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La reine Marie-Antoinette inspire Thierry Malandain et son ballet
La reine Marie-Antoinette inspire Thierry Malandain et son ballet
© Olivier Houeix

| Anne de Miller- La Cerda 548 mots

La reine Marie-Antoinette inspire Thierry Malandain et son ballet

C’est à la lecture de nombreux écrits dont un livre de Stefan Sweig, et en regardant le film de Sofia Coppola consacré à la dernière reine de France, que le chorégraphe Thierry Malandain en a dessiné progressivement le profil pour répondre à une commande de l’Opéra Royal de Versailles.
Il fallait éviter les poncifs d’un réquisitoire. Avec poésie et rigueur, Thierry Malandain a campé tout en demi-teintes le cadre de ce magnifique décor épuré à la lumière des costumes pastel XVIIIème du talentueux Jorge Gallardo. En toile de fond, de grands panneaux, inspirés d'un ciel à la François Boucher, se décomposent en une chorégraphie néo-classique de quatorze tableaux-clés où s’immiscent du clair à l’obscur Claire Lonchampt incarnant avec intensité les états d’âme de la reine, et son partenaire Mickaël Conte, accompagnés en contrepoint d’une Cour de vingt danseurs et danseuses.
Quinzième et avant-dernière enfant de François Ier et de l’archiduchesse d’Autriche, Marie-Antoinette était née en 1755 au palais de la Hofburg à Vienne. Mariée officiellement le 16 mai 1770, Marie-Antoinette épousa le futur dauphin Louis XVI à Versailles. Ils n’avaient que 14 et 15 ans. Son jeune époux lui préférant la chasse à courre, la reine se tourna vers son « monde rêvé » : le hameau qu’elle fit construire à Versailles représenté dans une des scènes du ballet.
A 20 ans, coquette et féminine, Marie-Antoinette mis à la mode la coiffure surnommée à la « pouf », en « pièces montées tout en hauteur » du perruquier Léonard, symbolisée pour les raisons pratiques du ballet par des "néo-pouf" pastels ou des tresses en chignons.
Parenthèse dans cet amour déçu : le tableau de la maternité, au son d’un extrait d’« Orphée et Eurydice » de Gluck à la harpe instrument affectionné de la reine qui donna naissance à l’un de ses quatre enfants.
Antoinette se passionna pour la peinture, la danse et la musique dont elle deviendra la principale mécène. Protectrice des arts, elle fit venir à Versailles tous les artistes d’Europe, dont Haydn, son compositeur viennois préféré. De l'aube au crépuscule, ses trois symphonies - n°6 avec l’adagio du Matin, n° 7 le Midi, n° 8 le Soir - , se succèdent en écho de la plénitude à La Tempête au son d’une guillotine qui sonne la tombée du rideau.

Samedi 1 juin Ballet Marie-Antoinette à 20h30 à la gare du Midi
Dimanche 2 juin 16h  Ballet Marie-Antoinette à 16h à la gare du Midi
En complément du ballet « Marie-Antoinette », la 8ème édition des « Rendez-vous sur les quais de la gare » sera dédiée à la jeunesse / à la Gare du Midi, du 1er au 4 juin, l’exposition d’Olivier Houeix, photographe officiel du ballet Malandain, ainsi que dimanche à 14h, au studio Gamaritz de la Gare du Midi, la conférence de Rosita Boisseau, journaliste de danse, autour du chorégraphe Thierry Malandain, pour «identifier son parcours, ses influences, son écriture et ses thèmes d’inspiration tout en le situant dans le paysage chorégraphique d’aujourd’hui ».
Réservations au 05 59 24 67 19, ou sur le site Internet malandainballet.com,   auprès de l’office de tourisme de Biarritz au 05 59 22 44 66 ou en ligne sur   tourisme.biarritz.fr  et aux guichets des offices de tourisme de Bayonne et Anglet. Tarifs : de 12 € à 36 €.

https://web.digitick.com/marie-antoinette-malandain-ballet-biarritz-spectacle-css5-malandainballetbiarritz-pg51-ei609629.html

 

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