Maider Arostéguy, maire de Biarritz, a souhaité rencontrer les Biarrots pour échanger avec eux sur ce sujet qui leur tient particulièrement à cœur lors d’une réunion publique le mardi 11 mars prochain à 18h dans l’auditorium du Bellevue, entourée de l’historien Jean-Loup Ménochet et de l’avocat de la Ville Me Pierre Cambot.
L’occasion de présenter les conclusions du travail de recherche sur l’histoire du nom du quartier de La Négresse mais aussi d’expliquer la décision de la cour administrative d’appel de Bordeaux du 6 février dernier.
Aujourd’hui plus que jamais, l’origine du nom du quartier de La Négresse est au cœur des discussions et source de vifs débats. Dès 2019, l’association Mémoires et Partages avait demandé à la Mairie d’abroger les délibérations dénommant le quartier avant de saisir la Justice. Une équipe d’experts avait alors décidé de se lancer dans des recherches sur l’origine du nom de La Négresse.
Coordonné par Jean-Loup Ménochet, ce groupe de recherche s’est constitué avec le professeur Xarles Bidegain, docteur d'État Université de Pau et des Pays de l'Adour (UPPA), linguiste de l'Académie de la langue basque, le professeur Jacques de Cauna, docteur d'État UPPA (honoraire), chaire d'Haïti à Bordeaux CNRS/EHESS, président de la Fédération des Académies de Gascogne, Miquèu Baris, auteur et conteur landais, spécialiste de la langue et de la culture d'oc en Gascogne, spécialiste de la toponymie gasconne et le docteur André Duquenne, spécialiste des Guerres de la Péninsule, docteur d'État UPPA, Université de Toulouse (malheureusement disparu aujourd’hui).
En explorant la géographie, la géologie, l’économie, l’origine des habitants, les langues parlées, et l’administration, l’équipe a pu dessiner précisément l’identité du quartier et son évolution entre le XVIIIème siècle et l’époque contemporaine.
Mais de toutes façons, d'après Mme le maire de Biarritz , "le conseil municipal ne pourra pas abroger la délibération qui a donné son nom au quartier de La Négresse comme avait statué la justice pour la bonne et simple raison qu'aucune délibération en la matière n’avait jamais été prise ; en conséquence, une « requête en rectification » sera introduite auprès de la juridiction bordelaise. Et si la "rue de la Négresse" (nommée ainsi sous Bernard Marie) devra, elle, être renommée, et trois nouveaux noms seront soumis aux habitants qui voteront (sans qu'il s'agisse d'un référendum) : pourquoi pas « La Née-gresse » (gresse est son nom de naissance) ou « La Légresse » pour l'allégresse ?