Au Musée d’Histoire naturelle de Bayonne, une exposition retrace le cheminement de ces rapaces qui volent au-dessus de nos têtes au Pays Basque. Vautour fauve, gypaète barbu, percnoptère d’Egypte, milan royal et autre faucon pèlerin planent sur nos massifs montagneux.
- Le Vautour fauve, appelé « siarre » en basque, ce grand planeur mesure 2,50 m quand il se déploie. Il profite des courants ascendants pour s'élever dans l'espace. Sans cesse affamé, il peut parcourir jusqu' à 100 kilomètres pour se nourrir sans effort ainsi que de son bec nécrophage découpant avec avidité ses charognes. Dans les années 70, au bord de l'extinction, il a failli disparaître des Pyrénées. Ses effectifs ne comptaient alors plus qu'une vingtaine de couples dans les Pyrénées-Atlantiques. A la faveur d'actions de nourrissage menées jusqu'en 1997, ils réapparaissent. Espèce protégée sur l'ensemble du territoire national en voie disparition dans les années 70.
- Le Gypaète barbu ou casseur d’os, son envergure est de 2,45 m à 2,80 m de largeur, ce dernier est menacé d'extinction, on n'en dénombre plus qu'une dizaine de couples dans toute les Pyrénées. Poitrail et tête oranges au début, une barbichette sous le bec à l’âge adulte, c'est le plus grand et le plus menacé des rapaces d'Europe. Ce rapace présente la particularité de manger les os et si ceux si sont trop gros, il les casse en les laissant tomber sur une pierre; Il évolue sur un territoire immense et ne se reproduit que tous les 8 ans. Résultant de la pratique d’activités humaines à proximité du nid, deux fois sur trois la reproduction de l'année échoue.
- Le Percnoptère d’Egypte, se caractérise par sa face jaune et mesure 1,50 m à 1,80 m déployé, il ne survole le Pays Basque que de mars à début septembre, se nourrissant d’excréments d’animaux divers et variés, avant de partir en direction de l’Afrique et des pays chauds, à 3500 km de là.
- Le Milan royal. En vol, le Milan royal est facilement reconnaissable avec sa longue queue rousse, profondément échancrée. La tête est grisâtre et le plumage brun roux. Les ailes ont deux tâches blanches au niveau des poignets. Son envergure est de 1,50 m environ. Il se nourrit des cadavres, micro mammifères (campagnols), vers de terre, détritus.. Une des deux seules espèces de rapaces endémiques de l’Europe avec l’Aigle ibérique, il est aujourd’hui largement menacé. Le Milan royal est inscrit à la liste rouge des oiseaux du monde avec le statut de quasi-menacé selon les critères de l’UICN puisque ses populations ont diminué de presque 20 % sur la décennie 1990-2000. Ainsi, les Pyrénées sont le premier site d'hivernage des oiseaux en france avec 5000 à 5500 d'oiseaux recencés par le réseau Milan royal Pyrénées lors des comptages européens; Le Milan royal est particulièrement exposé aux risques d’intoxication et d’empoisonnement (avec des produits utilisés notamment dans la lutte contre les campagnols ou dans la composition des engrais dont se « nourrissent » les vers de terre). Braconnage, électrocution, collisions contre les câbles électriques ou les véhicules sur les routes ou encore contre les éoliennes, sont les principales causes de mortalité non naturelle des milans royaux.
- Le Faucon pèlerin, mesure autour d’1 m déployé, il est présent dans tous les continents sauf en
Exposition Museum « Espèces de rapaces « 300 km/h en piqué, très robuste, de taille moyenne, réputé pour être l’oiseau le plus rapide du monde en plongé. Ses proies sont presque exclusivement des oiseaux, mais certains individus peuvent également s'attaquer à de petits animaux terrestres. Ce faucon ne construit pas de nid, et niche essentiellement sur des falaises, plus rarement sur des arbres, des structures ou des bâtiments élevés. Depuis sa protection dans les années 1970, ses populations sont à nouveau en expansion.
- Le Pays Basque, un pays de Cocagne pour la Chouette chevêche aux yeux dorés ? Depuis quelques années, Hegalaldia relâche ses petits autour de Larressore. On constate que ces rapaces restent fragiles et certains d’entre eux sont en voie de disparition alors que leur rôle apparaît si efficace pour l’écosystème.
A ce propos, on ne peut que regretter la disparition des collections ornithologiques du Musée de la Mer constituées essentiellement par le comte Elie d’Elbée, « un chasseur qui vira très vite à l’ornithologie » : il fut le précurseur du baguage au Pays Basque dans les années 50 et collabora activement avec le Centre de recherches sur la biologie des populations d’oiseaux.
Jusqu’au 5 mai, Exposition « Espèces de rapaces » à la Plaine d’Ansot à Bayonne : du mardi au vendredi, de 9h à 17h30, les samedi et dimanche, de 9h30 à 17h30.
Programme
Mercredi 1er mars de 15h à 16h30, visite commentée de l’exposition
Samedi 11 mars de 19h30 à 21h30, découverte des rapaces nocturnes, conférence et sortie sur le terrain
Samedi 8 avril de 14h30 à 17h – Les rapaces diurnes, conférence, fabrication de silhouettes et lâcher d’oiseaux.
Animations & ateliers : gratuit sur inscription : tél. 05 59 42 22 61 ou animation.museum@bayonne.fr
AnnLC