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Patrimoine religieux
basilique

| François-Xavier Esponde 1822 mots

basilique

A - 1450, une année jubilaire prometteuse

Le jubilé tel que relaté par les historiens de l'Eglise rapporte son lot de temps difficiles à ses débuts. Les guerres politico-religieuses entre Rome et Avignon pour se disputer la papauté avaient contrarié le jubilé de 1350 et celui de 1400, avancé à 1390. Il faudra attendre le jubilé de 1450 pour retrouver ses marques, un peu d'apaisement et des règles religieuses accordées entre tous.

En promulguant le 24 janvier 1449 le jubilé qui allait s'ouvrir à la Noël suivante, le pape Nicolas V avait exigé des règles précises. Pour gagner l'indulgence ou le pardon de Dieu, il ne suffisait pas de se confesser de ses fautes, il fallait visiter les quatre basiliques de Saint-Pierre, de Saint-Paul-hors-les-Murs, Saint-Jean-de-Latran, et Sainte-Marie-Majeure pendant trente jours de suite, pour les Romains in situ, quinze jours pour les étrangers ou italiens venus d'ailleurs de l'empire, huit pour ceux venus d'au-delà des monts comme les Francs de l' époque. Il fallait encore exposer toutes les saintes reliques dans les églises romaines, et à Saint-Pierre, chaque dimanche, on faisait l'ostension du "sacro volto", comprenez le voile de Véronique qui avait impressionné un siècle auparavant la dévotion des fidèles, tel Dante.

L'affluence des pèlerins visiteurs de Florence vers Rome faisait penser à "un va et vient de fourmis", disait le chroniqueur du temps ; mais la foule demandant du pain et un logement, alors le pape sous la pression décida de réduire à trois jours le séjour des visiteurs qui n'habitaient pas la ville.
Et après un bref arrêt, les pèlerins reviennent comme "des sauterelles", et à nouveau il fallut ordonner l'entrée de la basilique et le passage du pont Saint-Ange.

Le 24 mai, jour de pentecôte, eut lieu une canonisation exceptionnelle, celle du franciscain Bernardin de Sienne, prédicateur du saint nom de Jésus, un orateur hors pair et écouté au delà de l'Italie par l'ordre franciscain et les proches du reste de l'Europe. 3800 franciscains accoururent à cette canonisation du saint mort en 1444, six ans auparavant. Malgré les réticences des proches, le pape décida de le canoniser. Pour ces religieux, le chapitre suivit les festivités, comprenez l'Assemblée générale des moines qui décidaient de leur avenir. Mais la foule et le manque d'hygiène provoqua la diffusion de la peste...

Les victimes s'ajoutèrent jusqu'à la fin de l'été. Il fallut enterrer fidèles et franciscains soumis aux mêmes contraintes, dans un embarras de circonstances peu enviables pour un temps jubilaire en cours.

L'automne venu après les chaleurs estivales le pape décida de réduire le temps du pèlerinage à l'essentiel des basiliques, de l'ostension, de la bénédiction papale.

Mais l'année fut marquée à nouveau d'un drame dans l'enceinte de la basilique du pèlerinage. Un emballement de chevaux et de mules effrayées empêcha la traversée du pont Saint ange à une foule engagée sur la traversée du Tibre. 172 personnes y perdirent leur vie, et la nouvelle se répandit au delà de la basilique Saint Pierre dans le pays tout entier et au Vatican.

Le Jubilé fut grandiose pour cette époque, un million de visiteurs, affluèrent et les espèces sonnantes d'argent liquide et solide firent la joie de l'organisation en grande demande suite aux querelles intestines de prétendants à la papauté plus soucieux de leur intérêt que de celui de l'église de ces années troubles.

Nicolas V pape régnant déclara que cet ajout permettrait la diffusion de livres religieux et la construction de bâtiments d'accueil qui faisaient défaut face à la présence de foules de plus en plus nombreuses venues lors de ces jubilés .

On agrandit le Vatican et répara les murs de vieilles masures bien affectées, le pape fit décorer la chapelle par Fra Angelico et les livres en latin s'entend, se répandirent dans toute l'Europe d'archives achetées sur les deniers du pape, livres, évangiles, hymnes, textes liturgiques parus en grecs ou en latins des origines, soit de 350 à 5000 manuscrits de valeur unique. La majestueuse Bibliothèque du Vatican voyait le jour, le pape en homme éclairé de son temps fit le travail pour les siècles à venir ; faire de Rome la cité de la foi et de la culture universelle de la vie chrétienne. Nous sommes en 1450 de notre temps et au début de la Renaissance, des œuvres, des arts et du savoir religieux en effusion promise verront le jour !

B - La Basilique du Latran

Les romains la nomme San Giovanni in Laterano mais les historiens confirment son vrai nom, de "Basilique du Trés saint sauveur et des saints jean Baptiste et jean l'Evangéliste"  ou cathédrale du pape, Evêque de Rome. C'est le premier monument d'Occident chrétien  dont la construction remonte à Constantin 1er, à partir de 320. 

La façade orientale porte l'inscription latine "Mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde", comme modèle premier confirmé par la Bulle du Pape Grégoire XI du 23 janvier 1372. Tel demeure le Siège du pape  parmi toutes les autres basiliques et églises de Rome.et du monde. Constantin 1er le voulut ainsi pour rendre grâce au très saint sauveur de sa victoire contre l'empereur Maxence en 312. Tel lui permit de favoriser l'unité de l'empire  et de proclamer la liberté de culte par l'Edit de Milan en 313. Construite sur le site de la garnison de la cavalerie ralliée à Maxence et un lieu de passage stratégique et - non le célèbre martyrium de saint Pierre-, elle est destinée d'abord aux chrétiens romains, Et le nom sera issu d'une ancienne famille romaine Laterani disent les chroniqueurs, proche de la garde équestre rattachée à l'Empereur Maxence..

Une histoire mouvementée de destructions et de reconstructions, et depuis l'architecte Borromini la restauration  de la basilique actuelle du XVII ème siècle. Autour de l'église on trouve une multitude de monuments ajoutés au fil du temps, le palais papal et épiscopal, le baptistère dédié à saint jean baptiste le premier construit à Rome où à Pâques les catéchumènes reçoivent le baptême, mais aussi la chapelle de saint Laurent martyr, et devenue chapelle du pape.

On y trouve l 'escalier saint, ou scala pilati du prétoire de Jérusalem qu' Hélène mère de l'empereur Constantin fit transférer pour l'offrir au pontife Sylvestre 1 er . Les pèlerins le gravissent à genoux en signe de réparation de l'infamie du sacrifice du Christ,  On trouve encore le cloitre du XII ème siècle roman jusqu'au XIII ème siècle, un chef d'oeuvre de colonnades torsadées de la plus majestueuse facture.

"Une fois franchie les portes en bronze du IV ème siècle, on se trouve transporté sous ce plafond à caissons dorés disent les commentaires artistiques, des signes d'une église en marche, soumise à l'épreuve du temps et des sacrifices, sous le regard des apôtres représentés en grande taille du XVIII ème siècle La dimension magistrale de l'ensemble est saisissant. La nef, le ciboire gothique, de Giovanni de Stefano du XIV ème siècle où sont déposés les bustes reliquaires de saint Pierre et de saint P aul depuis 1853, tout est immensément grand et de dimension spirituelle unique !"

Saint jean de Latran dispose d'un statut d'extra territorialité et appartient au Saint Siège, C'est en cette basilique que se tinrent cinq conciles oechuméniques entre 1123 et 1512, trois papes y reposent, et en 1210 le pape Innocent III y reçut François d'assise, et douze de ses compagnons dits franciscains.

Le pape approuva la règle de pauvreté de cet ordre singulier, et le droit de la prédication pénitentielle.

Depuis ce temps les pénitenciers sont demeurés des franciscains au Latran 

Un lien particulier existe entre le Latran et la France, depuis que le roi Louis XI en 1483 fit donation à la basilique de revenus en Languedoc et en Guyenne, donation confirmée en 1604 par le roi Henri IV lui même. L'histoire ne dit si ce dernier fut fait chanoine du Latran mais ses successeurs au trône de France n'ont jamais rechigné de rejoindre le collège des chanoines du Latran avec des italiens en majorité et un français le premier inter pares pour les représenter !

Le 13 décembre de chaque année, le Chef de l'Etat français ou son représentant participe à la messe au Latran pour les intentions de l'église et de la France !

Comptés par millions les pèlerins du jubilé se préparent à rejoindre Rome pendant cette année sainte.

B - La Basilique du Latran

Les Romains la nomment San Giovanni in Laterano mais les historiens confirment son vrai nom, de "Basilique du Trés Saint Sauveur et des saints Jean-Baptiste et Jean l'Evangéliste" ou cathédrale du pape, évêque de Rome. C'est le premier monument d'Occident chrétien dont la construction remonte à Constantin Ier, à partir de 320. 

La façade orientale porte l'inscription latine "Mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde", comme modèle premier confirmé par la Bulle du Pape Grégoire XI du 23 janvier 1372. Tel demeure le Siège du pape parmi toutes les autres basiliques et églises de Rome et du monde. Constantin Ier le voulut ainsi pour rendre grâce au très Saint Sauveur de sa victoire contre l'empereur Maxence en 312. Tel lui permit de favoriser l'unité de l'empire et de proclamer la liberté de culte par l'Edit de Milan en 313. Construite sur le site de la garnison de la cavalerie ralliée à Maxence et un lieu de passage stratégique - et non le célèbre martyrium de saint Pierre -, elle est destinée d'abord aux chrétiens romains, et le nom sera issu d'une ancienne famille romaine, les Laterani disent les chroniqueurs, proche de la garde équestre rattachée à l'Empereur Maxence.

Archibasilique Saint-Jean-de-Latran .jpg
Archibasilique Saint-Jean-de-Latran ©

Une histoire mouvementée de destructions et de reconstructions, et depuis l'architecte Borromini la restauration  de la basilique actuelle du XVIIème siècle. Autour de l'église on trouve une multitude de monuments ajoutés au fil du temps, le palais papal et épiscopal, le baptistère dédié à saint jean baptiste le premier construit à Rome où à Pâques les catéchumènes reçoivent le baptême, mais aussi la chapelle de saint Laurent martyr, et devenue chapelle du pape.

On y trouve l'escalier saint, ou scala pilati du prétoire de Jérusalem qu'Hélène, mère de l'empereur Constantin, fit transférer pour l'offrir au pontife Sylvestre Ier. Les pèlerins le gravissent à genoux en signe de réparation de l'infamie du sacrifice du Christ. On trouve encore le cloître du XIIème siècle roman jusqu'au XIIIème siècle, un chef-d'œuvre de colonnades torsadées de la plus majestueuse facture.

"Une fois franchie les portes en bronze du IVème siècle, on se trouve transporté sous ce plafond à caissons dorés disent les commentaires artistiques, des signes d'une église en marche, soumise à l'épreuve du temps et des sacrifices, sous le regard des apôtres représentés en grande taille du XVIIIème siècle La dimension magistrale de l'ensemble est saisissant. La nef, le ciboire gothique, de Giovanni de Stefano du XIVème siècle où sont déposés les bustes reliquaires de saint Pierre et de saint Paul depuis 1853, tout est immensément grand et de dimension spirituelle unique !"

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