L'Association des Russisants, avec ses meilleurs vœux « pour une très bonne année 2018, pleine de découvertes, de moments chaleureux au cours desquels les amateurs de 7ème Art ne manqueront pas d’occasion de se retrouver », annonce la projection de deux films en collaboration avec le cinéma « Le Royal » de Biarritz, en attendant la prochaine édition du Festival des films russes. « Et ce sera l'occasion de faire la connaissance du nouveau directeur de la salle biarrote, Vincent Glenn », remarque Evelyne Renoux.
- Vendredi 2 février à 20h30 : « Paradis » d’Andreï Konchalovsky, en présence du comédien Philippe Duquesne (qui joue le rôle de Jules) qui animera un débat après la séance : « Olga est une aristocrate russe qui a émigré en France. Quand la guerre éclate, elle rejoint la Résistance. Jules, bon père de famille français, est fonctionnaire de police. Lui choisit de collaborer avec le régime nazi. Helmut, fils de la noblesse allemande, exalté par l’idéal d’une société de « surhommes », devient officier SS dans un camp de concentration. Trois destins croisés, trois âmes qui devront répondre de leurs actes devant Dieu pour entrer ou non dans son Paradis »... Une histoire à trois voix (française, allemande et russe) où alternent scènes de vie et témoignages, sur fond de deuxième guerre mondiale. Pour la critique, « les jeux d'acteurs, remarquablement mis en image, sont impressionnants. Le personnage d'Olga est absolument fascinant »…
- Jeudi 8 février à 18h : « Khibula », du cinéaste géorgien George Ovashvili : « Le Président déchu, qui incarnait autrefois l’espoir d’une nation nouvelle, tente de reconquérir le pouvoir. Escorté par une poignées de fidèles, il traverse clandestinement les paysages majestueux de la Géorgie, tour à tour accueillants et inquiétants ». Ce « président » de fiction, jamais nommé, est inspiré par un leader politique bien réel : Zviad Gamsakhurdia, le premier président de la République de Géorgie élu après l’indépendance du pays en 1991. Accusé de violations des droits de l’homme et de « nettoyage ethnique », l’ancien dissident soviétique devenu chef d’Etat fut contraint à l’exil neuf mois plus tard à la suite d’un putsch, avant de mourir le 31 décembre 1993 dans des conditions qui, aujourd’hui encore, restent troubles. D'après le réalisateur, « Gamsakhurdia était d’abord, et était resté, un poète. Ce n’était pas un politicien : son approche de la vie publique obéissait sans doute trop à l’émotion, et pas assez à la raison ». On a vu ce qu’a donné plus tard « l’ère Saakaschvili »…
Pour Evelyne Renoux, présidente des « Russisants », « ces deux grands cinéastes nous sont particulièrement familiers ici à Biarritz car nous avons projeté la quasi-totalité de leur production cinématographique ». L’association propose de poursuivre la soirée au restaurant « le Bar du jardin » (à côté du cinéma) autour d'un dîner russe au prix de 30 euros.
Réservations à faire directement au restaurant (tél. 05 59 24 01 97) jusqu'au lundi 5 février.
Renseignements : tél : 05 59 51 01 76
ALC