Un dilemme sans précédent tenaillera, samedi à 20h, la conscience des résidents en Côte Basque, sédentaires ou de passage, en quête d’exaltation des sens…
Soit rester – passivement – devant son écran TV, pour suivre un match d’une Coupe du Monde qui reviendra dans quatre ans et où la France ne joue pas… Soit compter sur le « replay » et choisir la Cathédrale de Bayonne sous le soleil couchant, pour une représentation unique et historique, celle du Requiem de Giuseppe Verdi, pour la toute première fois dans ce haut-lieu, dans l’intégralité de son programme et des effectifs requis.
Pour servir cette œuvre majeure, à la fois opéra religieux et grand drame sacré, la plus impressionnante armada musicale qui ait « mouillé » dans la nef bayonnaise en 11 ans de festival, sera symboliquement massée au pied de l’autel : l’Orchestre Symphonique du Sud-Ouest au grand complet, quelque 150 chanteurs des chœurs Aeolia et Ananda, entourant les quatre solistes vocaux, Lucie Emeraude, Aurore Bureau, Fabrice Lopez et Isidro Anaya, tous sous la baguette de Bernard Salles.
Verdi a mis tout son cœur et sa sincérité sur cet unique Requiem, écrit peu après Aida, à la mémoire d’un poète et homme politique qu’il vénérait plus que tout autre, artisan de l’unité italienne, Alessandro Manzone. Toute sa technique – insurpassable – de l’écriture d’opéra, sa puissance expressive, ses moyens (des tutti de chœurs dignes de Nabucco, les trompettes d’Aida résonnent encore !), s’enrichissent de passages plus classiques (la grande fugue chorale du Sanctus) pour faire de cette colossale Messa da Requiem, la plus puissante exclamation et aussi la plus fervente imploration religieuse du 19ème siècle !
La participation sera libre, samedi 7 juillet, à 20h en la Cathédrale de Bayonne.
Rédaction