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Exposition
Le rideau se lève sur les contes de fées de Jean Veber
Le rideau se lève sur les contes de fées de Jean Veber
© Béatrice Labat

| Anne de Miller-La Cerda 1800 mots

Le rideau se lève sur les contes de fées de Jean Veber

(Cliquez sur le 1er visuel pour voir les autres)

Cette année, le musée d’Arnaga entrouvre ses portes les trois derniers week-end de mars en prélude de sa grande rétrospective consacrée à « Jean Veber, peintre des fées : témoin poétique et satirique de la Belle-Epoque » dont l’œuvre monumentale est actuellement replacée dans le boudoir de Rosemonde après plus de 80 ans d’absence. Une fresque murale exceptionnelle de 20 mètres dont le retour sera inaugurée le samedi 30 mars pour l’ouverture permanente du musée. Cet événement sera suivi le 7 juin de l’inauguration de divers mobiliers tapissés sur le thème des contes de fées d’après les cartons de Jean Veber prêtés par le  Mobilier national.

Quelques années avant l’exécution des contes de fées pour Arnaga en 1905, le peintre Jean Veber (1864-1928), originaire de Paris où sa vie s’acheva, avait été engagé comme dessinateur caricaturiste pour la presse. D’un coup de crayon acerbe, il ridiculisait les personnages politiques de l’époque. Un dessin représentant l’empereur d’Allemagne la tête suspendue à un clou par les cheveux, avait été intitulé « Le Clou de l’Exposition » afin de dissuader l’empereur Guillaume II de visiter l’exposition universelle (1900) en France.

En 1914, âgé de 50 ans et au sommet de sa carrière artistique, le peintre-dessinateur s’engagea dans la première guerre mondiale. Très remarqué pour sa bravoure, nommé Chevalier puis Officier de la Légion d’Honneur, Jean Veber fut gradé sous-lieutenant et décoré de la Croix de Guerre Bronze et Vermeil avec palme ainsi que de la médaille militaire.

Il reste de nombreux dessins esquissés de cette période tragique dont l’artiste ne se remit jamais, des souffrances physiques et psychologiques endurées pendant les quatre années de conflit.
Lors des commémorations de la Grande Guerre, en mémoire à cet artiste et soldat courageux, le musée d’Arnaga avait organisé une exposition sur « Jean Veber pendant la guerre », rendant ainsi hommage à celui qui était devenu l’ami d’Edmond Rostand. Une manière pour la conservatrice d’Arnaga Béatrice Labat  d’introduire l’œuvre de Jean Veber ainsi que le retour tant attendu des toiles des contes de fées conçues pour le boudoir d’ Arnaga à l’occasion d’une exposition rétrospective.
Rappelons qu’en 1905, sur les conseils de l’architecte de la villa Arnaga Albert Tournaire (1862-1958), Edmond Rostand avait commandé à Jean Veber une fresque de contes de fées pour orner les murs du boudoir de son épouse Rosemonde Gérard. S’inspirant des contes de Charles Perrault, Jean Veber peignit avec poésie ces jolies histoires magiques écrites avec moralisme afin d’éduquer le spectateur au merveilleux. On y reconnaît ça et là, la poétesse Rosemonde Gérard en « Peau d’âne »… la « Belle au Bois dormant », « Cendrillon », « Riquet à la Houppe »  « Les Noces du Chat Botté ». Cet ensemble de contes fut complété par ceux de « Gracieuse et Percinet , l’Oiseau Bleu » de la comtesse d’Aulnoy, ainsi que ceux de « La Cage d’Or »par l’épouse du peintre.

Mais une autre histoire allait affecter les toiles magiques de Jean Veber : dans les années 30, lors des changements de propriétaires de la villa Arnaga, l’œuvre monumentale de l’artiste fut arrachée et revendue. Jusqu’en 1980, on ignora tout de son passé. Puis, entre 1983 et 1993, elle réapparue, détériorée, et fut  mise en vente aux enchères, mais le prix demandé paraissait trop excessif.

Finalement en 2012, l’ancien maire de Cambo, aujourd’hui député , Vincent Bru, réussit habilement l’acquisition de l’œuvre pour un coût de 80 000 €. Cet achat important n'aurait pu être effectué sans les subventions accordées principalement par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) ainsi que par le Conseil Régional d'Aquitaine que le maire de Cambo avait réussi à convaincre. Le reste fut financé par la mairie.

Détériorée par un vernis surajouté, il fallut la restaurer. Le coût de la rénovation s’élevait à 156 000 €. Vincent Bru sollicita à nouveau la DRAC qui finança le projet pour 1/3, suivi des participations du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine et du Conseil Départemental.

Aujourd’hui, la restauration a été presque remboursée. Il ne manque plus que 18 000 €. C’est pourquoi le musée d’Arnaga fait appel à vos dons via la fondation du patrimoine (1).

Pour cette prochaine ouverture magistrale de la villa, le rideau se lèvera donc sur « les contes de fées » peints de Jean Veber. En attendant, la villa Arnaga entrouvrira ses portes les 16 et 17 mars, les 23 et 24 mars et les 30 et 31 mars de 9h30-12h30 et 14h-17h30.

- Du 30 mars jusqu’au 3 novembre 2019, exposition rétrospective  « Jean Veber, le peintre des fées : témoin poétique et satirique de la Belle-Epoque » au 1er etage de la villa.
- Vernissage du retour du Grand Décor de Jean Veber Samedi 30 mars à 18h .

- Week-end Musées avec Télérama : samedi 23 et dimanche 24 mars : entrée gratuite pour 4 personnes porteuses du Pass Télérama. Visite gratuite mais sur réservation « Les dessous d’Arnaga » les 23 et 24 mars à 11h.

- Visite dimanche 24 mars à 16h « Les dessous d’Arnaga » : Contes par Marie-Paule Imbert de l’association Les Passeurs de mots.

- Ouverture permanente à partir du 1er avril au 30 juin de 9h30-12h30 et 14h-18h.  Du 1er juillet au 31 août de 10h à 19h. Du 1er septembre au 3 novembre de 9h30-12h30 et 14h-18h.
Ouverture du domaine à 14h tous les 1er mardis du mois (sauf en août). Visites guidées, visites thématiques, balades théâtralisées : consulter www.arnaga.com.

Cette année, le musée d’Arnaga entrouvre ses portes les trois derniers week-end de mars en prélude de sa grande rétrospective consacrée à « Jean Veber, peintre des fées : témoin poétique et satirique de la Belle-Epoque » dont l’œuvre monumentale est actuellement replacée dans le boudoir de Rosemonde après plus de 80 ans d’absence. Une fresque murale exceptionnelle de 20 mètres dont le retour sera inaugurée le samedi 30 mars pour l’ouverture permanente du musée. Cet événement sera suivi le 7 juin de l’inauguration de divers mobiliers tapissés sur le thème des contes de fées d’après les cartons de Jean Veber prêtés par le  Mobilier national.

Quelques années avant l’exécution des contes de fées pour Arnaga en 1905, le peintre Jean Veber (1864-1928), originaire de Paris où sa vie s’acheva, avait été engagé comme dessinateur caricaturiste pour la presse. D’un coup de crayon acerbe, il ridiculisait les personnages politiques de l’époque. Un dessin représentant l’empereur d’Allemagne la tête suspendue à un clou par les cheveux, avait été intitulé « Le Clou de l’Exposition » afin de dissuader l’empereur Guillaume II de visiter l’exposition universelle en France.

En 1914, âgé de 50 ans et au sommet de sa carrière artistique, le peintre-dessinateur s’engagea dans la première guerre mondiale. Très remarqué pour sa bravoure, nommé Chevalier puis Officier de la Légion d’Honneur, Jean Veber fut gradé sous-lieutenant et décoré de la Croix de Guerre Bronze et Vermeil avec palme ainsi que de la médaille militaire.

Il reste de nombreux dessins esquissés de cette période tragique dont l’artiste ne se remit jamais, des souffrances physiques et psychologiques endurées pendant les quatre années de conflit.
Lors des commémorations de la Grande Guerre, en mémoire à cet artiste et soldat courageux, le musée d’Arnaga avait organisé une exposition sur « Jean Veber pendant la guerre », rendant ainsi hommage à celui qui était devenu l’ami d’Edmond Rostand. Une manière pour la conservatrice d’Arnaga Béatrice Labat  d’introduire l’œuvre de Jean Veber ainsi que le retour tant attendu des toiles des contes de fées conçues pour le boudoir d’ Arnaga à l’occasion d’une exposition rétrospective.
Rappelons qu’en 1905, sur les conseils de l’architecte de la villa Arnaga Albert Tournaire (1862-1958), Edmond Rostand avait commandé à Jean Veber une fresque de contes de fées pour orner les murs du boudoir de son épouse Rosemonde Gérard. S’inspirant des contes de Charles Perrault, Jean Veber peignit avec poésie ces jolies histoires magiques écrites avec moralisme afin d’éduquer le spectateur au merveilleux. On y reconnaît ça et là, la poétesse Rosemonde Gérard en « Peau d’âne »… la « Belle au Bois dormant », « Cendrillon », « Riquet à la Houppe »  « Les Noces du Chat Botté ». Cet ensemble de contes fut complété par ceux de « Gracieuse et Percinet , l’Oiseau Bleu » de la comtesse d’Aulnoy, ainsi que ceux de « La Cage d’Or »par l’épouse du peintre.

Mais une autre histoire allait affecter les toiles magiques de Jean Veber : dans les années 30, lors des changements de propriétaires de la villa Arnaga, l’œuvre monumentale de l’artiste fut arrachée et revendue. Jusqu’en 1980, on ignora tout de son passé. Puis, entre 1983 et 1993, elle réapparue, détériorée, et fut  mise en vente aux enchères, mais le prix demandé paraissait trop excessif.

Finalement en 2012, l’ancien maire de Cambo, aujourd’hui député ,Vincent Bru, en « magicien », réussit habilement l’acquisition de l’œuvre pour un coût de plus de 80 000 €. Cet achat important n'aurait pu être effectué sans les subventions accordées principalement par la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) et par le Conseil Régional d'Aquitaine que le maire de Cambo avait réussi à convaincre. Le reste fut financé par la mairie.

Détériorée par un vernis surajouté, il fallut la restaurer. Le coût de la rénovation s’élevait à 156 000 €. Vincent Bru sollicita à nouveau la DRAC qui finança le projet pour 1/3, suivi des participations du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine et du Conseil Départemental.

Aujourd’hui, la restauration a été presque remboursée. Il ne manque plus que 18 000 €. C’est pourquoi le musée d’Arnaga fait appel à vos dons via la fondation du patrimoine (1).

Pour cette prochaine ouverture magistrale de la villa, le rideau se lèvera donc sur « les contes de fées » peints de Jean Veber. En attendant, la villa Arnaga entrouvrira ses portes les 16 et 17 mars, les 23 et 24 mars et les 30 et 31 mars de 9h30-12h30 et 14h-17h30.

- Du 30 mars jusqu’au 3 novembre 2019, exposition rétrospective  « Jean Veber, le peintre des fées : témoin poétique et satirique de la Belle-Epoque » au 1er etage de la villa.
- Vernissage du retour du Grand Décor de Jean Veber Samedi 30 mars à 18h .

- Week-end Musées avec Télérama : samedi 23 et dimanche 24 mars : entrée gratuite pour 4 personnes porteuses du Pass Télérama. Visite gratuite mais sur réservation « Les dessous d’Arnaga » les 23 et 24 mars à 11h.

- Visite dimanche 24 mars à 16h « Les dessous d’Arnaga » : Contes par Marie-Paule Imbert de l’association Les Passeurs de mots.

- Ouverture permanente à partir du 1er avril au 30 juin de 9h30-12h30 et 14h-18h.  Du 1er juillet au 31 août de 10h à 19h. Du 1er septembre au 3 novembre de 9h30-12h30 et 14h-18h.
Ouverture du domaine à 14h tous les 1er mardis du mois (sauf en août). Visites guidées, visites thématiques, balades théâtralisées : consulter www.arnaga.com.

(1) Envoi de vos dons pour la restauration du décor de Jean Veber à la Fondation du patrimoine : https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/villa-arnaga-musee-edmond-rostand-a-cambo-les-bains

 

 

 

 

 

 

 

Peau d'âne
Peau d'âne © DR
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Le roi Halsou
Le roi Halsou © DR
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Le chat botté
Le chat botté © DR
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