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Dimanche 20 et lundi 21 mai, à peine célébré le mariage du prince Harry avec Meghan Markle, le dernier fils de la reine Elisabeth II, le prince Edward, comte de Wessex, s’envolait pour patronner des parties de gala au Pays Basque, puis à Pau, au profit de la fondation « Duke of Edinburgh’s International Award » qu’il dirige après avoir succédé à son père qui l’avait créé en 1956. L’association a pour but de soutenir les jeunes des pays du Commonwealth et s’étend aujourd’hui sur 144 pays avec 300 000 jeunes qui y participent chaque année.
Passionné par le jeu de paume dont il ne reste plus qu’une cinquantaine au monde, le prince Edward aidé de son « equerry » (écuyer), le colonel Paul Arengo-Jones, collecte des fonds lors de parties de gala où chaque participant paie sa place pour pouvoir affronter le membre de la famille royale.
Après avoir joué au trinquet Saint-André de Bayonne et dans ceux de La Bastide Clairence et d’Urrugne, ce dernier, réputé le plus ancien pour dater de Louis XI, la journée s’acheva par un gala organisé avec éclat autour de ses convives - dans la tradition familiale - par le marquis d’Arcangues dans sa belle demeure.
Quel inoubliable dîner à l'éclairage des chandelles victoriennes autour du prince Edward qui avait enchanté l'assemblée par son discours enflammé sur le jeu de paume expliquant l’importance de l’activité sportive chez les jeunes et le but de son association Duke of Edinburgh’s Awards.
Orchestré par les chefs cuisiniers Roberto Ruiz (de Tolosa) et Richard Daulay (d’Arcangues) qui l’avaient offert gracieusement, le délicieux dîner fut servi aux convives par un personnel revêtu de costumes traditionnels du Pays Basque.
A la table d’honneur, le comte de Wessex qui respectait l’étiquette française, trônait devant la cuvée impériale de Chevalier non loin de la cafetière d’argent sous verre offerte par Wellington lors de son séjour pendant les guerres napoléoniennes ! Autour d’une conversation animée, siégeait à sa droite, la comtesse de Coral, maire d’Urrugne, non loin de Jean-Paul Brin, premier-adjoint au maire de Pau qui rappela les belles demeures anglaises construites dans sa ville au XIXème siècle, et de Vincent Bru, député de la circonscription.
Le café servi dans le grand salon concluait la soirée avec la remise par Vincent Bru d’un makhila commandé à la maison Bergara sur lequel était inscrit : « Real Tennis Tour 2018 Euskadi HRH Prince Edward, Bihotzez Euskaldun lagunak » (de tout cœur, ses amis basques). Sur le pommeau d’argent, Liza Bergara avait fait figurer une raquette de jeu de paume ainsi que la lettre « E » de Edward à la façon de Charles Demengeot, graveur connu du XIXème siècle. Ce fut ainsi le troisième makhila commandé à la Maison Bergara pour un membre de la famille royale d’Angleterre, après le Duc d’Edimbourg en 1992 et le prince Charles en 1995.
Une histoire liée à celle du Pays Basque et détaillée dans son dernier livre « Rendez-vous au Pays-Basque » édité chez Sud-Ouest par Alexandre de La Cerda qui offrait son ouvrage au prince. Une manière de faire revenir dans la région Son Altesse Royale, qui reçut également un trophée-cadeau créé par le groupe d’artistes basques « Cultural Memories » composé d’Alvaro Matxinbarrena, Mikel Irazoki, Judith Belmonte et Gorka Ibargoyen, originaires de Vera de Bidasoa. La sculpture stylisée représente la silhouette d’un joueur de paume en aluminium peinte en noir dans un écrin de chêne.
Cet arbre au souffle de ses veines qui porte en lui l’emblème du Pays Basque, comme le chêne quadricentenaire qui règne au cœur du parc du château d’Arcangues. La bannière du prince ondoya sur le château jusqu'à son départ, après avoir passé une nuit dans la plus belle des chambres des invités.
Avant de rentrer en Angleterre, au lendemain de cette exceptionnel séjour, le prince s’envolait à Pau pour y découvrir le Jeu de Paume de Beaumont daté de 1887, l’association qui le promeut espérant revoir l’hôte royal en décembre. En attendant son retour dans la région, Michel d’Arcangues publiera en septembre prochain un livre sur l’histoire du jeu de paume.
Anne de MillerLa Cerda