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Patrimoine
Cathédrale de Bayonne : les chapelles du déambulatoire restaurées
Cathédrale de Bayonne : les chapelles du déambulatoire restaurées
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| Anne de La Cerda 344 mots

Cathédrale de Bayonne : les chapelles du déambulatoire restaurées

A peine émergée des nuées brumeuses de l’hiver, la  majestueuse Cathédrale  de Bayonne invitera à se recueillir bientôt dans les chapelles restaurées du déambulatoire.

Ravagée par un incendie 1258,  la Cathédrale Sainte-Marie fut érigée dans le style gothique  sur le site d’une cathédrale romane. C’est entre le milieu du XIIIème et le XVIème siècle qu’elle fut progressivement reconstruite dans un style gothique.

Les guerres et la révolution détériorèrent à nouveau la cathédrale.

En 1847, grâce au mécénat du banquier Jacques Taurin de Lormand, des travaux de restauration pharaoniques furent entrepris à la cathédrale de Bayonne sous les directives de l’évêque de Bayonne, Mgr Lacroix, qui chargea du chantier l’architecte en chef Émile Boeswillwald. En dotant la cathédrale de deux flèches, plus qu’une restauration, c’est la création d’un rêve néo-gothique que cet architecte entreprit.

Artisans, tailleurs de pierres, maçons, orfèvres, charpentiers,  maîtres verriers, sculpteurs et peintres travaillèrent sous la direction d’artistes renommés tel que le peintre-verrier alsacien et beau-frère du peintre Louis Meissonnier, Louis Charles Auguste Steinheil (1814-1885). Spécialiste de l’art néo-médiéval chrétien, le critique alsacien Ménard n’avait-t-il pas dit de lui : « ses dessins  possèdent deux qualités : l’exactitude minutieuse des savants et le charme de l’aspect ».

A la Cathédrale Saint Marie, Émile Boeswillwald  redessina le cœur surmonté d’un ciborium. Derrière, au niveau du chevet, l’architecte aménagea un déambulatoire de sept chapelles qu’il fit orner de peintures des Saint Apôtres dans le style du XIII-XIVème siècle par  Louis Charles Auguste Steinheil.

C’est à lui qu’Émile Boeswillwald fera également appel en 1862, cette fois non pour restaurer, mais pour édifier, la chapelle impériale à Biarritz. Louis Charles Auguste Steinheil y élabora la fresque murale centrale de Notre-Dame de Guadalupe entourée d’un halo de rayons à la feuille d’or, et peignit quatre médaillons représentant les apôtres.

Durant les 50 dernières années, la cathédrale de Bayonne bénéficia encore de nombreuses restaurations et les efforts incessants des architectes et des artisans furent récompensés en 1998  par son inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité.

Anne de Miller La Cerda

 

 

 

 

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Cieslik Cabiale Marjân | 08/02/2024 16:17

Merci extraordinaire

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