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Voyages
Argentina_2023 "buscando huellas de mis abuelos" / sur les traces de mes ancêtres (3)
Argentina_2023 "buscando huellas de mis abuelos" / sur les traces de mes ancêtres (3)

| Manex Barace 1496 mots

Argentina_2023 "buscando huellas de mis abuelos" / sur les traces de mes ancêtres (3)

2-Calle de los Suspiros (Colonia de Sacramento-Uruguay)©Manex Barace 2023.jpg
Calle de los Suspiros (Colonia de Sacramento-Uruguay) ©Manex Barace ©
2-Calle de los Suspiros (Colonia de Sacramento-Uruguay)©Manex Barace 2023.jpg
3-Basilique de Nuestra Señora de Lujan, haut lieu de pélerinage©Manex Barace 2023.jpg
Basilique de Nuestra Señora de Lujan, haut lieu de pèlerinage ©Manex Barace ©
3-Basilique de Nuestra Señora de Lujan, haut lieu de pélerinage©Manex Barace 2023.jpg

Manex Barace poursuit son voyage en Argentine, sur les traces de ses grands-parents, Gregorio Barace et Raimunda Arozamena qui avaient, chacun de son côté, quitté un jour village, famille et proches à la recherche d’une meilleure vie en émigrant aux Amériques au début du XXème siècle.

Colonia de Sacramento / Lujàn / Ombú de Areco

Vendredi 3 novembre, tôt levé afin de profiter du petit-déjeuner buffet (mon meilleur repas de la journée) et arriver à l’embarcadère de la société Buquebus à la gare maritime à 7h30 comme indiqué sur mon billet. Temps plus que maussade en Argentine. Qu’en sera-t-il en Uruguay, sur la rive opposée du Rio de la Plata ? Réponse après une heure de traversée : il pleut aussi. Dommage mais cela ne gâchera pas totalement les quelques heures passées à arpenter les ruelles (mal) pavées de Colonia de Sacramento, la ville la plus ancienne d’Uruguay, 26.000 habitants en 2023, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1995.

Dans le vieux quartier ceinturé par des restes de murailles où l’on accède par une ancienne porte à pont-levis, les rues et ruelles sont pavées de pierres étroites, une architecture coloniale portugaise avec toits de tuiles vernissées. Phare, église, places, maisons musées, rues dont la plus connue (et la plus fréquentée) est la Calle de los Suspiros (rue des Soupirs), également la plus dangereuse pour les chevilles. Par temps plus clément, cela serait plus agréable. Les commerces n’acceptent pas les pesos argentins, seulement les billets verts américains. Vivement le ferry de 15 heures pour retourner en Argentine.

Samedi 4 novembre, aujourd’hui conformément à mon programme « service privé sans guide » pour une excursion en voiture à Lujàn, ville située à 70 kilomètres au nord de Buenos Aires. Je l’avais remarqué lors du transfert à l’arrivée entre l’aéroport et le centre-ville, les routes principales, pas forcément des autoroutes, sont entretenues par des sociétés privées moyennant péage… Pourquoi Lujàn aujourd’hui ? Il y vivrait une population descendante de Basques, comme dans beaucoup d’autres régions et un centre basque (que je n’ai pas trouvé). Cette ville est traversée par une rivière du même nom. Son attrait principal réside dans le sanctuaire, la Basilica Nuestra Señora de Lujàn, principal lieu de pèlerinage argentin. On accède à une imposante basilique néogothique par une immense place de style espagnol aux bâtiments anciens blanchis à la chaux, ornés d’arcades dont certains abritent des musées intéressants.

6-Nuestra Señora de Lujan©Manex Barace 2023.jpg
Nuestra Señora de Lujan©Manex Barace ©
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Aujourd’hui le soleil est de retour. Plusieurs pèlerinages durant l’année, le plus important en participation étant le premier samedi d’octobre. Les plus courageux effectuent le trajet à pied depuis Buenos Aires. Chaque année plus de 5 millions de pèlerins viennent de tout le pays et des pays limitrophes afin d’implorer (ou de remercier) la Vierge de son intercession pour la paix, la santé, le pardon ou la consolation. La basilique néogothique a été édifiée entre 1887 et 1935. Construite en pierre rose elle resplendit surtout au soleil couchant. La statue de la Vierge, qui date de 1630, est placée derrière l’autel principal. Pour essayer de prendre quelques photos, il faut profiter du temps réduit entre les messes qui se succèdent les unes aux autres. La sainte patronne de l’Argentine est omniprésente dans la ville, dans les commerces, sur les affiches. Elle porte une longue cape bleue triangulaire, se tient sur une demi-lune et des faisceaux de gloire irradient de sa tête couronnée. Description bonne à savoir car si elle est visible, c’est de loin et les détails ne sont pas évidents à discerner.

En 1630 un colon portugais de Tucumán demanda à un ami au Brésil de lui envoyer une effigie de la Vierge pour une chapelle nouvelle. Ne sachant quel était le style souhaité, l’ami en envoya deux, dont une de l’Immaculée Conception. Après son départ de Buenos Aires le chariot contenant les statues s’enlisa près de la rivière de Lujàn et ne put être dégagé avant qu’on en eût retiré l’Immaculée Conception. Son propriétaire y vit un signe et laissa là la statue pour que l’on y construise un sanctuaire. Depuis plusieurs miracles ont été attribués à la Vierge de Lujàn : guérison de tumeurs, envoi de brouillard pour cacher les premiers colons aux yeux des Indiens belliqueux, protection de la province d’une épidémie de choléra. En 1886 le pape Léon XIII la coiffa d’une couronne dorée avec près de 500 perles et pierres précieuses.

Plusieurs maisons coloniales abritent des musées intéressants (anciennes maisons de maître, musée des transports).

Dario, le chauffeur me signale qu’il préfère repartir à 14h30 car outre la circulation il est prévu à Buenos Aires une manifestation LGBT en centre-ville et en plus se joue à 17 heures la finale du championnat de foot d’Amérique Latine au Brésil entre une équipe brésilienne et celle de La Boca. Rentrer plus tôt ne le dérange sans doute pas… Effectivement les supporteurs sont omniprésents et visibles en ville mais, ayant perdu 2 – 1, baudruche percée, la grande fête populaire n’aura pas lieu cette nuit…

Dimanche 5 novembre, transfert de l’hôtel à la gare routière, proche mais dans un quartier pas des plus sûrs de la ville, billet de bus de la société de transports Chevallier jusqu’à San Antonio de Areco en poche. D’après les guides de voyage, San Antonio de Areco, nichée au milieu des champs, est une jolie ville dans la pré-pampa, 120 kilomètres au nord de Buenos Aires. La ville date du début du 18e siècle et conserve les traditions criollas, mises en avant lors du Dia de la Tradición lors d’un grand rassemblement annuel de gauchos venus de tout le pays au début du mois de novembre. Des musées en relation avec la culture gaucho existent, que je n’ai eu la possibilité de découvrir car situés en ville et l’arrêt de bus se trouve à côté d’une station-service sur la route nationale.

L’estancia de Ombú de Areco est située à près de 20 kilomètres de l’arrêt du bus et le transfert n’est pas prévu dans mon package… Sur conseil de Dario, appel téléphonique par WhatsApp à l’estancia, qui « arrange » un mode de locomotion. Il en coûtera 6.000 pesos à l’aller comme au retour. En demandant gentiment à la conductrice, elle accepte de faire un léger détour afin de nous approcher du Puente viejo, de nos jours pont piétonnier sur la rivière Areco datant de 1857. Il était utilisé autrefois par les chariots qui se rendaient dans le nord du pays.

Ombú de Areco est un endroit admirable, en pleine campagne (300 hectares dédiés à l’élevage, à la culture de céréales et au tourisme) du nom d’un arbre. L’exemplaire le plus ancien d’entre eux date de 1806 et a donné son nom à la propriété. Grande et belle chambre dans une demeure a priori ancienne. Calme, pas de bruits à part les chants d’oiseaux et ceux du bétail. Parmi les activités possibles, balades à cheval (j’ai choisi la calèche !) ou à pied, tennis, billard, piscine (mais l’eau est froide), farniente.

Comme il est l’heure du déjeuner, repas asado criollo à base de viandes grillées servi en extérieur. La viande n’est pas mon fort, mais on s’adapte ! Suit (comme tous les jours) un spectacle alliant chants et danses gauchos. Lieu prisé, durant mon séjour un bus de touristes s’est joint aux pensionnaires chaque jour. Il semblerait que les onze chambres soient occupées. Sieste avant de commencer à découvrir l’environnement, puisque je suis ici jusqu’à après-demain matin. Le dîner pris à l’intérieur est digne d’un grand restaurant. Dommage que j’aie un peu trop mangé lors du déjeuner…

Lundi 6 novembre, petit-déjeuner, promenade en calèche (plutôt une bétaillère), déjeuner-spectacle (le même tous les jours certainement), sieste, balade à pied accompagné par deux chiens de la maison, dîner à l’extérieur avec accompagnement de moustiques…

Mardi 7 novembre, le « taxi » est bien présent à l’heure-dite, 8h30, afin d’arriver suffisamment tôt à la station-service qui fait également office d’arrêt du bus. L’autobus de la société Chevallier en provenance de Pergamino arrive à l’heure à 9h45 et peu avant midi me dépose à la gare routière du Retiro où attend le chauffeur pour retour à l’hôtel Amerian jusqu’à demain. Dernier après-midi, à pied jusqu’au quartier où est édifié le Congreso nacional. Le temps se maintient au beau quoique orageux. Il pleuvra en début de soirée. Comme, mauvaise compréhension mutuelle entre l’agence et moi-même, il n’est pas prévu de transfert à l’aéroport demain matin, je laisse le soin de réserver un taxi pour 8 heures à la réception de l’hôtel. Dernière soirée porteña dans un restaurant bondé autour d’un asado criollo arrosé de Malbec rouge en compagnie de Thomas, étudiant allemand qui a appris le castillan lors d’une année universitaire en Espagne, le français à l’IUT de Bayonne dans les mêmes conditions, a découvert les chants traditionnels basques au sein du chœur Oldarra et poursuit actuellement ses études dans une fac de Buenos Aires. Est-il utile de signaler que le restant de la nuit fut de courte durée ?

5-Danses traditionnelles des Gauchos de la Pampa©Manex Barace 2023.jpg
Danses traditionnelles des Gauchos de la Pampa ©Manex Barace ©
5-Danses traditionnelles des Gauchos de la Pampa©Manex Barace 2023.jpg
4-Promenade à bord de ma 2 CV©Manex Barace 2023.jpg
Promenade à bord de ma 2 CV ©Manex Barace ©
4-Promenade à bord de ma 2 CV©Manex Barace 2023.jpg

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