C’est une tradition depuis maintenant douze ans, le tout premier signal des Fêtes de Bayonne, bien avant la mascleta du mercredi soir, est lancé le samedi précédent, dans l’enceinte du lieu le plus emblématique et le plus rassembleur de la Cité : sa cathédrale huit fois séculaire !
La tonalité qui va faire danser la ville cinq jours et cinq nuits durant va trouver son « la » dans un concert-prélude (samedi 20 juillet à 19h30) qui n’aurait su mieux choisir son programme : la Misa Tango, ou Messe de Buenos Aires, du compositeur argentin Martin Palmeri. Eglise et Cité y trouveront chacune leur compte puisque, sur des rythmes sud-américains, scandés et dansants, c’est le plus fidèle déroulement liturgique de la messe catholique que viendront chanter les 70 chanteurs de l’Ensemble Vocal des Landes. Le chef Damien Sorraing fait travailler depuis des mois à ce grand regroupement de chorales cette oeuvre vocale au succès planétaire, devenue en vingt ans la plus jouée en Europe, n’attendant pas même la consécration liturgique suprême : elle fut choisie en 2013 pour l’intronisation du cardinal de Buenos Aires, devenu…le pape François !
Après avoir dirigé de nombreux chœurs tel que Elhea à Saint-Palais, le chœur d’hommes Elgarrekin d’Hasparren, le chœur de l’Adour de Dax, le chœur de l'Océan de Capbreton, Damien Sorraing dirige actuellement six chœurs en France.
Ce jeune chef de 35 ans a une grand expérience puisqu’en octobre dernier, il a été demandé pour diriger le « Requiem » de Mozart à l’Opéra Garnier à Paris, sans compter les concerts qu’il dirige plusieurs fois par an à la Madeleine !
Damien sorraing est un des premiers chefs à avoir « importé » la « Misa Tango » en France. Ami de Martin Palmeri, il connaît cette œuvre jusqu’au bout de la baguette, à tel point que le compositeur lui a lui-même proposé de venir à Vienne pour interpréter son œuvre avant de demander récemment à Damien Sorraing de préparer en avant-première en France et en Europe sa nouvelle grande « Misa Tango ». Damien a une précision dans le geste et une qualité musicale rare. Ce basco-landais revient sur ses terres avec cette « Misa Tango »d’interpréter le « Stabat Mater » de Karl Jenkins le 15 septembre en l’église de Soustons. En effet, ce jeune chef n’a de cesse que de chercher un répertoire inconnu ou peu interprété pour le plaisir de ses choristes.
La soprano Maela Vergnes sera la soliste de cette grand-messe latine, miracle d’invention mélodique et rythmique, portée par un ensemble instrumental avec Ella Perez à l’accordéon et Laura Nicogossian au piano. Des solistes qui se feront entendre en première partie dans des œuvres de Tigran Hamasyan et de Kurt Weill.
Entrée et participation libres, samedi 20 juillet à 19h30 en la Cathédrale de Bayonne.