Monseigneur Marc Aillet invite les bayonnais et les fidèles du diocèse qui le souhaitent à participer à la messe solennelle en l'honneur de Saint-Léon (premier évêque et saint patron de la ville de Bayonne, dont la fête est le 1er mars) qui sera célébrée dimanche 3 mars, à 10h30, en la Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne.
C'est au cours de cette messe (retransmise en direct sur les ondes de Radio Lapurdi) que seront admis comme candidats au Diaconat permanent: M. Mikaël Gavazzi, par ailleurs directeur du Conservatoire régional Maurice Ravel et de l’Orchestre Symphonique du Pays Basque) M. Jean-Paul Aubert, M. Roland Hière et M. Jean-Marc Goua. Les Vêpres seront également célébrées, à 16h30, en la cathédrale de Bayonne.
Nous avons relevé cette « définition » d'un jeune dominicain qui sera ordonné diacre (qui concerne en l’occurrence des religieux, et donc différente de la même fonction pour un laïc) : « le rôle du diacre dans la liturgie est assez étonnant. Il est là, à côté du prêtre, et rend quelques rares services, mais on peut fort bien se passer de lui. Rôle absurde aux yeux du monde, rôle fondamental aux yeux de l’Evangile qui nous appelle à être des « serviteurs inutiles ». On ne peut pas devenir prêtre ou évêque sans d’abord être ordonné diacre, sans d’abord faire sienne cette vocation de service. Ce service dans la liturgie s’étend aussi dans la vie de la paroisse : ce sont les diacres, dans notre couvent, qui vont porter la communion aux personnes isolées et malades. Bien des diocèses confient à des diacres permanent d'importantes oeuvres de charité (aumônerie de prison, d’hôpital…) J’attends de ce temps de diaconat qu’il me fasse rentrer plus profondément dans cet aspect de service de notre vocation dominicaine : être au service de l’Eglise, en nous donnant sans compter pour le salut des âmes ».
Mais quel était donc le lien de saint Léon avec Bayonne ? On le considère comme le premier évêque de Bayonne et son saint patron dont la fête a été fixée au premier dimanche de mars. Né vers 850 à Carentan, localité normande située entre Coutances et Avranches, les mérites de Léon furent reconnus par le pape qui le sacra archevêque de Rouen avant de l’envoyer à Bayonne, accompagné de ses deux frères Philippe et Gervais. D’après la légende, vers l’an 900, les pirates normands qui sévissaient à Bayonne auraient été rendus furieux par les nombreuses conversions qu’il obtenait. Des tableaux représentent saint Léon détruisant des idoles païennes. Il aurait même réduit en miettes une statue du dieu Mars par la seule force de son souffle.
Ayant surpris Léon, les Normands tuèrent d’abord ses deux frères sous ses yeux… Et comme Léon continuait de prêcher l’Evangile, ils lui coupèrent la tête ! Or, après sa décollation, le saint évêque bayonnais fit quelques pas en portant sa tête.
Une source jaillit également au lieu où il s’effondra. Bien que déplacée il y a quelques années à cause des travaux de voirie, la fontaine qui commémore l’événement est encore en place devant les murs de la ville. Dans mon enfance, on disait que l'eau miraculeuse de la fontaine Saint-Léon soulageait particulièrement les femmes qui attendaient l'accouchement et guérissait le mal d'yeux. On blanchissait ainsi tous les ans cette fontaine à l'occasion de la procession des reliques du saint.
Le diocèse de Bayonne choisit Léon comme saint patron et solennisa sa fête ainsi que celle de ses frères le premier dimanche de mars. A Carentan, la maison où il était né se trouverait à l’emplacement d’un immeuble actuellement occupé par une pharmacie. En 1880, une importante procession conduite par Mgr Germain, évêque de Coutances et Mgr Ducellier, évêque de Bayonne se rendit en ce lieu. L’actuel évêque de Bayonne, Mgr Marc Aillet, est le successeur de Saint Léon.