La médaille d’honneur de la Ville de Guéthary remise par madame le Maire de Guéthary à Killy Beall à l’occasion d’un nouveau don de sculptures et peintures rend hommage à l’artiste avec laquelle pendant plus de trente ans des liens d’amitié se sont développés, entre elle et les différents et nombreux acteurs qui ont œuvré au rayonnement du musée, classé Musée de France.
En décidant de faire don au Musée de Guéthary de sculptures et de peintures qui témoignaient il y a peu encore d’une activité impressionnante dans son atelier, Killy Beall a une fois de plus manifesté l’attachement et l’affection profonde qu’elle éprouve pour la commune. Ce faisant elle exprime sa fidèle reconnaissance à l’égard de celles et ceux qui l’ont si souvent sollicitée pour exposer et ainsi contribuer à la renommée de Saraleguinea, créant aussi la baleine en bas-relief qui orne une des façades du désormais hôtel Balea.
Après les touchantes paroles de Jean-Luc Lataillade, Président des Amis du Musée de Guéthary, rendant à travers Killy Beall un hommage appuyé « à toutes les femmes un peu trop oubliées dans l’histoire de l’art et dans l’histoire tout court », puis celles de Jacques Dupin, directeur du Musée de Guéthary, ce fut au tour de Marie-Pierre Burre-Cassou, Maire de Guéthary, d’intervenir pour décerner à Killy Beall la médaille d’honneur de la Ville.
Une exposition des sculptures et peintures offertes par Killy Beall est visible tous les jours dans le salon d’honneur de la mairie de Guéthary, de 15 heures à 18h30, jusqu’au 10 novembre 2018.
Manex Barace
Une extraordinaire créativité et richesse de production
Avec Anglet, Guéthary est peut-être la ville où Killy Beall compte peut-être le plus d’œuvres « sur le terrain », depuis le parc de Saraleguinea jusqu’à l’école Paul-Jean Toulet. De Bidache à Villefranque et Hendaye, il est peu d’écoles et d'élèves qui ne témoignent de la création de Killy Beall, en passant par des monuments commémoratifs (celui aux victimes civiles de la guerre à Biarritz, qui date de 1952) ou des compositions destinées à des entreprises et, bien sûr, une somme considérable de commandes privées. Car, si cette Biarrote de naissance avait trouvé en 1945/46, au sein de la Biarritz American University destinée à préparer les militaires U.S. à leur reconversion dans la vie civile, un mari et sa vocation artistique définitive, elle n’en pratiquait pas moins déjà depuis sa plus tendre adolescence la taille de la pierre ainsi que l’aquarelle, la gouache, l’encre, etc.
Depuis lors, son œuvre s’est toujours distinguée par la diversité des techniques utilisées : sculpture (en argile, plâtre, ciment, pierre reconstituée, taille directe), céramique (grès, émaux), dessin, aquarelle, huile, acrylique…
Mais également par l’évolution de « ses » styles : au figuratif de la première époque – celui d’un « paysage pyrénéen » de 1950 – succéderont diverses étapes aboutissant à une peinture « essentielle », – l’Eau, le Ciel et le Feu -, fusion lumineuse entre cosmos et microcosme.
A de MLC