Parmi les exposants du Pays Basque, le stand des produits Pierre Oteiza (Hall 1 - Allée D - Stand 100) rencontre toujours énormément de succès : « beaucoup de monde à l’ouverture, un peu plus calme au début de la semaine, mais ça remonte crescendo à partir de ce jeudi jusqu’à dimanche ».  On s’y régale et on y fait la fête en entonnant un chant basque et en partageant un convivial « On Egin ! » : jambons, saucissons, pâtés, plats, fromages du Pays Basque en découvrant le porc de race basque, son histoire, l'élevage…

Quant au nagusia – le maître des lieux -, il profite de ce salon pour rencontrer ses clients parisiens, de la région Hauts de France ou belges. Mais l’événement permet également de se réunir entre associations  autour de la table :
 - avec le LIGERAL (livre généalogique des 6 races locales porcines françaises) qui a imaginé un nouveau concept cette année avec un « bar à jambons » installé en commun qui permet de déguster 4 jambons d’exception (le jambon noir de Bigorre, le jambon corse, le jambon de porc cul noir du Limousin et le jambon Kintoa. 
- Avec la toute nouvelle  FEVAO( fédération des viandes sous appellation d’origine) qui est présidée par lee président de la filière porc basque Kintoa, Michel Oçafrain de Banca. Cette fédération a vu le jour l’année dernière et regroupe douze AOP viandes : trois moutons (Prés-salés du mont Saint-Michel, prés-salés de la baie de Somme et mouton Barrèges-Gavarnie), trois bœufs (taureau de Camargue, bœuf de Charolles, bœuf Maine-Anjou, Fin Gras du Mézenc), trois cochons (Bigorre, Corse et Kintoa) ainsi que la volaille de Bresse.
- Avec la nouvelle association des quatre AOP du Pays Basque, initiée en novembre dernier lors du salon Lurrama, qui avait un stand commun au Salon de l’Agriculture avant de fêter cette année leurs anniversaires respectifs de l’obtention de l’appellation d’origine contrôlée (50 ans pour les vins d’Irouleguy, 40 ans pour le fromage Ossau-Iraty, 20 ans pour le piment d’Espelette, sans oublier le porc Kintoa, le plus jeune). Rappelons que l’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) est un label français, tandis que l’AOP (Appellation d’Origine Protégée) est européen. Il faut d’abord obtenir une AOC pour prétendre à une AOP par la suite. Le label AOP permet aux producteurs d’être mieux protégés contre la fraude au niveau européen. Précisément, la cerise d’Itxassou a également entamé les démarches pour l’obtention de l’AOP. Le 23 mars prochain, un salon professionnel les réunira à Bayonne, avant le rendez-vous grand public qui sera un événement festif le dimanche 3 mai à Itxassou sur le site Atharri.

Comme toujours, les visites des politiques n’ont pas manqué, mais le critique gastronomique basque et présentateur de "Manger, c’est voter", Périco Légasse, leur a lancé un appel à faire preuve d’un peu plus de courage politique : à propos de la loi agriculture et alimentation supposée assurer une juste rémunération aux producteurs qui avait suscité « un formidable espoir, a été totalement vidé de son sens, c’est un fiasco absolu », il préconise « qu’on applique juste le libéralisme, à savoir que le fournisseur propose le prix à son client, ce qui est la norme dans toutes les activités économiques du monde. Là, nous sommes dans une situation où une des plus belles agricultures du monde se voit fixer les prix par les distributeurs » !

Résultats du Concours Général Agricole pour le porc Kintoa :
- viande Kintoa AOP : médaille d'Or pour la Coopérative Belaun des Aldudes et médaille d'Argent pour la Charcuterie Aubard de Bayonne.
- jambon de Kintoa AOP : médaille d'Or pour la Coopérative Belaun des Aldudes et médaille d'Argent pour Michel Oçafrain - Ferme Irioin à Banca.
- médaille de bronze pour le saucisson des Aldudes de Pierre Oteiza