Le festival "Mai musical Lucien Durosoir" piloté par Luc et Georgie Durosoir se poursuit ce samedi 7 juin à 17 heures à l'Agora de Mugron (belle salle de spectacle de 500 places) au cours d'une prometteuse "Soirée Dvorak" avec l'Ensemble orchestral de Biarritz, fondé et dirigé par Yves Bouillier, et la violoniste solo Eva Zavaro dans le Concerto pour violon de Dvorak et la Symphonie du Nouveau Monde (concert en partenariat avec les Moments Musicaux de Chalosse).
Le Festival "Mai musical Lucien Durosoir" s'achèvera le samedi 21 juin à 17 heures au château de Gaujacq (à Gaujacq, en Chalosse) avec un duo violon et piano pour un "Miroir Fauré/Durosoir" interprété par le violoniste Brieuc Vourch et le pianiste Guillaume Vincent dans un répertoire de sonates et pièces élégiaques de Gabriel Fauré et Lucien Durosoir (en partenariat avec les Moments Musicaux de Chalosse).
Un festival dédié à la mémoire du violoniste et compositeur Lucien Durosoir
L'initiative de ce festival revient entièrement au docteur Luc Durosoir, le fils du célèbre violoniste, et à son épouse Georgie.
Après l'expérience traumatisante des tranchées de Verdun pendant la Première Guerre Mondiale, le violoniste et compositeur Lucien Durosoir (1878-1955) était venu s'installer en 1926 dans le village de Bélus dans les Landes, près de Peyrehorade, où il commença un travail de compositeur, à l'écart de sa carrière de soliste international qui avait fait de lui un des instrumentistes les plus réputés de sa génération.
Quant à Georgie Durosoir, l'épouse de Luc, il s'agit d'une musicologue de réputation internationale, auteur entre autres de l'ouvrage « Les ballets de la cour de France au XVIIème siècle ». Luc et Georgie Durosoir ont fait connaître la vie et l'œuvre de Lucien Durosoir, violoniste de classe internationale, qui grâce à sa maîtrise et sa virtuosité, avait échappé à une mort quasi-certaine en devenant le violoniste du général Charles Mangin.
En effet, avec un second violoniste, le violoncelliste Maurice Maréchal, et l'altiste et compositeur André Caplet, Lucien Durosoir avait formé un quatuor à cordes qui se produisit régulièrement pour le plus grand plaisir du général Mangin, grand amateur de musique. Lucien Durosoir déclara plus tard que "son violon lui avait sauvé la vie" .