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Cinéma
« La La Land », film Américain de Damien CHAZELLE – 128’
« La La Land », film Américain de Damien CHAZELLE – 128’
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| Jean-Louis Requena 364 mots

« La La Land », film Américain de Damien CHAZELLE – 128’

« La La Land », film Américain de Damien CHAZELLE – 128’
Après le succès de Whiplash (2015), le jeune cinéaste et scénariste, Damien CHAZELLE (31ans !) s’attaque au genre cinématographique particulièrement ardu qu’est la Comédie Musicale. Nous connaissons tous ce genre très américain né aux milieux des années trente lorsque que le cinéma parlant est devenu chantant, magnifié par des metteurs en scène de génie tels Busby BERKELEY, Stanley DONEN, Vincente MINNELLI, etc. Le triomphe de ce genre particulier s’est développé avec des danseurs tels que Fred ASTAIRE, Gene KELLY et des danseuses comme Ginger ROGERS, Cyd CHARISSE, jusque dans les années soixante, avant de dépérir faute de spectateurs assez nombreux pour amortir le coût exorbitant de ces longs métrages.
En France, Jacques DEMY - avec moins de moyens financiers que les majors américaines - réussit coup sur coup Les Parapluies de Cherbourg (Palme d’Or au Festival de Cannes 1964) et les Demoiselles de Rochefort (1967). Le jeune cinéaste connaît tout cela. Il a parfaitement assimilé la technique américaine, couleurs chatoyantes, caméra virevoltante et le récit à la Jacques DEMY, personnages banals circulant dans un univers prosaïque, autoroute, appartements, bars, etc. C’est surprenant de maîtrise sans affect, pour le seul plaisir de nos sens.
L’histoire est banale. Dans la mégapole de Los Angeles étonnamment présente, Mia (Emma STONE) est une comédienne au chômage qui court les castings ou elle n’est jamais retenue. Sébastian (Ryan GOSLING) est un pianiste qui ne pense qu’au jazz et à sa grandeur passée qu’il veut réanimer. Ils vont se rencontrer, s’aimer, se quitter suivant la trame ternaire classique. Rien donc d’extraordinaire sinon le traitement filmique, audiovisuel, de cette histoire qui se déroule tel un ruban colorié, paroles et chansons, en plus de deux heures avec une fluidité remarquable grâce aux talents, outre celui du metteur en scène, de l’équipe technique qui sont tous à féliciter : chef opérateur (Linus SANDGREN), décorateur (David WASCO).
Certes, nous sommes loin des prouesses techniques des danseurs et danseuses qui nous ont enchantés dans les comédies musicales de la haute époque, mais sevrés de ce genre peu usité de nos jours, nous restons sous le charme de cette friandise acidulée qui se déguste avec gourmandise.
Jean-Louis REQUENA

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