Journée bordelaise à la Préfecture de Région pour Maider Arosteguy : Mme le maire de Biarritz, également présidente de la Commission Terre Mer élue en janvier dernier par l'Agence de l'Eau Adour Garonne a participé à la signature du Plan d’Action du Document Stratégique de Façade avec le Préfet maritime de l'Atlantique, l'Amiral Olivier Lebas, et les Préfets des départements littoraux de la Nouvelle Aquitaine.

Cette réunion a eu pour cadre un salon (notre photo de couverture) dont l'histoire avait été relatée par Madame le Préfet de Région, Fabienne Buccio : il s’agissait de la Salle du Conseil des ministres en 1940 ; le General de Gaulle, alors sous-secrétaire d'Etat à la guerre, rentrait le 16 juin de Londres où il avait obtenu le soutien de Winston Churchill pour lutter contre l'Allemagne nazie… Mais les "défaitistes" ne contresignèrent pas cet accord en conseil des ministres !
Dans la nuit, depuis sa chambre d'hôtel, De Gaulle, décida qu'il n'accepterait pas cette décision et
le 17 juin, il redécollera de la base de Mérignac pour Londres d’où il lancera son appel du 18 juin...

Le Plan d’Action adopté 

La façade Sud-Atlantique compte 723 kilomètres de linéaire côtier, de la Sèvre niortaise au nord jusqu’à la frontière franco-espagnole au sud. Elle comprend les 4 départements littoraux de la région Nouvelle-Aquitaine et compte 140 communes littorales.
À la suite des consultations, le préfet maritime de l'Atlantique et le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine, préfets coordonnateurs, ont adopté la stratégie de façade maritime le 14 octobre 2019.

La pêche au large, la navigation et la défense constituent les activités présentes sur ce secteur Concernant l'environnement en matière de pêche dans ce « Talus du Golfe de Gascogne », on observe que les eaux abyssales en remontant à la surface génèrent une chaîne alimentaire diversifiée : secteur de reproduction et d’alimentation pour de nombreuses espèces de poissons (requin taupe, merlu, sardine…), d’oiseaux du large ou les mammifères dont la diversité est ici maximale. Le talus est également incisé de canyons ou se développent des récifs de coraux froids.

La topographie accidentée de ces canyons fournit un refuge pour certaines espèces de poissons dont des élasmobranches (requin taupe, squale bouclé) et la concentration de matière organique offre des zones de nourricerie privilégiées pour la sardine et l’anchois. Ces fonctionnalités se traduisent par la présence d’oiseaux marins du large (océanite tempête), de mammifères marins tels que le globicéphale) mais aussi par celle du grand dauphin et des grands plongeurs plus au sud. 

En conséquence, des objectifs d’action ont été élaborés :
1. Limiter ou éviter les perturbations physiques d'origine anthropique impactant le bon état écologique des habitats benthiques littoraux, du plateau continental et des habitats profonds, notamment les habitats particuliers
2. Réduire ou éviter les pressions générant des mortalités directes et du dérangement des mammifères marins et des tortues
3. Réduire ou éviter les pressions générant des mortalités directes, du dérangement et la perte d'habitats fonctionnels importants pour le cycle de vie des oiseaux marins et de l'estran, en particulier pour les espèces vulnérables et en danger
4. Limiter les pressions sur les espèces de poissons vulnérables ou en danger voire favoriser leur restauration et limiter le niveau de pression sur les zones fonctionnelles halieutiques d'importance
5. Limiter les risques d’introduction et de dissémination d’espèces non indigènes par le biais des activités humaines
6. Favoriser une exploitation des stocks de poissons, mollusques et crustacés au niveau du rendement maximum durable
7. Favoriser le maintien dans le milieu des ressources trophiques nécessaires aux grands prédateurs
8. Éviter les pertes et les perturbations physiques des habitats marins liés aux activités maritimes et littorales
9. Limiter les modifications des conditions hydrographiques (par les activités humaines qui soient) défavorables au bon fonctionnement de l'écosystème
10. Réduire ou supprimer les apports en contaminants chimiques dans le milieu marin, qu’ils soient d’origine terrestre ou maritime, chroniques ou accidentels
11. Réduire les contaminations microbiologiques, chimiques et phycotoxiques dégradant la qualité sanitaire des produits de la mer, des zones de production aquacole et halieutique et des zones de baignade
12. Réduire les apports et la présence de déchets en mer et sur le littoral d'origine terrestre ou maritime
13. Limiter les émissions sonores dans le milieu marin à des niveaux non impactants pour les mammifères marins.