La présentation du 17 octobre est reportée au 21 novembre : c'est donc bien le 21 novembre (et non le 17 octobre) à 18h qu'aura lieu au Musée Basque la présentation des peintures restaurées de José de La Peña et l'inauguration de la "salle Archéologie"
Il s'agit des peintures évoquant les procès pour sorcellerie survenus en 1609 dans le Labourd par l’artiste José Gonzalez de La Peña (1888-1961) : le grand panneau "Les fondateurs au sabbat des sorcières" et les scènes de sorcelleries, réalisés pour le Musée Basque en 1938 par l’artiste José Gonzalez de La Peña, d’après les scènes décrites dans l'ouvrage Tableau de l’inconstance des mauvais anges et des démons du conseiller Pierre de Lancre, sont de nouveau exposés au public.
Lorsque, dans les premières années de la création du Musée Basque à Bayonne, son directeur William Boissel fit appel au peintre José de La Peña afin d’y créer un véritable « cabinet de sorcellerie ». Il s’agissait de représenter les scènes de sabbat telles que « vues et décrites par les nombreux Basques interrogés en 1609 par la commission royale que présidait le conseiller Pierre de Lancre ». Le peintre et portraitiste d’origine madrilène établi à Anglet mit tout son art à représenter les épisodes les plus marquants de l’ouvrage qui en était résulté et qui fut publié en 1612. 18 panneaux illustraient chacun une scène du sabbat, le fond étant constitué d'une vue d'ensemble du sabbat à laquelle assiste l’équipe fondatrice du Musée Basque en costume à fraise d’époque Henri IV : on y reconnaît en particulier le commandant Boissel, le chanoine Daranatz, Philippe Veyrin, Joseph Nogaret, le concierge du musée, Urbero, et sa secrétaire, Michèle Aguirre, en souriante et aguicheuse sorcière. Au centre de la salle, sur le parquet recouvert de sable, étaient installés un chaudron et un balai.
Le style de sa peinture était figuratif : la palette de ce fils de diplomate espagnol (José Gonzales de La Peña, baron de Forna) exprimait avec talent une verve réaliste non dénuée de fantaisie ; il savait en éclairer les tonalités hispaniques de toute la lumière impressionniste perçue lors de ses séjours parisiens. Après les expositions de caricatures de la Sala Iturrioz et l'exposition nationale des Beaux-Arts à Madrid où il était né en 1886, il s’installa à Paris et participa à l'exposition de la Libre esthétique à Bruxelles en 1913. Sa forte personnalité s’était également enrichie au contact de maîtres tels Picasso, Juan Gris et Marie Laurencin.
A partir des années 28, il s’installa définitivement à Anglet. Depuis son atelier de la villa Fortuna, son art s’exerça autant dans le callejon des arènes, la représentation de scènes de genre et d’allégories qu’au contact des personnalités rencontrées au Pays Basque, de Sacha Guitry au Marquis d’Arcangues et le poète Pierre Espil.
Consul du Venezuela sur la Côte Basque, portraitiste et féru de tauromachie. Issu de l’aristocratie espagnole, il y demeura jusqu’à la fin de ses jours en 1961 à Anglet.
Salle archéologie : Au rez-de-chaussée du musée, le nouvel espace Archéologie présente différentes périodes, du Paléolithique à l’Antiquité.
« Il y a quelques 40-42 000 ans l'arrivée d'Homo Sapiens se traduit par le développement de l'art et de la parure. L'outillage en pierre, très diversifié, est désormais majoritairement fait sur des éclats allongés - les lames - en utilisant des silex transportés parfois sur de longues distances. D'autres outils, destinés principalement au travail des peaux (poinçons, lissoirs...), sont réalisés en os, tandis que le bois animal sert à confectionner des pointes de sagaies. Le grand gibier (bison, cheval, renne...), caractéristique d'un climat froid et d'un environnement où les arbres sont rares, fournit une part importante des besoins alimentaires, complétée par la collecte de différents produits végétaux.
Notre région est alors très fréquentée. En attestent les nombreux sites découverts en plein air (Le Basté, Bidart...) ou en grotte (Arancou, Gatzarria...). La colline de Gaztelu (grottes d'Isturitz, d'Oxocelhaya et d'Erberua) y occupe une place majeure, combinant habitats et grottes ornées (CN) »