Dix ans après sa dernière représentation, « La Traviata » de Giuseppe Verdi revient sur la scène Irundar, samedi et dimanche prochains, 28 et 29 octobre, à 19 heures, au centre culturel Amaia, dans une mise en scène renouvelée de l'Association « Lírica Luis Mariano ».
François Ithurbide, le metteur en scène habituel des opéras d'Irun, dirigera « une version aux décors classiques, mais ancrée dans le monde d'après-guerre des années quarante et une critique de la société bourgeoise, de son désir de richesse et de son manque d'humanité » selon Angel Pazos, directeur artistique de l'Association Lyrique Luis Mariano qui a présenté le spectacle.
Sous la baguette de l'Italien Aldo Salvagno et accompagné par l'orchestre et le chœur Luis Mariano et le ballet Lychore de Bordeaux, les solistes seront la soprano argentine Mercedes Gancedo (lauréate du Concours de Chant Luis Mariano 2016), le ténor cantabrique Manuel de Diego et le baryton argentin Luis Cansino, secondés entre autres par les chanteurs donostiars Josean Vega, Rubén Ramada et Eneko San Sebastian, ou les Irundarras Junkal Biurrarena et Peio Arzak. Auparavant, une prestation artistique sur la Calle Mayor avait permis de fournir un avant-goût du spectacle aux mélomanes irundars.
« La Traviata » est assurément l'une des œuvres les plus populaires de Verdi et peut-être de tout le théâtre lyrique. A cause d’abord de son livret, mélodramatique à souhait. A cause d’une musique simple et efficace, admirablement construite dans ses effets, théâtrale au meilleur sens du terme. A cause enfin de ce thème très en vogue au XIXème siècle, celui de la rédemption par l’amour, autant que celui de la fatalité, liée ici à l’image de la courtisane, de la femme perdue, dévoyée – un thème qui introduit dans la théâtralité une note éminemment moderne, le romanesque. Violetta est une héroïne de roman. Et ce qui touche dans « La Traviata », c’est cette concentration sur un personnage qui porte toute la douleur du monde, c’est la nudité de son chant, de sa présence obsédante, c’est cette mort d’amour, cette agonie qui se lit dans la musique...
Opéra « La Traviata » les 28 et 29 octobre à 19 h au centre culturel Amaia d’Irun. Billetterie à Kutxabank et à l'office de tourisme, entrée générale : 32 € (25 € pour les membres de l'Association Lírica Luis Marian o, et 5 € pour les moins de 30 ans).
Rédaction