Au sein du réseau « Ice Age Europe » auquel les grottes d’Isturitz et Oxocelhaya appartiennent, à partir du Neandertal Muséum, une exposition européenne itinérante « Ice Age Now » sera présentée en ce mois de mars et pour une durée d’un mois, en plein air, à La Bastide-Clairence, village classé « remarquable » et situé à proximité des grottes. L’exposition qui arrive d’Allemagne et d’Italie poursuivra sa route vers Saint-Sébastien, Bilbao, Altamira, Burgos et Gibraltar.
Le 17 mars, associées à Ekain et au Musée Archéologique de Bilbao Santimamiñe, l’espace culturel attaché aux grottes d’Isturitz accueillera également (et dans le cadre d’une coopération transfrontalière Iparralde/Hegoalde) un séminaire réunissant au Pays Basque les membres de ce réseau Ice Age Europe.
Le 6 juin, à l’occasion de la Journée Internationale des Grottes et du Monde Souterrain (organisée par l’UNESCO), sera partagée avec le grand public et les autorités, au sein des grottes une restitution numérique en réalité augmentée, des œuvres rupestres protégées et inaccessibles que recèlent les grottes d’Isturitz et Oxocelhaya. Les dernières technologies rendent accessibles à chacun des trésors d’art préhistorique (peintures, gravures, bas-reliefs) et le soutien de la région Nouvelle Aquitaine a été déterminant (Projet I&O Virtuel).
Une création en résidence, par la compagnie Oiseau Tonnerre, intitulée « Gouttes de pierres » sera donnée dans les grottes. Déambulation poétique, danse, musique feront vivre la préhistorique tradition artistique des lieux. Sur deux fins de semaine les 14 et 21 octobre, se tiendront à Saint-Palais, « Les Rencontres d’Isturitz, 20 ans de recherches révélées ». Les trente axes de recherche explorés au long de cette période seront présentés au public par les chercheurs. Des scoops en perspective, les sommités de la Préhistoire et le public unis.
En attendant, on prépare l’inauguration de cette expo « Ice Age Now » installée à La Bastide Clairence pour un mois (le 17 mars à 12h).
Une référence scientifique de niveau mondial
20 années de soutien continu des administrations nationale & régionale de la culture (DRAC, SRA, MAN, …). Depuis 1913, la famille Darricau est, sans discontinuer, mécène des recherches.
Des personnalités scientifiques françaises (Jean Clottes, Pascal Picq, Yves Coppens Jean-Michel Geneste, Christian Normand, Jean-Marc Pétillon, Dominique Gambier, François Bon, Aude Labarge, Natalie Vanara) ont succédé aux illustres anciens (Emmanuel Passemard, abbé Breuil, comte et comtesse de Saint-Perrier, José Maria Barandiaran, George Laplace).
Les personnalités internationales (R. White USA, T. Ingman UK, D. Johansson USA, D. Garate Eu, O Rivera Eu, Yegor Reznikoff ) ne sont pas de reste.
Des collaborations actives (MAN, CNRS, INRAP, ESTIA recherches, Universités de, Sorbonne, Paris 1, Toulouse II, Bordeaux 1, Pau, Toronto, Oxford, New York … Association Aranzadi) sont en cours. Plus de 250 publications recensées à fin 2016, revues scientifiques prestigieuses.
Les collections d’Isturitz sont parmi les plus étudiées au monde par les doctorants.
Un site patrimonial de première importance au cœur du Pays Basque
Le plus ancien témoignage de l’arrivée d’Homo sapiens en Europe de l’Ouest, sur les bords de l’Atlantique, se trouve à Isturitz, et l’histoire des Aurignaciens d’Isturitz n’a pas fini de nous étonner. Parmi les plus vieux instruments de musique préhistorique découverts à ce jour, les Flûtes d’Isturitz (dont la plus ancienne est de 32 000 ans) occupent une place singulière.
L‘Art mobilier d’Isturitz est remarquable : 45 000 pièces dont 3000 objets d’art sont conservées au Musée d’Archéologie Nationale. Les séries, baguettes demi-rondes, contours découpées, plaquettes gravées, parures, flûtes sont exceptionnelles.
Le Site est classé Monument Historique : les grottes en 1929 et 1953, la colline de Gaztelu à l’inventaire des monuments historiques depuis 1996.
Patrimoine naturel géologique exceptionnel préservé & accessible, les sites où l’art rupestre est visible in situ sont de moins en moins nombreux et seules des répliques du reste fort onéreuses sont désormais visibles. Les grottes ornées d’Isturitz et d’Oxocelhaya sont accessibles, leur conservation suivie avec la plus grande attention. La gestion durable et responsable de ce patrimoine est le fondement de leur exploitation et de leur conservation.
Un gisement pour le futur : la très importante réserve d’un patrimoine archéologique subsiste en place et une gestion patrimoniale par la famille toujours axée sous le signe du partage des connaissances et de la transmission.
Quand le Pays Basque (dans sa collectivité territoriale, ndlr.) accueillera-t-il les collections d’Isturitz, qui n’y ont jamais été présentées ?
La reconnaissance institutionnelle de ce patrimoine reste à affirmer localement…
ALC