Les « Samedis Musicaux » de la Cathédrale ont commencé, plutôt bien d’ailleurs, avec l’emphase et la majesté des Grandes Orgues, dont la générosité, d’ailleurs, a surpris le public, et un travail vocal de très haute tenue, tout aussi généreux, dépoussiérant avec bonheur le répertoire traditionnel, du chœur Biez Bat.
Ces mêmes grandes orgues, entre-temps, sinon dépoussiérées elles aussi mais réaccordées, concentreront sur elles tous les feux de la rampe pour un récital consacré, ce samedi, au très grand répertoire de l’instrument. Le grand prélude et fugue en mi bémol, « de la Trinité », œuvre colossale dont la puissance, le foisonnement thématique, la spiritualité mystique en font l’une des pièces maîtresses de la littérature d’orgue, est un sommet de l’œuvre de JS Bach, toutes catégories confondues.
Bach, qui, selon Debussy , n’aurait pas renié la deuxième œuvre au programme de ce récital, la 2ème symphonie de Louis Vierne, souvent considérée comme la plus belle et la plus inspirée des symphonies pour orgue, la plus remarquablement construite pour l’instrument, déployant , à partir de deux thèmes, toute la palette de ses couleurs.
Ces deux chefs-d’œuvre ne sauraient, pour les faire vivre, se contenter de médiocrité : comptons sur toute l’impétuosité d’un jeune et exceptionnel talent – quoique déjà bien éprouvé en ce haut-lieu les saisons passées – premier prix de piano du conservatoire Maurice Ravel, premier prix d’orgue du conservatoire de Bordeaux, élève du Conservatoire National de Paris, Olivier Mathieu.
Entrée libre à la Cathédrale de Bayonne pour ce récital donné samedi 29 juin à 19h30. Précisons que des extraits de ce programme seront rejoués vendredi 5 juillet à 20h30, dans le cadre de La Nuit des Cathédrales, avec une présentation patrimoniale et historique de ce haut-lieu.