1 – Une vie dans le pays
Né à Hasparren en 1952, il fut élève au séminaire Saint-François-Xavier d’Ustaritz, puis à Bayonne où il sera ordonné prêtre en 1979.
Son ministère le rapproche de la garnison bayonnaise du 1er RPIMA et à l’E.T.A.P de Pau dont il sera l’aumônier pendant la plus grande partie de sa vie ; l’heure de la retraite sonnée, il continua comme volontaire à accompagner ses camarades de garnison à Bayonne et à Pau.
Sportif dans l’âme il participera aux missions des soldats dans leurs engagements dans le monde.
Homme discret selon ses camarades, il accomplit sa mission sur le terrain, participant comme un engagé aux opérations et à la présence soutenue de ses hommes.
Jean Michel s’en est allé des suites d’une longue maladie, chacun se souviendra de la rigueur de sa vie au service de tous ceux qu’il eut à côtoyer tout au long de sa mission.
De la devise de la garnison bayonnaise « Qui ose gagne », il fit sa propre devise, soutenant et confortant ses camarades dans les situations les plus difficiles de leur vie.
Jean Michel laisse un souvenir amical pour beaucoup, et d’un lien indéfectible à sa commune d’origine où il avait choisi de se retirer au cours de ces dernières années !
Ses obsèques eurent lieu mardi dernier à 15 h 30 en l’église Saint-Jean Baptiste d’Hasparren où il avait grandi au sein d’une famille du pays.
2 – Des engagements hors des frontières
Ce mardi 21 mars fut placé sous le signe de la fraternité militaire pour le Padre qui reçut à la garnison du 1er RPIMA de Bayonne un hommage et un temps de prière en présence de la délégation des aumôniers militaires détachés par le diocèse aux armées françaises.
Le corps du padre, après ce détour par la garnison qu’il avait servi avec un lien sans défaut, fut transporté par les hommes du régiment en l’église d’Hasparren.
Madame Alliot Marie, ancien Ministre aux Armées, le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, de nombreux élus et un parterre d’uniformes rarement réuni en ce lieu entouraient pour la circonstance la famille, les nombreux prêtres et les amis du père Saint-Esteben.
Un mot de Mgr Ravel, ancien évêque aux armées, fut lu parmi les hommages prononcés par des officiers, parmi lesquels celui de commandement des garnisons de la région Sud de la France.
Le message était unanime.
L’homme au grand cœur avait épousé la condition de ces paras de tous les fronts de la guerre et des missions de paix pendant trente années consécutives. Discret, secret sur sa personne, ses volontés écrites demandaient qu’on se conformât à la réserve, sans panégyrique, à la demande d’un homme du terroir, dépouillé d’artifices, parfois rude, mais toujours d’une sincérité sans détour. Il veillait sur ses hommes et sur leurs familles qu’ils fussent de la base, des gradés ou attachés à l’armée sans distinction d’usage hiérarchique.
Mot de circonstance cité lors du service, « le para ne va pas au ciel, il y retourne », porté pour notre padre de tant de reconnaissances réunies en ce premier jour du printemps 2017 dans l’église de son baptême à Hasparren.
Le père Dominique Errecart, curé de la paroisse, anima le déroulé de la cérémonie ponctuée d’interventions préparées, sans longueur, assisté pour l’homélie par le père Dominique Cornu condisciple originaire de Hasparren. Mgr Michel Cartatéguy, ancien évêque de Niamey, avait également adressé un message de sympathie à la famille. Une cinquantaine de prêtres avaient rejoint le chœur de l’église pour ce temps de sympathie et de prière partagée.
Au revoir Jean-Michel, ta vie fut féconde, et tes amis venus de toutes régions ont désiré y partager ce bénéfice !
François-Xavier Esponde
L'abbé Jean-Michel Saint-Esteben avec Michèle Alliot Marie, ancien Ministre