Le 29 septembre prochain Saint Michel sera fêté comme tous les ans par ses fidèles soldats et serviteurs comme le combattant du dragon et le protecteur des militaires. Il incarne l’archange qui combat tous les dragons de toutes les époques aux côtés de Gabriel et de Raphaël, deux autres archanges, comme le rappelle la tradition religieuse. Ils sont les trois principaux archanges célestes dans les visions de Jean citées par le Livre de l’Apocalypse, Michel combat les figures allégoriques de Satan et du démon, figures rebelles du ciel et de la terre.
1 - Michel en vaillant guerrier terrasse le dragon, bête immonde et le chasse du paradis. En devenant « mika’el » -en hébreu, qui est comme dieu -, allusion à l’orgueil de Satan qui a voulu prendre la place de l’Eternel. Cette représentation de saint Michel combattant l’ange des ténèbres est la plus connue et la plus répandue. On peut le trouver sur la fontaine Saint-Michel à Paris ou au sommet de la flèche de l’abbaye du Mont Saint-Michel, comme en bien d’autres lieux où sa présence est rapportée dans la mémoire et la prière de ses défenseurs.
2 - Il incarnera le Prince en Majesté de la milice céleste des anges. Les soldats le reconnaissant comme un jeune homme nimbé d’une auréole et en uniforme d’apparat. La plus ancienne représentation se trouverait à Ravenne en Italie sur une mosaïque où on le voit vêtu d’une riche tunique. Portant dans sa main gauche un globe marqué d’une croix comme dans les mosaïques byzantines de la cathédrale de Monréale en Sicile. A la main droite il arbore un étendard.
Cette représentation du Prince en majesté est reconnaissable chez les Byzantins où le culte de saint Michel se développa dès les premiers siècles et dans les églises chrétiennes issues de l’Orient comme à Puy-en-Velay en France.
3 - Il sera l’ange du jugement, car il tient une balance dans la main. Il procède à la pesée des âmes sous le terme de « psychostasie » évaluant les bonnes et les mauvaises actions des hommes.
Parfois il y a dispute entre l’ange et le démon lors de cette pesée, comme on le voit sur le portail central de la cathédrale de Bourges ou le tympan de la cathédrale d’Amiens.
On reconnaît là une fonction qu’assuraient Hermès et Mercure dans la mythologie gréco-romaine, ou Osiris chez les Egyptiens.
Puis, à l’image des « conducteurs des âmes » tel Charon, il guide les âmes vers leur repos éternel...
En France Michel patronne les parachutistes et les forces aériennes. Chef des armées célestes, il est aussi le patron des escrimeurs, des maîtres d’armes, des soldats et des policiers.
La pesée des âmes lui confère d’être le patron des boulangers, des épiciers, des merciers, des maîtres-nageurs, car les plateaux de la balance sont représentés comme des cuves.
Une iconographie plurielle autour d’un saint patron admiré, vénéré et apprécié par ceux qui s’identifient à lui.
Le 29 septembre, pour la saint Michel d’automne, en commémoration de la dédicace d’une église placée sous son vocable à Rome sur la Via Salaria. Mais encore le 8 mai pour la Saint Michel au printemps pour rapporter l’apparition de l’ange au Monte Gargano en Italie où se trouve le plus ancien sanctuaire d’Occident consacré à saint Michel. Enfin le 16 octobre, lors de la dédicace du sanctuaire édifié par Saint Aubert au Mont Saint-Michel en 708-709.
Ainsi les français honorent-ils leur archange dont les bienfaits sont invoqués lors des campagnes militaires menées par les soldats à travers le monde, dans des mondes dangereux, menaçants aujourd’hui. Le saint patron des militaires est aussi le patron de leurs familles au péril du destin de ces hommes en service de paix toujours menacée par les périls sur toute vie en souffrance.