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Musique
Jean-Christophe Aurnague : « pour une ferveur latine retrouvée »
Jean-Christophe Aurnague : « pour une ferveur latine retrouvée »
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| Alexandre de La Cerda 501 mots

Jean-Christophe Aurnague : « pour une ferveur latine retrouvée »

Nous avions évoqué dans notre « Lettre » du 2 décembre dernier cette étonnante saga de l’organiste basque Jean-Christophe Aurnague qui déroule la partition d’un jeune musicien bayonnais aux ascendances bas-navarraises dont le talent musical s’est remarquablement épanoui sur le fameux « Rocher » monégasque. C’était à propos de l’inauguration du magnifique orgue à l’église du Sacré-Cœur dont il est titulaire, avec ceux de Saint-Martin et de N.-D. de la Miséricorde où il anime la messe « tridentine ».
Dernièrement, il a été procédé à l'enregistrement à l’église Saint-Charles de Monte-Carlo de sa « Missa ad Majorem Dei Gloriam », messe de sa composition qu’il dédie « à une ferveur latine retrouvée ». A ce propos, comment ne pas rappeler ce que Jean-Christophe Aurnague nous avait confié récemment : « Le grégorien est la langue universelle de l'église, et les thèmes sont tellement beaux qu'ils élèvent l'âme des fidèles vers le ciel, alors que l'engouement de certains cantiques actuels ne facilite pas vraiment à l'âme des fidèles de cueillir la grâce de Dieu.
Ce qui a fait le rayonnement de l'église depuis deux mille ans, c'est que l'église a été plus lumineuse quand elle n'a pas cherché à ressembler à la rue ! Nous venons dans une église pour rencontrer le divin et non de la "musicaille" qui ne permet pas le recueillement du croyant et n'ajoute que du désordre en des lieux propices à la grandeur et au mystère ».
Et notre organiste basque de s’interroger : « Aurait-on perdu à notre époque le sens du beau et de l'harmonie ? Mais heureusement qu'il existe encore en de nombreux endroits cette continuité de la tradition pour transmettre aux générations futures le flambeau de la vérité et de la beauté, car après toutes ces horreurs de cette année, notre monde a plus que besoin de beauté et Aurait-on perdu à notre époque le sens du beau et de l'harmonie ? Mais heureusement qu'il existe encore en de nombreux endroits cette continuité de la tradition pour transmettre aux générations futures le flambeau de la vérité et de la beautéd'élévation et d'intelligence ».
Pour en revenir à la « Missa ad Majorem Dei Gloriam », Jean-Christophe Aurnague l’a composée pour un ensemble de 60 choristes (chœur Mare Nostrum de Toulon associé à l'ensemble vocal
Priav-Chor de Nice). Ont participé à cet enregistrement : Christophe Carré, haute contre, trois trompettes du philharmonique de Monte-Carlo et un timbalier. L'ingénieur du son a été tenu de main de maître par Patrick Scotto et notre compositeur a assuré l'accompagnement de cette création aux grandes orgues de l'église Saint-Charles, un bel instrument de la principauté où il avait enregistré il y a un an et demi son CD « Ilbarritz, impressions romanesques » - le baron de l’Espée n’avait-il pas séjourné non loin de cette église Saint-Charles - ?
Deux autres œuvres écrites par Jean-Christophe Aurnague font également partie de ce dernier enregistrement : un « alléluia médiéval » et une hymne au Sacré-Cœur.
Alexandre de La Cerda

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