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L’histoire avec un grand H au château de Caumale
L’histoire avec un grand H au château de Caumale
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| Han Izena 855 mots

L’histoire avec un grand H au château de Caumale

Lundi 28 août, au château de Caumale a eu lieu le congrès de la Fédération des Académies de Gascogne. Pour cette journée culturelle et d’histoire, exceptionnelle, plus de 160 personnes, académiciens, chercheurs, professeurs, universitaires, écrivains, artistes et personnalités, ont participé à la visite commentée du château, assisté à un concert de chants du XVIIe siècle, partagé le déjeuner dans la splendide salle de mariage, participé à trois conférences, ainsi qu’ au vernissage de l’exposition Benjamin Franklin.

Dès 11 heures, pour la  visite commentée du château, trois groupes de personnes ont été constitués. Le premier groupe avait pour guide Geneviève Fabre, le deuxième était conduit par Pierre Fabre, les maîtres du lieu, et le troisième par le professeur Jacques de Cauna, qui a richement commenté la visite, en détaillant l’histoire de l’édifice et de ses habitants. Il a retracé la longue histoire de ce château en parallèle avec l’histoire locale, régionale et nationale.

Les trois guides avec des anecdotes ont retracé l’histoire de la famille  Delisle, et leur histoire coloniale entre Saint-Domingue, Cuba…

Les visiteurs ont été agréablement surpris en découvrant les transformations du château réalisées par la famille Fabre en si peu de temps. Toutes les pièces, richement meublées, décorées et complétées par des objets de collections, recréent l’atmosphère  vivante  d’alors. Caumale offre un véritable voyage historique à travers différentes périodes de son histoire.

Planté au cœur du Gabardan, fief de Gaston Phébus et de Jeanne d’Albret, mère d’Henri IV, Caumale est un château de plaine en Armagnac, aux imposantes tours, aux lignes de façades tempérées sur la cour intérieure des chais par l’arrondi de la Tour de l’Escalier et de ses triples génoises. La maison de grands voyageurs dominée au sud par la cloche coloniale, seul souvenir de la plantation de Jérémy à Saint Domingue au XVIIIème siècle, transportée par un bateau de l’armement Delisle. À droite de l’entrée, les longs chais à la première tour ronde du XIIème siècle, la teinturerie en face du potager colonial où deux noirs, Jason et L’Horizon, vivaient sous une paillote au milieu des plantes tinctoriales, textiles, des épices et du tabac, enfermés derrière des grilles. Après le potager, les séchoirs au premier étage et les granges, hangars à voitures à bras, carrioles, réserves des sacs de café, des fèves de cacao, du coton et de l’indigo, mais surtout des « barricots » d’armagnac. En face, la ferme. On découvre l’art raffiné du chocolat à travers la collection de chocolatières des XVIII et XIXème siècles, et l’on marche sur les traces de Gabriel de Clieu, Officier de Marine de Louis XV et futur gouverneur de la Martinique, qui le premier implanta le café dans les Îles. Un parfum d’exotisme assuré au coeur des Landes.

En fin de matinée, d’autres personnalités sont arrivées à Caumale, en particulier Dan Hall, le consul des États Unis en poste à Bordeaux, Vincent Gouanelle, conseiller départemental du Gers et Jacques Battin, vice-président de  l’Académie nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux.

Après le déjeuner, Nathalie de Rochambeau, lors d’une conférence intitulée de Vendôme à Yorktown, a retracé la vie du général Jean-Baptiste de Rochambeau (1725-1807). En 1780,  à la tête de 6 000 hommes des troupes françaises il aida les colons américains dirigés par George Washington contre les troupes britanniques. Puis elle a rappelé que le petit fils de Jean-Baptiste de Rochambeau, venait passer ses vacances à Caumale.

Lors de la deuxième conférence, Jacques de Cauna a abordé, en faisant les liens entre  Saint Domingue, les Antilles, Caumale et le cacao, Caumale et le café, Caumale et la canne à sucre, puis il a conclu son intervention avec la guerre d’indépendance de l’Amérique.

Alexandre de La Cerda  de l’Académie des Jeux Floraux  a présenté un épisode très peu connu de l’odyssée de La Fayette en partance pour l’Amérique, en précisant : « Il y a 240 ans, le 26 avril 1777, La Fayette s’embarquait au port de Pasajes près de Saint-Sébastien, au Pays Basque, sur le navire « La Victoire », pour son premier séjour en Amérique où il devait participer à la guerre d’Indépendance américaine. Ainsi, sans le Traité d’alliance signé par Louis XVI avec les Insurgents américains le 6 février 1778, et sans La Fayette qu’une aubergiste avait sauvé des espions anglais chargés de l’assassiner à Saint-Jean-de-Luz, sur le chemin du port de Pasajes où l’attendait son navire, sans oublier le concours pécuniaire et militaire de la France avec les troupes régulières de Rochambeau, nul doute que les Américains eussent été écrasés… »

Ensuite eut lieu le vernissage d’une exposition consacrée à Benjamin Franklin. Cette exposition restera sur place une quinzaine de jours, les particuliers et les scolaires  peuvent la visiter en prenant contact avec le château de Caumale.

Récemment, Le président de France- Etats Unis,  Jérôme Danard a nommé Geneviève Fabre, présidente de France-Etats Unis des Landes et Gascogne.

Contacts : Château de Caumale  05 58 75 45 87 ou 07 71 14 11 59.

Site du château de Caumale : http://www.chateaudecaumale.fr/index.php

Et : http://www.chateaudecaumale.fr/informations-calendrier.php

Han Izena

 

VISUEL / DR

Daniel Hall, consul des Etats-Unis à Bordeaux, Vincent Gouanelle, Alexandre de La Cerda, Jacques de Cauna et les autres invités entourent la maîtresse des lieux, Geneviève Fabre.

 

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