A l'image de quelques millions d'Arméniens-apostoliques et de leurs compatriotes – autorités en tête - qui ont assisté à Sainte Etchmiadzine à la liturgie de la Sainte Nativité (Sourp Dzenount) et à la procession suivie de la bénédiction de l’eau en souvenir du baptême du Christ dans les eaux du Jourdain, ceux de notre région se réuniront ce dimanche 15 janvier afin de s’échanger la bonne nouvelle : « Shnorhavor surb tsnund yev shnorhavor nor tari » (Joyeux Noël et Bonne année) !

Et ils invitent leurs amis à partager le repas traditionnel du Noël Arménien, ce dimanche 15 janvier à partir de 13h, à la salle paroissiale Saint-Martin de Biarritz près de l’Église du même nom. Pour assurer la bonne réalisation de ce repas, il convient de s’inscrire (d’autant plus vite que la salle Saint -Martin a une capacité limitée) par mail ou téléphone à :

64lucie@gmail.com - tel : 06 11 28 55 59 -

clement.parakian@orange.fr - 06 80 44 49 62

Le repas se composera ainsi :

- Apéritif : mezzés arméniens et raki ;

- Velouté de courge de Nice ;

- Epaule d’agneau farcie au jambon Serrano et boulgour ;

- Salade d’endives aux noix avec morceaux de brebis d'Ossau Iraty ;

- Paklava et pâtisseries, salade de fruits ;

- Vin rouge ou rosé ;

- Café ou thé,

Ce menu préparé par les bénévoles de l’Association est fixé à 30 euros par personne et 15 euros pour les enfants. Ce repas qui se veut un trait d’union convivial a aussi pour vocation d’assurer une partie des financements du dispensaire d’Ashotsk, clef de voûte de l’action humanitaire de l’association Agur Arménie, et de l’envoi des vêtements en Arménie. Cette journée sera l’occasion de profiter des sonorités arméniennes et de danses impromptues. Il est à noter, qu’à l’occasion de la messe célébrée à 11h ce même jour en l’église Saint-Martin, l’Abbé Dom Maurice, a accepté de marquer le Noël arménien en confiant le mot d’accueil à Sylvie Balyan, accompagnée d’une musique arménienne durant le temps de communion. Messe à laquelle tous sont conviés en cette période de fêtes chrétiennes. « Un grand merci à l’Abbe Dom Maurice qui, pour cette occasion nous prête gracieusement la salle paroissiale », ajoute le président d’Agur Arménie, Gueghemes-Clément Parakian.

A Alep, en Syrie…

C’est dans une cathédrale arménienne bondée que trois parlementaires français arrivés à Alep ont participé aux célébrations du noël à la messe de Noël. Cette initiative a été prise « en solidarité des communautés chrétiennes persécutées », a déclaré le député Thierry Mariani qu’accompagnaient également Nicolas Dhuicq et notre député du Pays Basque Intérieur Jean Lassalle.

Selon Rami, jeune chrétien arménien d’Alep interrogé par un de nos confrères, s’il parle aujourd’hui de « la libération de la ville », c’est « parce que c’est une évidence : la moitié de notre ville était tombée entre des mains islamistes en juillet 2012 ; nous en sommes maintenant débarrassés. Comment voulez­vous que nous parlions d’autre chose que de libération ? Nous aurions tous préféré éviter cette guerre, aucun d’entre nous – civils – ne l’a voulue, et nous avons souffert le martyre pendant ces cinq dernières années, mais maintenant les canons se sont tus, et nous pouvons à nouveau parler d’avenir. Cela va être difficile car la reconstruc­tion sera longue et la réconciliation difficile, mais nous y arriverons, j’en suis certain ».

- Mais cette libération s’est accompagnée de bombardements massifs par les armées syrienne et russe...

« Mais comment vouliez­vous faire autrement? La guerre est une chose atroce que tout homme devrait avoir à cœur d’éviter. Mais lorsque des ennemis redoutables vous la déclarent, il faut réagir! Nous recevions tous les jours des obus terroristes, nous étions privés d’eau et d’électricité par ces sauvages qui réclamaient l’instauration de la charia... Il fallait bien que quelqu’un vienne à notre secours. Vos médias n’ont cessé de pleurer pendant les quelques jours de l’offensive finale. Mais où étaient­-ils pendant cinq ans? Beaucoup d’Occidentaux ont pris parti pour cette opposition armée (qui a, pourtant, tué aussi chez vous), comme si nos vies n’avaient aucune importance. Je peux vous assurer que, pour quiconque a vécu à Alep pendant ces années de guerre, le soulagement est immense depuis quelques jours. Les destructions nous arrachent le cœur, mais il y a parfois un prix à payer pour retrouver sa liberté. [...] Cherchez la vérité sur cette guerre. Les médias occidentaux ont fait preuve d’une partialité dramatique ces dernières années. Certains viennent sur le terrain et rapportent ce que nous vivons : écoutez-­les » !

Invité de la matinale de LCI quelques instants seulement après son retour de Syrie, le député Jean Lassalle a livré son point de vue sur Alep : « Ce que j’ai vu, c’est cataclysmique. C’est une ville qui sort des combats, la mort est partout et en même temps la vie et l’espoir (aussi). Les hommes et les femmes reviennent de toutes parts ». Interrogé à propos des témoignages d’atrocités commises sur les habitants qui ne veulent plus revenir à Alep, le député des Pyrénées-Atlantiques réplique que ce n’est « pas du tout » ce qu’il a vu.

Accusé par certains, comme le député socialiste Sébastien Pietrasanta, de « soutenir ce régime de barbares » (ndlr : celui de Bachar al-Assad), Jean Lassalle dénonce des paroles « indignes. On va continuer à m’assassiner et à raconter des histoires, mais pendant ce temps l’Histoire se fait là-bas. Nous nous contentons, sauf quelques-uns, de deviser sur les plateaux de télévision et de tromper et trahir le peuple français », s’est-il emporté. Le député basco-béarnais a par ailleurs souhaité que la question du rôle de la France dans la lutte contre le terrorisme s’invite dans le débat présidentiel : « Il faudra expliquer aux Français à qui nous avons vendu des armes, à qui nous continuons à en vendre et pourquoi, alors que nous savons absolument qu’ils sont derrière Daech » a expliqué Jean Lassalle en citant l’Arabie Saoudite et le Qatar, dont des soupçons de financement de groupes djihadistes sont relayés par des spécialistes mais contredits par le gouvernement français. Voilà qui tranche assurément avec les déclarations du soi-disant « maire d’Alep-Est », reçu officiellement par les autorités françaises, mais qui a pour particularité de ne jamais avoir été élu, de ne pas être aleppin et d’avoir été proclamé représentant des quartiers de la ville par… Al Nosra !

En savoir plus :

- vendredi 27 janvier à Biarritz, en partenariat avec l'œuvre d'Orient, la Fraternité Biarritz-Khabab propose, à partir de février 2017, des parrainages d'enfants de Khabab, village chrétien de Syrie. Ce projet répond à un besoin exprimé par Mgr Antiba, évêque du Hauran (sud de Damas). Une soirée-buffet de présentation et d'inscription sera organisée le vendredi 27 janvier à 19h30, à Saint Joseph, sous le patronage de l'Œuvre d'Orient représenté par Mme Dagher. Pour toute information, contacter Françoise (06.12.79.09.31), ou Jocelyne (06.86.75.35.56), ou Sylvie (06.83.57.71.42) ou biarritz.khabab@gmail.com

- Samedi 21 janvier, le docteur Jean-Claude Antalki, témoin vivant et chrétien engagé, originaire d'Alep, parlera, à l'abbaye Notre Dame de Belloc (Urt) de la Syrie, de la situation des chrétiens d'Orient ainsi que de la vie de trois femmes qui contribuent à faire rayonner la Bonne Nouvelle du Christ. Cette conférence est ouverte à tous.

- Rencontre avec les réfugiés chrétiens du Moyen-Orient le 15 janvier à Bizanos : pour fêter son deuxième anniversaire, l'Association d'Aide aux Réfugiés Chrétiens du Moyen-Orient (AARCMO 64) et l'Association des Chaldéens invitent à participer à la journée rencontre des Chrétiens du Moyen-Orient, dimanche 15 janvier à Bizanos.

Programme:

-11h: Eucharistie (église Saint-Magne, 3 Place de la Libération)

-12h: repas iraquien préparé par les familles (Espace Daniel Balavoine, rue de l'Europe)

-14h: Historique (vidéo) puis tombola et animations.

Libre participation aux frais.

Contact: AARCMO 64, 6 impasse Honset, 64000 Pau, 06 42 44 62 58 et aarcmo64@yahoo.fr

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