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Regard vers l'avenir : vers quel monde allons-nous, avec quelle Europe, avec quelle Église ?
Regard vers l'avenir : vers quel monde allons-nous, avec quelle Europe, avec quelle Église ?
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| Rédaction 654 mots

Regard vers l'avenir : vers quel monde allons-nous, avec quelle Europe, avec quelle Église ?

Organisé comme chaque été par l’abbé François-Xavier Esponde, le prochain colloque qui aura lieu mercredi 8 août prochain à l’église Saint-Laurent fera venir d’éminentes personnalités à Cambo : Mgr Gérard Defois, archevêque émérite de Lille et MM. Jean-Baptiste de Foucauld, ancien Commissaire général du Plan ainsi que Michel Camdessus, Gouverneur honoraire de la Banque de France et ancien directeur du Fond Monétaire International, et donnera l’occasion de rendre hommage au Cardinal Etchegaray. Une rencontre exceptionnelle sous l’égide de ce verset de l’Evangile : « Le soir venu, vous dites : “Il va faire beau temps, car le ciel est rouge feu” ; et le matin : “Aujourd'hui, mauvais temps, car le ciel est rouge sombre.” Ainsi, vous savez interpréter l'aspect du ciel, et les signes des temps, vous n'en êtes pas capables ! » Matthieu 16-1-3.

Les spécialistes de l’économie future lisent dans les tendances lourdes du monde d’aujourd’hui quelques traits qui pourraient, selon toute vraisemblance, caractériser le monde des prochaines décennies jusqu’aux environs de 2050. Un monde vieillissant, à l’exception surtout de l’Afrique dont la population doublera alors que celle de l’Europe continuera à décliner, une économie en croissance mais largement instable, l’explosion des classes moyennes et leur urbanisation, le glissement de la puissance économique et politique du monde vers les pays émergents, les avancées fulgurantes des technologies, les menaces du changement climatique, de l’épuisement des ressources naturelles et des formes nouvelles de la violence.

Une réflexion sur l’avenir qui se dessine ainsi suscite chez les uns l’enthousiasme, chez d’autres – nombreux en France – l’inquiétude. La plupart s’accordent pour penser que si le pire n’est pas sûr, un monde meilleur pour demain exige de l’homme d’aujourd’hui des efforts vigoureux et persévérants pour réduire la pauvreté, changer nos regards sur les migrations, nous adapter en modifiant nos modes de vie à la finitude des ressources mondiales, œuvrer à rendre les finances (trop souvent prédatrices) véritablement servantes de l’économie, inaugurer un nouveau système de gouvernance mondiale, etc.

La tâche apparaît gigantesque. Aucun pays aussi puissant soit-il ne peut l’aborder seul. La question est alors posée de la contribution qu’une Europe unie et renouvelée pourrait apporter à la construction d’un monde meilleur. On pressent aussi que de tels changements ne seront concevables que s’ils s’accompagnent d’un profond changement de nos cultures, porté lui-même par un grand élan spirituel. Quels pourraient être alors la contribution des sagesses et des religions du monde ? Que devons-nous attendre des chrétiens, des catholiques et de leur Église dans cet immense travail dont ils ne sauraient se dérober ? Pour les « Semaines sociales de France » auxquelles les conférenciers du colloque ont participé régulièrement, en particulier Jean-Baptiste de Foucauld qui fit partie de leur conseil national, « l’Europe ne peut se contenter de célébrer ses racines et son passé mais doit les faire vivre, et les incarner, afin d’exercer, dans un monde en profonde mutation, un rôle majeur, non pas seulement par son poids économique ou militaire, mais par l’affirmation d’une communauté de valeurs », parmi lesquelles, celles affirmées par le pape François lorsqu'il recevait le prix Charlemagne en 2016 : « La recherche de la paix et de la justice, le choix du dialogue plutôt que l’affrontement, la démocratie, l’égalité entre les hommes et les femmes, le refus de la peine de mort, l’importance de la culture, la liberté de la presse et notamment la liberté religieuse – celle de croire ou de ne pas croire – et une laïcité qui ne relègue pas les religions dans la seule vie privée des croyants mais leur permet de contribuer à la construction d’une société plus fraternelle ».

La réunion qui aura lieu le mercredi 8 août prochain à Cambo sera une occasion d’aborder ces questions, avec la participation de Mgr Gérard Defois, archevêque émérite de Lille, de Jean-Baptiste de Foucauld, ancien Commissaire général du Plan et de Michel Camdessus, Gouverneur honoraire de la Banque de France, en présence et en l’honneur de S.E.M. le Cardinal Etchegaray.

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