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Exposition
Saint-Sébastien : rétrospective Garmendia au Kursaal
Saint-Sébastien : rétrospective Garmendia au Kursaal
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| Manx Barace 367 mots

Saint-Sébastien : rétrospective Garmendia au Kursaal

Les salles d’expositions du Kubo-kutxa (Kursaal) de Donostia/San Sebastián rendent un hommage au plasticien donostiar Alejandro Garmendia (1960 – 2017) en exposant nombre de grands formats. « Paysages, énigme et mélancolie ». Alejandro Garmendia est l’un des artistes les plus polyvalents et ingénieux de la création contemporaine, selon le commissariat de l’exposition. Pourtant sa trajectoire créative, initiée au milieu des années 1980, une fois ses études de Beaux-Arts terminées, et fatalement tronquée en février 2017 est peu connue. Il a abordé les arts visuels, principalement la peinture et le collage, mais aussi les arts graphiques, la bande dessinée et la vidéo, ainsi que la création musicale sous divers registres, depuis l’action performative pop jusqu’à la création sonore a base électronique ou la narrative fugace (à découvrir dans le salon dédié aux projections). Dans tous ces scénarios créatifs, il déploie une volonté expérimentale, ironique, parfois satirique et presque toujours mélancolique, toujours d’après le commissariat d’exposition.

La centaine d’œuvres réunies pour cette première rétrospective, un an après la disparition de l’artiste, rendent compte de cette volonté ainsi que des principales bifurcations créatives et récurrentes présentes dans sa pratique artistique. Avec comme ligne principale, une série de transits énigmatiques entre le réel et l’imaginaire, ou entre le quotidien et son possible avenir étrange, voire inquiétant. Ses peintures et collages suscitent l’étonnement par un jeu de formes surréalistes, des échos d’avant-garde modernes, des réminiscences de voyages et de lieux, des paysages issus du hasard et de l’essai constructif.

On découvrira ses assemblages d’images et de matériaux divers, de peintures à travers des paysages urbains, parfois dominés par un environnement dilué aux allures aqueuses. Ses photomontages et collages d’espaces déformés ou inversés présentent un désordre concret, une étrange sérénité d’un monde disparu et anachronique. A rechercher et découvrir en parcourant l’exposition, les lieux de résidence qui ont marqué sa vie, Saint-Sébastien bien sûr, et Paris, Bilbao, Barcelone, Madrid, New-York, Mexico, Bordeaux, Edimbourg et Hendaye. L’artiste aimait l’ambiance des grandes villes en général, situées en bord de mer et près d’une frontière en particulier.

L’exposition est ouverte du mardi au dimanche, de 11h30 à 13h30 et de 17 h à 21 h. Jusqu’au 27 mai. Entrée libre. Kubo-kutxa, Zurriola 1 (Kursaal), Donostia/Saint-Sébastien.

Manex Barace

 

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