être l'apanage d'une petite élite... les victimes sont des êtres inférieurs sans intérêt... Semaine de l'égorgement ou la journée de l'étranglement ».

La Première Guerre Mondiale

C’est la salle Lapurdi à Ustaritz qui accueillera samedi 10 novembre à 17 h la Ciné-conférence que Jean-Louis Requena consacrera à la Première Guerre Mondiale (août 1914 – novembre 1918), un « conflit tragique et inutile » comme l’a écrit le grand historien anglais John Keegan. Des millions d’hommes se sont lancés dans d’effroyables batailles meurtrières. Le cinéma qui n’avait que vingt ans (1895) au moment du déclenchement des hostilités ne pouvait être en reste face à ce cataclysme mondial. C’est un voyage à travers la filmographie des pays belligérants des années vingt à nos jours que nous proposons dans cette ciné-conférence.

Ciné-conférences de Jean-Louis Requena :

- « Le Film Noir Américain (1930/1990) » mardi 6 novembre à 17 h, Cinéma Mon Ciné à Anglet

- La Première Guerre Mondiale samedi 10 novembre à 17 h, Salle Lapurdi à Ustaritz

 

 

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