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Cinéma
Cinéma à Bayonne : la magie du flamenco
Cinéma à Bayonne : la magie du flamenco
© Col Carlos Saura

| Alexandre de La Cerda 454 mots

Cinéma à Bayonne : la magie du flamenco

Beyond flamenco (la Jota) - Espagne – 2016 – 1h27 en VO – Réalisé par Carlos Saura

Manuel de Falla, Carlos Núñez ou Sara Baras : autant de musiciens et danseurs qui continuent à faire vivre la Jota, cette musique et danse traditionnelle d’Aragon, région natale de Saura, et l’une des sources du flamenco. Avec la participation de danseurs et de musiciens mondialement connus tels que Sara Baras, Carlos Nuñez ou Ara Malikian, Carlos Saura propose un nouveau voyage musical qui rend compte de sa richesse et de sa modernité…

L’occasion également d’appréhender une facette complémentaire du célèbre metteur en scène doublé de talentueux photographe auquel le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray et son équipe avaient rendu hommage en accueillant au début de l’année au DIDAM une rétrospective photographique de l’Espagne des années cinquante de Carlos Saura qui a toujours concilié son travail de réalisateur avec celui de photographe. En 2004, pour son film « El séptimo día » (Le septième jour), il reçut le Prix du Cinéma Européen. L’année suivante, il tourna « Iberia », film inspiré de la célèbre composition musicale éponyme d’Isaac Albéniz pour lequel il reçut le prix Prisma des directeurs de la photographie. A la même époque, la galerie Trama de Madrid exposa ses clichés peints sur les trains de banlieues. Le festival de Malaga accueillit l’exposition « Mes photos de tournage ». Et en 2013, l’exposition des « Portraits »fut présentée à l’Instituto Cervantes.

Je me souviens en particulier de son film « Mama cumple cien años » qui jouit d’un beau succès au Festival de Cine de Saint-Sébastien.

Or, dans cette nouvelle production, après « Flamenco » et « Flamenco et Argentina », le grand Carlos Saura poursuit son exploration du patrimoine dansé en s’intéressant cette fois-ci à une danse traditionnelle aragonaise répandue à peu près partout et dans lequel le fandango puise aussi ses sources. Le principe est le même que pour ses précédents films musicaux : saisir l’essence de cette danse et de cette musique dans une succession de tableaux superbement éclairés conçus comme une fête des mouvements et des couleurs. Encore une fois, il a réuni les meilleurs et nous offre un tour d’horizon savoureux de ses multiples facettes : car de l’Andalousie à la Castille, de la Navarre à la Galice, la Jota a ses expressions locales, ses caractéristiques, ses costumes particuliers. Et dans un clin d’œil malicieux aux sources populaires de cette musique, et pour nous montrer que la jota est bien vivante, Carlos Saura choisit de terminer son film à la manière d’un grand carnaval, en conviant toutes les générations à faire la fête sur le plateau de cinéma…

Vendredi 6 janvier à 20h45 à l’« Atalante », séance précédée d’un apéro tapas-sangria pour fêter le début d’année ! L’« Autre Cinéma » à partir du 4 janvier.

ALC

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