Manex Barace poursuit son voyage en Argentine, sur les traces de ses grands-parents, Gregorio Barace et Raimunda Arozamena qui avaient, chacun de son côté, quitté un jour village, famille et proches à la recherche d’une meilleure vie en émigrant aux Amériques au début du XXème siècle.
Photo de couverture : Douche gratuite et obligatoire durant la visite des chutes ©Manex Barace
Depuis Iguazu (Brésil), c’est la rentrée !
- Dimanche 12 novembre
Départ à 8 heures depuis l’hôtel pour les chutes, côté brésilien. Alvori est à la fois (excellent) guide et chauffeur. Comme tous les passagers des véhicules sans exceptions qui franchissent l’hermétique frontière entre Argentine et Brésil, descente aux deux postes-frontières pour enregistrement de la sortie du territoire et l’entrée dans l’autre. A l’aller comme au retour. Heureusement, les taxis et les camions de transport de marchandises bénéficient d’une voie un peu moins lente pour procéder aux formalités. Alvori me montre des véhicules stationnés dans un parking, comme des trophées de guerre. Ils ont été contrôlés en flagrance de contrebande par la douane brésilienne. La viande et les carburants coûtent moitié prix en Argentine et les trafiquants sont nombreux. Certaines voitures sont trafiquées pour pouvoir emporter jusqu’à 300 litres de carburant et constituent un gros danger potentiel en cas d’accident…
Pour accéder au parc, quelques kilomètres de route, plutôt piste à parcourir en raison d’un grand chantier d’élargissement des voies en cours d’exécution où les entreprises s’affairent jour et nuit, tous les jours de la semaine. Je n’ai aucune idée du prix d’entrée, 86 reales brésiliens. Belle vue panoramique, les chutes du côté argentin étant mieux visibles depuis la rive brésilienne. La forêt luxuriante constitue une des plus grandes réserves végétales du pays. Ici aussi des passerelles sont situées au-dessus des gorges du fleuve Iguaçu et on se mouille aussi, même davantage que de la rive argentine à certains endroits. En fin de parcours, depuis un belvédère s’offre enfin la meilleure vue sur la Garganta do Diablo, que l’on distingue à peine en raison des embruns.
La visite est plus rapide que celle d’hier. Retour en Argentine avec un petit détour à ma demande pour voir la Triple Frontera où se rejoignent les deux rivières qui délimitent l’Uruguay, le Brésil et l’Argentine. C’est bien d’y être venu mais l’afflux de cars de tourisme et les points de vente de souvenirs gâchent un peu la vue d’ensemble. Pour le dernier après-midi, après une petite sieste – il fait toujours plus de 30 degrés – dernière balade en centre-ville pour manger une glace au chocolat et fruits tropicaux avant de profiter de la piscine, histoire de dépenser quelques centaines de pesos.
- Lundi 13 novembre
Transfert depuis l’hôtel pour l’aéroport de Foz de Iguaçu, côté brésilien. Formalités rapides. Que faire des pesos argentins non utilisés ? Pas de bureau de change dans cet aéroport international, personne ne voulant des pesos argentins ! L’employée du bureau d’information veut bien me donner 15 reales contre les pesos que je lui présente. Qui a gagné au change ? Ils seront dépensés en achetant trois petits paquets de biscuits…
Contrairement au voyage de l’aller effectué de Bordeaux à Buenos Aires via Amsterdam avec une seule compagnie aérienne, le retour est scindé en deux, Foz de Iguaçu – Rio de Janeiro avec la compagnie LATAM, puis Rio de Janeiro – Bordeaux via Paris CDG avec Air France. Récupération de la valise à Rio puis enregistrement jusqu’à Bordeaux. Trois heures de « visite » de l’aéroport de Rio, c’est plus qu’il n’en faut. Vol nocturne sans histoire à bord du Boeing 777 d’Air France, parti comme prévu à 20h40 et atterri un peu avant midi le lendemain matin à Paris, avec deux repas. Vous reprendrez bien une coupe de champagne ? Je ne sais pas refuser une telle offre.
- Mardi 14 novembre
Pluie et température de 10 degrés en Île-de-France. Cela change des 30 degrés et plus de la veille. Tricot et parka sont rangés dans ma valise que je récupèrerai seulement à Bordeaux ce soir… Encore des tours et retours durant trois heures et demie dans le terminal en attendant que soit affichée la salle d’embarquement. Contrariété, suite à des vérifications demandées par le commandant de bord, le départ est retardé. Sécurité avant tout mais je n’ai que deux heures, une fois sorti de l’aérogare à Mérignac à 18h15, pour attraper le TGV de 20h20, dernier train du jour. Je souhaiterais presque qu’il ait du retard ! Tram A puis D après changement Porte de Bourgogne, arrivée gare Saint-Jean à 19h30. A 20 heures il est affiché voie 1, la première en sortant de la salle d’attente. Un jeu d’enfant. Terminus à Hendaye à 22h47.