La patience est la plus cardinale des vertus. Il faut savoir donner du temps au temps. A quelque chose malheur est bon ! Les truismes reposent en général sur une base inébranlable. Les Samedis Musicaux de la Cathédrale en font cette semaine l’heureuse illustration : après treize années de festival… et douze invitations déclinées faute de date disponible, l’allègement – couvre-feu sanitaire oblige – de tous les calendriers de spectacles, a ouvert une brèche inespérée dans leur agenda de concerts… et une porte grand-ouverte de la Cathédrale à l’un des chœurs les plus prestigieux de notre grand Pays Basque, le Coro Ametsa d’Irun.
Ce précieux alignement de planètes se produira samedi 19 septembre en début de soirée, et pour l’observer, nul besoin de lunettes noires, plutôt un simple masque facial de sûreté ! Il serait coupable, pire idiot, de manquer ce rendez-vous : le Coro Ametsa, depuis plus de 60 ans, collectionne les lauriers et prix de chant choral dans plusieurs pays d’Europe (le prestigieux Concours International de La Haye, par exemple, Gorizia en Italie et, plus près, celui de Burgos). Leur réputation s’est bâtie sur la mise en valeur du patrimoine basque et ses auteurs les plus inspirés, mais aussi tout le grand répertoire, sacré et profane. Une réputation qui, depuis quelques années, les fait côtoyer les grands orchestres symphoniques au service des chefs d’œuvre du répertoire sacré (Haendel, Rossini, Mozart, Fauré…).
Samedi, ils feront revivre le plus noble du patrimoine régional avec Azcue, Antxieta, Uruñuela, Lesbordes, qui n’aura pas à rougir de la confrontation avec Bruckner (Locus Iste), Duruflé (Ubi Caritas) ou Francis Poulenc.
L’entrée sera masquée mais aussi libre, et encouragée, que la participation, au profit du Grand-Orgue, à 19h30 samedi 19 septembre, Cathédrale de Bayonne.