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Histoire
Saint-Pée-sur-Nivelle : soirée Pelote basque avec "Nun habila Perkain ?" & Mikel Erramouspe
Saint-Pée-sur-Nivelle : soirée Pelote basque avec "Nun habila Perkain ?" & Mikel Erramouspe

| Baskulture/Alexandre de La Cerda 506 mots

Saint-Pée-sur-Nivelle : soirée Pelote basque avec "Nun habila Perkain ?" & Mikel Erramouspe

Nun habila Perkain avec Mikel Erramouspe.jpg
Nun habila Perkain avec Mikel Erramouspe ©
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Mikel Erramouspe présentera le mercredi 23 avril à 19h à l'espace culturel Larreko une conférence historique sur la Pelote basque et les Aldudes avec projection d'un film de 50' en langue basque (sous titré en français) suivie d'un débat.

L’association culturelle Aldudarrak a commencé voici quelques années ans un vaste travail de collecte de documents visuels concernant l’histoire et la vie du village et de la vallée. 

Elle a choisi de travailler sur la très riche histoire de la pelote dans les trois villages de la vallée (Banca, Les Aldudes et Urepel) en réalisant 4 documentaires vidéo. 

Dans ce premier documentaire : "Nun habila Perkain?", le réalisateur Mikel Erramouspé, enquête sur le pilotari mythique Perkain en explorant la période tourmentée de la révolution française dans les villages de Banca, Aldudes et Urepel. Il parcourt les villages et les montagnes de la vallée mais aussi Espinal, Tolosa, Itxassou … à la recherche de l’insaisissable Perkain. Connaissant le talent de Mikel Erramouspe, nul ne doute qu'il arrive à mieux le cerner...

Perkain/Inda, un joueur de pelote légendaire au XVIIIème siècle

Maquette de costume pour l'opéra Perkain.jpg
Maquette de costume pour l'opéra Perkain ©
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Ce joueur de pelote bas-navarrais était né aux Aldudes entre 1760 et 1770. 
Et, comme c’est souvent le cas au Pays Basque, on le connaît sous le nom de sa maison, "Perkaïnia", alors que son vrai nom de famille était "Inda". Beaucoup de mystère encore concernant ce personnage : même les témoins de l’époque n’étaient pas d’accord sur son aspect physique :
- grand et fort, bien fait, d’une souplesse et d’une agilité qui lui faisaient atteindre d’un bond et d’une course rapide les pelotes les plus « fuyantes » disaient les uns
- petit et gros disaient les autres… 

Les chansons relatent trois célèbres parties de défi gagnées par son camp :
- à Saint-Palais contre le fils d’Azantza, 
- à Tolosa contre Harostegui, avec tellement de paris à la clef et des sommes si énormes en jeu que la justice espagnole voulut s’opposer à cette partie. 
- Et aux Aldudes. C’est cette partie qui est restée la plus célèbre.

Nous sommes en 1793 et notre pilotari avait des démêlés avec le tribunal de Bayonne – on suppose que politiquement, il n’était pas trop dans la ligne « révolutionnaire »…
Condamné à mort par les révolutionnaires et recherché, le pilotari s’était réfugié « de l’autre côté » (de la frontière), à Elizondo, dans la vallée de Baztan.

Son adversaire, le gaucher Curuchet, d’Hasparren, lui avait lancé un défi pour une partie de laxoa sur la place des Aldudes, devant des milliers de spectateurs.

Notre héros gagna la partie mais après le dernier point, la légende dit que le chef des commissaires voulut l’arrêter. Le pilotari le frappa d’un coup de pelote en plein front (selon différentes sources, le commissaire de la révolution fut assommé ou tué…} et put s’échapper grâce au mur que constituèrent les habitants du village. Depuis ce jour là, personne n'a plus revu le fameux pilotari. 

Cette légende donna l’occasion à Pierre-Barthélemy Gheusi d’écrire en 1931 un drame lyrique en trois actes (« Perkain »), sur une musique de Jean Poueigh.

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