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L’avenir de la langue basque en question
L’avenir de la langue basque en question
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| François-Xavier Esponde 1511 mots

L’avenir de la langue basque en question

Ce samedi 19 novembre, dans la maison patrimoniale de Bayonne, se tenait une nouvelle rencontre, la 21ème du genre depuis l’origine, sur l’avenir de la langue basque.

1 - Initié par l’Académie Basque et la Confédération des acteurs culturels de l’enseignement et de l’usage du basque dans le département, les artisans de ce colloque « malgré la mise en œuvre d’une structuration de la politique linguistique publique depuis 2006 en Pays Basque Nord, notaient que le nombre des usagers diminue, la création de la nouvelle communauté d’agglomération Pays Basque (EPCI) en janvier 2017 constituant pourtant un contexte favorable à ce défi ».

Le maire de Bayonne Jean René Etchegaray, promoteur de l’EPCI ouvrait le colloque sur le travail d’intercommunalité, des institutions et des organisations culturelles plurielles souhaitable pour œuvrer dans ce sens à l’horizon 2017-2020 : « Faire et faire connaitre dans l’espace public les propositions possibles encore futures de ce programme à l’étude reste le défi à relever ».

 2 - Le statut légal de ce projet est le volet important de la communication donnée par Argitxu Etxandi, juriste spécialisé sur le sujet : la place de la langue basque inspirée des documents institutionnels nationaux et européens qui rendent ce travail possible suivant « les valeurs à promouvoir, le contenu des projets, la motivation qui les guide et la législation qui pourrait les porter ».

Dans la Constitution française (article II), les langues régionales sont reconnues comme l’héritage de la France, confortée par la loi Toubon 2006.

Dans les Droits Fondamentaux de l’Europe, la diversité des cultures et des langues existantes portent ce patrimoine et le confortent.

De multiples initiatives régionales en Alsace, en Corse, dans les régions aux frontières de l’Allemagne, de la Belgique et de la France existent déjà.

3 - L’EPCI et la mise en place de la loi NOTRE rendent possible la préservation et le développement de diversités culturelles existantes dans l’espace national français : dans son article 23, « le principe de l’égale dignité des zones culturelles et leur respect y sont rapportés ».

Expérience de Lurralde, l’expérimentation autorisée justifie leur croissance, dans le sport, les expressions culturelles et les pratiques éducatives.

Les deux années prochaines devraient voir s’unir et se fédérer des actions neuves à l’initiative des collectivités territoriales.

L’EPCI aura désormais vocation de promouvoir et d’inciter des projets au su de ce qui se fait au Pays Basque et dans les autres territoires et régions de France.

Le bilinguisme dans les administrations, les transports, les espaces communicationnels, les lieux de vie culturelle, les signalétiques publiques existent déjà mais elles ne suffisent plus à elles seules.

La généralisation de l’internet, les réseaux sociaux, la modeste place donnée au basque dans les médias nationaux et leur réseau local demeurent un enjeu prochain du débat : « La langue basque devrait selon leurs promoteurs devenir la langue usuelle des décisions politiques proprement dites ».

Dans ce but, un outil commun pour fonder une stratégie favorable à la promotion de la langue basque viendrait à point : seule instance désormais reconnue par les 158 communes, l’EPCI est ce moteur et la courroie de liaison pour un tel programme. Toutes les précédentes organisations étant désormais réunies sous la bannière commune de l’EPCI, le regard de chacun se tourne désormais vers cet organe légitime susceptible de proposer et de soutenir des propositions innovantes en faveur de la langue basque.

4 - Xarles Videgain, au nom de l’Académie basque Euskaltzaindia, relève ce travail long, lent et soutenu déjà réalisé par le lexique, la grammaire, la littérature. L’étymologie en projet, objet d’un soutien du gouvernement basque d’Euskadi, se poursuit désormais avec l’Atlas basque en préparation. Soulignant encore que les technologies et les langues usuelles des sciences et leurs outils spécifiques font partie de programmes de travail en cours plus spécifiquement de l’autre côté des Pyrénées !

En convenant ainsi que les deux langues - française et basque - puissent occuper l’espace public en concordance libre et usuelle, l’académicien basque encourage l’auditoire à adhérer à cette évolution des esprits, ce qui au demeurant n’est pas encore acquis auprès de tous les publics du Pays Basque, ni pour les organes des décisions hors le lieu-dit dont le choix est décisif.

5 – Le colloque s’achevait enfin par la lecture d’une Déclaration Commune de l’Académie et de la Confédération des acteurs culturels de la langue basque, le monde de la recherche et celui des applications in situ, afin de conforter ce travail commun nécessaire pour protéger, promouvoir l’héritage d’une langue spécifique en danger si rien ne se fait aujourd’hui pour relever le défi !

Euskarari buruz, bai segurki luzamenarekin !

Ce samedi 19 novembre, dans la maison patrimoniale de Bayonne, se tenait une nouvelle rencontre, la 21ème du genre depuis l’origine, sur l’avenir de la langue basque.

1 - Initié par l’Académie Basque et la Confédération des acteurs culturels de l’enseignement et de l’usage du basque dans le département, les artisans de ce colloque « malgré la mise en œuvre d’une structuration de la politique linguistique publique depuis 2006 en Pays Basque Nord, notaient que le nombre des usagers diminue, la création de la nouvelle communauté d’agglomération Pays Basque (EPCI) en janvier 2017 constituant pourtant un contexte favorable à ce défi ».

Le maire de Bayonne Jean René Etchegaray, promoteur de l’EPCI ouvrait le colloque sur le travail d’intercommunalité, des institutions et des organisations culturelles plurielles souhaitable pour œuvrer dans ce sens à l’horizon 2017-2020 : « Faire et faire connaitre dans l’espace public les propositions possibles encore futures de ce programme à l’étude reste le défi à relever ».

 2 - Le statut légal de ce projet est le volet important de la communication donnée par Argitxu Etxandi, juriste spécialisé sur le sujet : la place de la langue basque inspirée des documents institutionnels nationaux et européens qui rendent ce travail possible suivant « les valeurs à promouvoir, le contenu des projets, la motivation qui les guide et la législation qui pourrait les porter ».

Dans la Constitution française (article II), les langues régionales sont reconnues comme l’héritage de la France, confortée par la loi Toubon 2006.

Dans les Droits Fondamentaux de l’Europe, la diversité des cultures et des langues existantes portent ce patrimoine et le confortent.

De multiples initiatives régionales en Alsace, en Corse, dans les régions aux frontières de l’Allemagne, de la Belgique et de la France existent déjà.

3 - L’EPCI et la mise en place de la loi NOTRE rendent possible la préservation et le développement de diversités culturelles existantes dans l’espace national français : dans son article 23, « le principe de l’égale dignité des zones culturelles et leur respect y sont rapportés ».

Expérience de Lurralde, l’expérimentation autorisée justifie leur croissance, dans le sport, les expressions culturelles et les pratiques éducatives.

Les deux années prochaines devraient voir s’unir et se fédérer des actions neuves à l’initiative des collectivités territoriales.

L’EPCI aura désormais vocation de promouvoir et d’inciter des projets au su de ce qui se fait au Pays Basque et dans les autres territoires et régions de France.

Le bilinguisme dans les administrations, les transports, les espaces communicationnels, les lieux de vie culturelle, les signalétiques publiques existent déjà mais elles ne suffisent plus à elles seules.

La généralisation de l’internet, les réseaux sociaux, la modeste place donnée au basque dans les médias nationaux et leur réseau local demeurent un enjeu prochain du débat : « La langue basque devrait selon leurs promoteurs devenir la langue usuelle des décisions politiques proprement dites ».

Dans ce but, un outil commun pour fonder une stratégie favorable à la promotion de la langue basque viendrait à point : seule instance désormais reconnue par les 158 communes, l’EPCI est ce moteur et la courroie de liaison pour un tel programme. Toutes les précédentes organisations étant désormais réunies sous la bannière commune de l’EPCI, le regard de chacun se tourne désormais vers cet organe légitime susceptible de proposer et de soutenir des propositions innovantes en faveur de la langue basque.

4 - Xarles Videgain, au nom de l’Académie basque Euskaltzaindia, relève ce travail long, lent et soutenu déjà réalisé par le lexique, la grammaire, la littérature. L’étymologie en projet, objet d’un soutien du gouvernement basque d’Euskadi, se poursuit désormais avec l’Atlas basque en préparation. Soulignant encore que les technologies et les langues usuelles des sciences et leurs outils spécifiques font partie de programmes de travail en cours plus spécifiquement de l’autre côté des Pyrénées !

En convenant ainsi que les deux langues - française et basque - puissent occuper l’espace public en concordance libre et usuelle, l’académicien basque encourage l’auditoire à adhérer à cette évolution des esprits, ce qui au demeurant n’est pas encore acquis auprès de tous les publics du Pays Basque, ni pour les organes des décisions hors le lieu-dit dont le choix est décisif.

5 – Le colloque s’achevait enfin par la lecture d’une Déclaration Commune de l’Académie et de la Confédération des acteurs culturels de la langue basque, le monde de la recherche et celui des applications in situ, afin de conforter ce travail commun nécessaire pour protéger, promouvoir l’héritage d’une langue spécifique en danger si rien ne se fait aujourd’hui pour relever le défi !

Euskarari buruz, bai segurki luzamenarekin !

François-Xavier Esponde

 

 

 

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