Après le duo « alchimique » entre musique et danse du pianiste Bertrand Chamayou et de la chorégraphe interprète Élodie Sicard qui ont rendu hommage au compositeur John Cage en amont de l’ouverture du « Temps d’Aimer » en vertu d’un « pont jeté » avec le festival Ravel et la Scène nationale du Sud-Aquitain, c’est ce vendredi 6 septembre que sera lancée véritablement ce réputé événement mondial de la danse, désormais piloté par Thierry Malandain.
S’inscrivant dans le cadre du 40ème anniversaire de la création des Centres Chorégraphiques Nationaux (avec une exposition qui retrace l’histoire de la danse récente autour de photos des 19 CCN que compte la France et des créations de Thierry Malandain au Salon de Diane du Casino Municipal / entrée libre de 14h à 19h et les soirs des spectacles au Casino), cette 34ème édition fera d’abord revenir la chorégraphe coréenne Sun-A Lee ce vendredi 6 septembre à 19h au Théâtre du Colisée avec une trilogie sous forme de « danse vitale de guérison », création mondiale incarnée par des danseurs remarquables habitant une gestuelle épurée à la dimension plastique puissante où l’eau et l’argile dessinent un paysage intime (Tarifs Plein : 20€ / Partenaires : 17€ / Temps d’Aimer : 14€ / Solidaire : 12€).
Ce sera ensuite au tour de la Gare du Midi d’accueillir à 21h la véritable soirée d’ouverture du festival avec le Ballet (suisse) de Berne, à l’image des grands ballets européens présent au « Temps d’Aimer », maisons passionnantes de la création chorégraphique actuelle.
A cette occasion, Po-Cheng Tsai revisitera Don Quichotte pour le prestigieux ballet suisse : combattre les moulins à vent, vivre héroïquement ses idées folles, c’est dans un geste percutant et plein de panache que le chorégraphe taiwanais, révélation de la scène internationale, a bâti cette création mondiale empruntant au plus célèbre des chevaliers errants de la littérature ses élans, ses combats chimériques, ses rêves d’amour, dans un langage chorégraphique et un style unique mariant les mouvements traditionnels des arts martiaux asiatiques à l’élégante virtuosité des danseurs du ballet / Tarifs Plein : 40€ / Partenaires : 34€ / Temps d’Aimer : 28€ / Solidaire : 12€. (notre photo de couverture : « Don Quixote » par le Ballet de Berne ©Gregory Batardon).
Le lendemain, ce sera au tour de Martin Harriague de débuter cette journée du samedi 7 septembre, au Théâtre du Colisée à 19h, en nous surprenant par un duo écrit main dans la main avec la magnétique Émilie Leriche : il signe une partition subtile et à fleur de peau sur la rencontre et l’état amoureux (Tarifs Plein : 30€ / Partenaires : 25€ / Temps d’Aimer : 21€ / Solidaire : 12€).
Et au théâtre du Casino Municipal à 21h, la compagnie espagnole d’un des nouveaux maîtres du flamenco, Manuel Liñán (notre photo), proposera un spectacle fait d’énergie, de joie et d’émotions pures avec ses 13 artistes possédés par une fougue, un duende électrique. Ce flamenco surprenant, virtuose et de haut-vol emportera le public dans une danse effervescente et intense (Tarifs Plein : 30€ / Partenaires : 25€ / Temps d’Aimer : 21€ / Solidaire : 12€).
Le dimanche 8 septembre se partagera entre Saint-Palais en Basse-Navarre, avec une création de la chorégraphe Christine Hassid pour cinq danseurs autour de Frédéric Chopin, une pièce composée à l’invitation de la compagnie russe d’Ekaterinburg et récompensée par deux nominations aux Golden Mask Awards (Complexe Saint-Louis à Saint-Palais/Donapaleu / Tarifs Plein : 20€ / Partenaires : 17€ / Temps d’Aimer : 14€ / Solidaire : 12€).
Et Biarritz, d’abord à 19h au Théâtre du Colisée avec le solo de l’exceptionnel danseur navarrais d’origine japonaise Akira Yoshida, auréolé de nombreux prix de danses urbaines (Tarifs Plein : 20€ / Partenaires : 17€ / Temps d’Aimer : 14€ / Solidaire : 12€).
Puis à 21h à la Gare du Midi avec le Collectif italiano-espagnol « Kor’sia » rassemblant une tribu de prodigieux danseurs venus de toute l’Europe dont l’énergie physique et l’expressivité invitera à beaucoup de poésie autour de Pétrarque et de son ascension du Mont Ventoux le 26 avril 1336 ! (Tarifs Plein : 40€ / Partenaires : 34€ / Temps d’Aimer : 28€ / Solidaire : 12€).
Sans oublier sur la scène de la grande Plage de Biarritz à 12h15, le Boléro revisité par la compagnie junior de Manon Bastardie, dans un programme plein de fraicheur!
A signaler encore mercredi 11 septembre à 19h au Théâtre Michel Portal à Bayonne les musiciens et danseurs du Ballet de l’Opéra Grand Avignon & de la Cie La Parenthèse pour faire revivre les romantiques Nuits d’été de Berlioz.
Une invitation au voyage portée par l’union des danseurs de la compagnie La Parenthèse et du Ballet de l’Opéra Grand Avignon. Avec l’élan, la fougue et l’énergie qu’on lui connait, le chorégraphe Christophe Garcia nous convie à partager cette nuit chaude et langoureuse et faire du plateau ce pays imaginaire.
Réserver sur : bit.ly/tempsdaimer2024
Le reste du très riche programme du Festival est accessible sur : https://www.letempsdaimer.com/programmation
Que la fête soit belle !
On ne peut que souscrire à ces réflexions de Maider Arosteguy, maire de Biarritz, sur Le Temps d’Aimer « qui affirme, édition après édition, sa singularité dans le paysage des festivals de danse. Au fil des ans, il s’est imposé comme l’un des festivals chorégraphiques de référence dans l’Hexagone.
Le Temps d’Aimer, c’est aussi la pointe émergée d’une filière d’excellence, la danse, qui est l’un des principaux marqueurs de l’identité artistique de Biarritz. La Ville, aux côtés du Malandain Ballet Biarritz, ne ménage pas ses efforts pour soutenir activement la structuration de ce secteur stratégique pour notre politique culturelle.
Ces succès, on les doit, entre autres, à la générosité et à la passion communicative de Thierry Malandain, dont l’ambition a toujours été de rendre la danse accessible au plus grand nombre. Aujourd’hui, ce défi est gagné grâce à un public avide de découvertes et de partage. Il faut dire qu’il est activement associé au festival, de façon non pas périphérique ou décorative, mais réellement participative.
Deuxième spécificité : l’éclectisme. De la danse baroque au tango, du flamenco au hip-hop, du classique au contemporain, le festival accueille toutes les esthétiques. Troisième caractéristique, l’invitation de grands Ballets qui sont autant de propositions structurantes pour l’identité du festival avec cette année les Ballets de Berne, Schwerin, Avignon, Marseille, Metz et Monte-Carlo !
Enfin, le lien privilégié avec les compagnies de danse du Pays Basque et d’Espagne perdure évidemment, de même que la place de choix réservée aux figures émergentes, à la création et aux avant-premières.
Originalité de la démarche, qualité et diversité des propositions artistiques, ambition internationale et souci d’être au plus proche des citoyens, multitudes d’événements gratuits en plein air, expliquent sans aucun doute le rayonnement croissant du festival sur tout le territoire, avec désormais des représentations dans dix-sept villes.
Et Thierry Malandain, directeur artistique du festival de conclure : « n’ayant jamais si bien porté son nom, ce 34ème Temps d’Aimer la Danse est fait pour aimer, être aimé et partager. Fait pour éclairer le noir et semer l’espoir.
En tout cas, vivement conseillée dans le traitement du coup de blues et du coup de barre, sa programmation rayonnante tant par la diversité des formes, des partenaires et des lieux, que par la variété des spectacles devrait séduire les cœurs les plus volages impatients de découvertes et ceux fidèles ne songeant qu’à aimer une ou deux propositions avec passion. Au juste milieu, chacun mêlera ses pas au festival comme il le souhaite, l’essentiel étant que le plaisir vous guide et vous attire, que le Temps d’Aimer la Danse vous appelle ».