A l’occasion des 150 ans de la naissance d’Edmond Rostand (1868-1918) et du centenaire de sa disparition, une exposition biographique intitulée « Edmond Rostand, l’illustre méconnu » sera organisée au musée de la villa Arnaga. Très rarement exposés, ses albums de famille, dessins, aquarelles, marionnettes avec leurs accessoires, originaux de manuscrits et sa correspondance, feront ainsi revivre l’intimité de l’écrivain, fils de l'économiste Eugène Rostand et arrière-petit fils d’Alexis-Joseph Rostand, maire de Marseille où naquit Edmond. Son père le dirigea vers l'école de Droit. Il passa sa licence, puis se consacra à l’écriture. Lors d’un voyage en train, il fit la connaissance de Rosemonde Gérard, bercée depuis l’enfance dans le milieu littéraire, avec Leconte de Lisle pour parrain et Alexandre Dumas, son tuteur. En 1890, Edmond Rostand la choisit pour épouse à l’église Saint-Augustin à Paris.. Naîtront en 1891 leur premier fils, Maurice, poète et dramaturge comme son père, puis en 1894, Jean, philosophe et biologiste, académicien en 1959 comme son père qui avait été élu à l'Académie en 1901. Décédé en 1918 à Paris, l’écrivain repose dans le caveau familial à Marseille, sa ville natale.
Vers 1910, après la création de « Chantecler », Edmond Rostand, déjà atteint par la maladie des bronches, racontait à Paul Faure « Ah ! Que j’envie ceux qui peuvent travailler des journées entières sans fatigue, qui ont une nature vigoureuse qui favorise les besognes fécondes ! Ceux-là qui me croient heureux, qui voudraient être à ma place, ne connaissent pas mon supplice. Car ç’en est un pour moi de sentir remuer en soi une infinité de choses, des foules de personnages, et de ne pouvoir, faute d’énergie physique, leur donner la vie ».
Connue internationalement, la célèbre œuvre d’Edmond Rostand « Cyrano de Bergerac » anime les salles de théâtre du monde entier. Cependant, certaines de ses pièces – dont « La Princesse lointaine » - se jouent plus rarement. Composée en 4 actes en 1905, afin de la rappeler dans les mémoires « rouillées », la pièce sera jouée le 12 juillet à Arnaga .
Afin de rappeler sa richesse artistique, un colloque international d’une quinzaine de chercheurs se réunira sur le thème de « La poésie du spectacle et le spectacle de la poésie dans l’œuvre d’Edmond Rostand » du 27 au 29 septembre au musée de la villa Arnaga. En parralèle, une nouvelle publication sur son œuvre poétique « Les Musardises », « le Cantique de l’aile », « le Vol de la Marseillaise » sortie cette année chez TriArtis rappellera la beauté de ses écrits qui n’avaient plus été réédité depuis les années vingt.
A l’apogée de sa carrière, deux ans avant son décès, l’Académicien se décrivait ainsi : « je suis telle une rose qui s’effeuille avant d’être épanouie… ». A la fleur de l’âge, Edmond Rostand laisse une pièce inédite et inachevée, « La maison des amants »… à découvrir à Arnaga.
Exposition « Edmond Rostand, l’illustre méconnu » jusqu’au 4 novembre au musée d’Arnaga.
Vendredi 4 mai à 18h, vernissage de l’exposition « Edmond Rostand, l’illustre méconnu »
Anne de Miller La Cerda