Du vendredi 27 au lundi 30 avril, on découvrira dans les salons de « La Table des Frères Ibarboure » à Bidart une série de sculptures en acier de Christophe Bressac.
Autodidacte, le plasticien a débuté son parcours par l’apprentissage de la soudure, de la métallerie et de la chaudronnerie. Aujourd'hui, en artiste accompli, il livre sa sensibilité et sa vision du monde au travers d’œuvres réalisées sans aucun moulage : « Fasciné par l’inconnu et l’intouchable, je n’ai de cesse de faire douter le spectateur, d’intriguer l’amateur d’art en suscitant chez lui l’interrogation ».
Le vendredi 27 avril, de 18h30 à 20h30, les Frères Ibarboure invitent les amateurs, autour d'un verre de l'amitié, à rencontrer Christophe Bressac, à échanger, admirer et contempler la dizaine d'œuvres exposées tout spécialement pour le week-end : « les sculptures seront exposées jusqu'au lundi soir, n'hésitez pas à passer ! Et par la suite, Christophe, nous fait l'amitié de nous laisser deux œuvres pour la saison, à découvrir à l'entrée du restaurant et dans le jardin », annonce Soline Ibarboure.
Découvrez son portrait : « Autodidacte, j’ai débuté mon parcours par l’apprentissage de la soudure. Après un baccalauréat puis un retour à la filière technique, j’ai intégré l’univers de la métallerie et de la chaudronnerie dans lequel j’ai parfait mon apprentissage pendant 20 ans. Depuis 7 ans maintenant, j’inscris mes ressentis les plus divers dans le métal, sans pour autant bénéficier d’une quelconque formation à l’école des Beaux-Arts. Chaque pièce est entièrement sculptée (aucun moulage dans les créations) : je constitue les formes primaires en assemblant des éléments métalliques par soudure et j’obtiens la forme définitive par meulage et carottage.
La sculpture est pour moi un exutoire. Chaque jour, pendant sept années, j’ai déposé dans mes œuvres mes ressentis les plus divers : mes joies, mes peurs, mes angoisses, mes jugements. La sculpture reste pour moi le moyen d’exprimer ce qui ne peut être dit avec des mots. Elle est aussi une urne où chacun dépose une partie de lui-même. Les faits de société, les croyances diverses et les sentiments humains dans leur plus grande simplicité sont des thèmes qui m’inspirent. Chaque œuvre porte un instant de vie, une symbolique particulière et s’apparente à un livre d’histoire relatant les épisodes de nos vies passées. Ma muse reste sans aucun doute Camille Claudel, autant pour sa vie chaotique que pour son travail. J’ai trouvé dans ses créations, toute la sensibilité nécessaire pour nourrir mes ambitions.
Fasciné par l’inconnu et l’intouchable, je n’ai de cesse de faire douter le spectateur, d’intriguer l’amateur d’art en suscitant chez lui l’interrogation. Ma matière de prédilection reste l’acier pour sa force de caractère. Le métal est agressif et imprévisible : son travail demande des années d’expérience. Chaque création est un challenge technique où il faut associer dureté et sensibilité. Je travaille généralement par thèmes et je m’impose de ne pas aller au-delà de sept créations pour chaque catégorie. La création évolue avec le temps et mon expérience de sculpteur. Je revendique aujourd’hui mon appartenance à un courant artistique que j’ai créé et que nous appellerons : l’ésotérisme. J’ai longtemps subi l’influence des éléments pour aujourd’hui, enfin, reprendre le contrôle. Après sept années d’interrogation et d’évolution aussi bien dans le domaine artistique que familial, sentimental et professionnel, les formes s’arrondissent, les sourires se dévoilent. La sculpture d’antan disparaît pour laisser place à l’équilibre : l’équilibre d’un sculpteur, l’équilibre d’une vie ».
Exposition du sculpteur Christophe Bressac à « La Table des Frères Ibarboure », chemin de Ttalienea à Bidart, vernissage autour d’un verre vendredi 27 avril de 18h30 à 20h30 (tél. 05 59 54 81 64).
Rédaction