Manex Barace poursuit son carnet d’un voyage autour du monde, du 25 mars au 23 avril 2018 : d’Uluru-Ayers Rock à Sydney.
Samedi 7 avril 2018.
Bien que définitivement réveillé depuis 5 heures du matin, grasse matinée jusqu’à 8 heures et dernier petit déjeuner avec le café soluble fourni et un surplus de biscuits. Valise bouclée. Bientôt 9h45. Check out à 10 heures. Pas de consommations au mini bar, rien à payer. Dernières photos du mont Uluru depuis un promontoire sur une dune derrière le Pionner Lodge, d’où la vue sur le désert et, dans le lointain, le monolithe, est excellente. Je profite pour laisser à la librairie participative du Lodge les deux romans policiers que j’ai lus durant le voyage. Tous les livres mis à disposition sont écrits en anglais ou allemand. Mes San Antonio sont les seuls ouvrages en langue française !
Il fait déjà chaud. J’attends la prochaine navette qui fait le tour des hôtels pour passer le temps (il y a la clim à bord) et avoir une dernière vision du complexe. A 12 heures arrive la navette pour l’aéroport. Le vol Qantas 5661 à destination de Sydney décolle à l’heure à 14h15. Vol sans histoire à bord de l’Airbus A320 de la compagnie low cost Jet Star. Toutes les prestations sont payantes ! Durée du vol : 3 heures. On rajoute ½ heure pour retrouver l’heure de la côte est de l’Australie. Au moment de quitter l’aéroport à 18h20, la nuit est déjà noire. Gros ralentissement sur la route vers le centre-ville : plus de 45 minutes pour les 10 kilomètres affichés sur le GPS. Coût assez élevé de la course. Il est vrai que le compteur continuait de tourner dans les embouteillages. Le chauffeur du taxi s’est, je crois, trompé en rendant la monnaie (en sa faveur, bien sûr). Arrivée enfin à l’hôtel Pensione. Chambre simple dans le style Ibis Budget ou Formule 1, mais en plus petit et « d’époque ». Pas de chaise, pas de climatisation, mais un mini bar à disposition ! Encore de nombreux va-et-vient durant la nuit, du lit à la salle de bain (madame Turista a également continué le voyage)…
Dimanche 8 avril 2018.
Tous les hôtels du monde semblent s’être donné sinon le mot, du moins la recette. Bouilloire, sachets de thés et de café soluble à disposition. Il y a même une bouteille d’eau de source. Double Nescafé (publicité gratuite) avant d’attaquer la journée. Muni d’un plan de Sydney, direction la cathédrale Saint Andrew (qui s’avère être de culte anglican, je le constaterai sur place), laquelle est le point de départ des visites guidées assurées par des bénévoles, qui acceptent toutefois (cela constitue en fait leur source de revenus) les dollars que leur donnent les touristes à l’issue de la promenade découverte. Fort intéressante. Apparemment, vu le nombre de billets que mon guide enfouit dans ses poches, le système fonctionne bien. Deux guides, donc deux groupes sont constitués pour une visite différente et vivante de la ville (le même principe existe à Melbourne). En direction du port des bâtiments de style victorien cohabitent avec des immeubles plus modernes, voire contemporains. Cathédrale Saint Andrew, Victoria building, aujourd’hui transformé en un moderne centre commercial. La statue de la souveraine britannique qui se trouve logiquement à proximité ainsi que celle de son chien préféré a été, si j’ai bien compris (les Australiens parlent très, très vite) offerte à l’Australie par la république d’Irlande. Les mauvaises langues disent en souriant que les Irlandais s’en sont ainsi débarrassés d’une certaine façon diplomatique… Sur le parcours, Hyde Park, à proximité de la cathédrale catholique Sainte Marie, le plus ancien hôpital d’Australie (toujours en service), la plus ancienne église de la ville (actuellement musée), la plus ancienne banque… Deux bonnes heures de marche et de commentaires appréciés des visiteurs, essentiellement des Australiens en vacances. Enfin, l’ancienne douane qui annonce le port de plaisance et les ferrys où l’animation est extrême. Aujourd’hui est dimanche, jour en principe chômé, mais les magasins des nombreux centres commerciaux sont ouverts. Une bonne nouvelle, écrite nulle part (que les touristes étrangers pourraient ne pas connaître) : tous les transports publics sont à prix fixe (et réduit) le dimanche ! Donc, la mini croisière qui permet de mieux apprécier la baie de Sydney ne me coûtera que deux fois 2,60 AUD ($ Australien) si je la fais aujourd’hui au lieu de deux fois 7 AUD en semaine ! Et pour moi, ce sera gratuit car le réceptionniste de l’hôtel m’a donné une carte de transport laissée par un client, et elle est suffisamment chargée pour mon utilisation du jour. Tout bénéf ! Donc, promenade maritime vers la plage de Manly vers laquelle se pressent surfeurs, baigneurs et badauds. Dîner Thaï comme hier soir, à proximité de l’hôtel. A 20h30, fourbu, douché et au lit. Avec un réveil en sursaut, direction la salle de bain pour affaire urgente me concernant…
Lundi 9 avril 2018.
Beau temps pour cette deuxième et malheureusement dernière journée à la découverte de Sydney. A pieds, direction le jardin botanique et le musée des Beaux-Arts de Nouvelle Galles du Sud. Outre une halte au frais, de très intéressantes collections de peintures, sculptures australiennes et européennes. Sur le chemin s’ensuit un petit cap où est creusée dans la roche une « chaise » où « à l’époque » une certaine madame Macquarie aimait à regarder la baie de Sydney. Vues superbes sur l’Opéra mondialement connu (plus beau à mon sens de loin que de près) et le port où les ferrys de tailles et couleurs diverses se croisent sans cesse. Longeant la baie de Farm Core, un théâtre à ciel ouvert. Y est actuellement joué, dans un décor naturel majestueux, « La Bohème » de Puccini. Le fameux Opéra est à quelques centaines de pas (sous le soleil, ils comptent plus que double). Il est finalement assez décevant à regarder de trop près (à mon goût). De plus, il n’est pas possible, aujourd’hui tout au moins, d’en faire le tour complet. Plus loin, le quartier des Rocks, premier lieu de peuplement de Sydney lors des premières migrations européennes, Angleterre et Irlande surtout, puis de déportés et autres « femmes de mauvaise réputation » comme disait pudiquement mon guide hier. De nombreuses histoires de bagarres, de meurtres, sont racontées par les guides lors de la visite de ce quartier désormais « branché ». Les Rocks ont failli être complètement rasés en 1973 pour des questions de salubrité. Les quelques bâtiments anciens sauvés des pelleteuses sont devenus pubs et hôtels. Tout en haut de la colline, là où débute le pont de fer qui surplombe la baie, se trouvent un parc et l’observatoire de Sydney.
Dernière nuit australienne. Ma carte de transport est rechargée avec juste ce qu’il faut pour rejoindre en train le terminal international de l’aéroport (18,20 AUD). A l’aller, le taxi avait demandé 70 AUD (et s’était « trompé » en rendant la monnaie…).
Manex Barace