A l’instar des grands personnages qui savent se faire attendre, la Cathédrale de Bayonne attend le deuxième jour de l’été, et partant, la dissipation des dernières clameurs – et effluves – de la Fête de la Musique pour ouvrir les portes de sa grande « académie estivale », les Samedis Musicaux… Juste au moment où finissent de s’égrener les très nombreux « actes » d’une interminable pièce, sociale et nationale autant qu’hivernale, joués dans un théâtre délocalisé n’ouvrant, aussi, que le samedi !
Les samedis bayonnais ne seront pas jaunes…mais bleus, couleur mariale de la Cathédrale, qui, cette année, a vu grand ! Ce douzième « acte » (l’aventure commença en 2007), sera donné sur « écran large » :
- de par l’amplitude de la saison (de juin à octobre)
- la variété des intervenants (du « chœur et orgue », ADN du festival, aux grands orchestres symphoniques),
- la diversité des répertoires (de la musique sacrée avec le Requiem de Fauré, le 6 juillet, à une messe andine pour grand chœur, ou la célèbre Symphonie du Nouveau Monde en septembre),
- le cosmopolitisme du recrutement (les chœurs venant de Pampelune, de Strasbourg ou de Suisse),
- et même… le débordement des traditionnels samedis vers certains soirs de semaine.
Le chanteur Laurent Voulzy a, d’ailleurs, voulu s’insérer, en juillet, dans cette grille de programmation particulièrement serrée.
Ce  samedi 22 juin à 19h30 :
Le coup d’envoi de cette exceptionnelle saison, samedi, s’intégrera au grand week-end de la Fête de la Musique et sera donné par un fidèle parmi les fidèles du festival, valeur sûre et respectée du chant basque polyphonique, le chœur Biez Bat. C’est bien sûr son chef de choeur, tout aussi respecté et emblématique, la txistulari Maîté Duboué Daguerre, qui mènera (sans besoin de baguette) ses 35 hommes dans une large revue du chant basque et international (Madina, Sorozabal, Elberdin, Bortnianski ou Verdi), en alternance avec le grand-orgue. Aux claviers, à l’autre bout de la nef, Philippe Guilmard, concertiste international, élève des plus grands maîtres comme Michel Chapuis, fera résonner en écho, sous les voûtes – presque – célestes, les œuvres de Bach (grande Fantaisie), Couperin (Messe des Couvents) ou Boêllmann (Suite Gothique) , avant de rejoindre le chœur dans une grande improvisation…
Ce concert inaugural, en entrée libre, sera donné en la Cathédrale samedi 22 juin à 19h30.