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Musique
Arnaga : le Romantisme allemand, entre rêve et tempête
Arnaga : le Romantisme allemand, entre rêve et tempête
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| Alexandre de La Cerda 482 mots

Arnaga : le Romantisme allemand, entre rêve et tempête

Samedi 13 mai à 20h30, c‘est un concert aux accents de la passion amoureuse, de la rêverie et de la contemplation que le Quatuor Arnaga donnera sur le thème du Romantisme allemand en programmant le Quatuor n°3 en la majeur de Robert Schumann et le 13ème quatuor dit «Rosamonde» de Franz Schubert.

L’excellente acoustique de la belle demeure d’Edmond Rostand et l’enchantement d’un parc magnifique vibrant à la renaissance printanière constituent un « auditorium » idéal pour la méditation, la rêverie et le charme de la musique de chambre. L’occasion rêvée d’apprécier le Quatuor Arnaga, formé par les violonistes Arnaud Aguerguaray et Aurélia Lambert, l’alto Olivier Seube et le violoncelliste Yves Bouillier, tous professeurs au conservatoire de Bayonne et membres de l'Orchestre Régional Bayonne Côte Basque. Leur ensemble se produit depuis une douzaine d'années de part et d'autre de la Bidassoa avec le grand répertoire du quatuor à cordes, du XVIIIe siècle à nos jours, en y incluant des compositeurs basques.

Cette fois, il joueront d’abord le troisième et dernier quatuor de Schumann, le plus ambitieux et le plus original parmi ceux que composa le compositeur qui nous conduit dans ses rêves, son imaginaire parfois si tendre et ensuite si tempétueux. Il nous plonge dans un climat brumeux, une grâce exquise, puis nous fait découvrir un univers radicalement guerrier, conquérant.

Selon Olivier Seube, c’est d’abord un véritable chant d'amour, qui sonne comme un aveu éperdu, que Schumann expose dans le premier mouvement. Le second mouvement est aussi très « romantique »: il s'agit d'un impromptu suivi de quatre variations, tantôt haletantes, suaves, rythmées puis chevalresques. On ressent dans ce mouvement, l'esprit du quatuor « La jeune Fille et la Mort » composé par Schubert quelques années plus tôt. L'adagio qui suit est l'une des pages les plus sublimes de Schumann. Il s'inspire de Beethoven et nous entraîne dans une contemplation quasi religieuse et très noble. Le trépidant final est conçu comme un carnaval qui reprend sous la forme du rondo, des thèmes dansants slaves.

Le Quatuor Arnaga interprètera ensuite le célèbre 13ème quatuor dit «Rosamonde» de Franz Schubert. On l'appelle ainsi car dans son deuxième mouvement, Schubert réutilise un thème de sa musique du ballet « Rosamonde ». Schubert vient de terminer son cycle de lieder « La belle meunière » et il se tourne à cette période de sa vie vers l'écriture de symphonies. On peut ressentir de la nostalgie, un caractère parfois dramatique, de la mélancolie, suivis d'épisodes très contrastés, lumineux, vifs, optimistes, allègres. C'est une œuvre émouvante qui se situe au niveau du quatuor qu'il composera juste après : « La jeune fille et la mort ».

Samedi 13 mai à 20h30 - Entrée : 15 € (gratuit pour les moins de 18 ans et les étudiant)s.

Vente de billets à l'Office de Tourisme de Cambo et sur place, une heure avant le concert. - Réservations au tél. 06 80 43 67 06.

ALC

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