Dans le fil du message du pape Benoît XVI « Si tu veux construire la paix, protège la création » (janvier 2010), et de l’instauration par le patriarche de Constantinople d'une journée fixée au 1er septembre et consacrée à la préservation de l'environnement chez les Orthodoxes, le pape François avait institué en 2015 une journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création.
A l’occasion de la quatrième édition de la « Sauvegarde de la Création » qui s’est déroulée le 1er septembre dernier, François-Xavier Esponde analyse les réflexions du pape François sur le sujet (ndlr.).
Après des remerciements adressés à tous les acteurs de la défense de « notre maison commune », le pape souligne : « nous n’avons pas su prendre soin de la création de manière responsable. Une relation renouvelée entre l’humanité et la création s’impose au bénéfice de la génération présente et à venir, car il n’y a pas d’écologie sans anthropologie adéquate ».
Et de porter cette année son attention sur l’eau, un droit humain primordial, fondamental et universel qui détermine la survie des personnes et assure les autres droits humains : l’eau de nos origines, évoquée dans le Livre de la Genèse 1,2, comme rappelé par François d’Assise, « sœur eau » garantit la vie sur la planète.
- L’eau conduit, au-delà de l’utilitarisme d’efficacité et de productivité, au bénéfice individuel. L’eau impose d’assurer la garantie d’y avoir accès comme un droit universel.
Pour les chrétiens, la vie commence par l’eau baptismale, point de départ réel et inaliénable pour vivre une fraternité toujours plus authentique tout au long du chemin de la vie vers la pleine unité. Le Seigneur nous demande d’étancher les soifs modernes de ceux qui demandent à boire à la source de la charité et du partage, pour garantir à tous le bien fondamental de l’eau et ses réalisations dans la vie des hommes.
- Le pape évoque la situation des mers et des océans et leur protection, leur sauvegarde et leur existence en danger : prendre soin chaque jour de ce bien inestimable aujourd’hui est une responsabilité inéluctable.
Tant d’efforts sont réduits à rien par manque de règlementations et de contrôles effectifs. La pollution des océans est un défi majeur, en raison de cette urgence, « nous sommes appelés à nous engager de manière active en priant comme si tout dépendait de la Providence divine et en œuvrant comme si tout dépendait de nous ». Agissons pour que l’eau ne soit une séparation entre les peuples, mais une occasion de rencontre de la communauté humaine.
Au milieu des défis du temps présent, les migrations, les changements climatiques, le droit pour tous de jouir des biens fondamentaux, que nous regardions vers l’avenir d’une manière responsable sur des sujets tels que les écosystèmes marins, pour regarder le temps qui vient en instituant des normes internationales concernant les mers susceptibles de protéger les personnes, les pays, les biens, les ressources naturelles.
Le pape François cite les faunes et les flores piscicoles, les barrières de corail et les fonds marins menacés. Dans l’intérêt et la garantie du bien commun de la famille humaine tout entière et non d’intérêts particuliers...
- Un dernier regard porte sur les jeunes générations pour grandir dans le respect de la terre, maison commune, en prenant soin de l’eau en faveur de tous. Une invite adressée en conclusion aux communautés chrétiennes, souligne le souhait du pape Français de « la sauvegarde respectueuse des dons reçus du Créateur, en particulier par la gestion des cours d’eau, des mers et des océans ».