Mercredi 7 août, un colloque sur le thème : "Assise 1986-2019, l'Histoire en perspectives d'avenir" aura lieu à l'église Saint-Laurent de Cambo avec :
- Jean-Pierre Bezin, ancien directeur de la société biblique de genève : "Bible : le défi des traductions pour l'avenir"
- Mgr Colomb, évêque de La Rochelle, ancien supérieur des MEP (Missions étrangères de Paris) : "Europe/Asie, les missions chrétiennes de demain"
- Alain Lamassoure : "Histoire partagée de la communauté européenne en vue du futur"
Entrée libre, contact : Abbé François Esponde, mail : esponde-latsaa@orange.fr
Un temps symbolique devrait être marqué au terme de ces échanges pour rappeler la place tenue par le Cardinal Roger Etchegaray qui fut en 1986 à Assise, le promoteur de la Rencontre d’Assise des religions en faveur de la Paix, autour du Pape Jean Paul II. Michel Etcheverry et Gérard Luc animeront le colloque au cours d’intermèdes musicaux. Entrée Libre. Une table de presse accompagnera les conférences.
Rappelons à ce propos qu’Alain Lamassoure avait été chargé (au début de l’année, quand il était encore député européen) d'une mission temporaire sur l'enseignement de l'Histoire en Europe, de la part du Premier ministre, afin de préparer la présidence française du Conseil de l'Europe. Les conclusions de sa mission ne manqueront pas certes d’orienter son intervention au colloque de Cambo (voyez notre « Lettre » du 19 juillet).
L’occasion de rappeler ce qu’opinait Claude Lévi-Strauss sur le malheur de notre société contemporaine, particulièrement en France, à savoir qu’« on a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite, alors qu'elle est faite d'habitudes, d'usages, et qu'en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on réduit les individus à l'état d'atomes interchangeables et anonymes ».
Dans le même ordre d’idées, on trouve dans les Actes d’une conférence internationale des instituts de sciences de l'éducation, il était noté : « Comment ne pas distinguer le danger qui menace les sociétés où les écoles voient diminuer, jusqu'à disparaître, les matières de mémoire, comme l'histoire, les langues anciennes, l'art, la philosophie et la culture générale ? [...] l'individu touché par l'amnésie ne sait plus qui il est [...] Il devient incapable de donner une direction à son existence. La même chose vaut pour les nations : les peuples sans histoire sont des peuples sans avenir. La vitalité de la mémoire est la condition de tout progrès humain ».
A méditer…