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Manifestation
Les orgues de Biarritz résonneront en « chamades »
Les orgues de Biarritz résonneront en « chamades »
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Les orgues de Biarritz résonneront en « chamades »

Pour la 5ème année consécutive, tous les mélomanes de la région sont priés de réserver leurs dimanches après-midis d’octobre pour une promenade musicale dans les quatre églises de Biarritz. Une belle communion de bonnes volontés entre l’Eglise et la Cité a permis de restaurer, mieux, de transfigurer les orgues déjà magnifiques qui s’y trouvaient. Chaque automne, Don Maurice Franc, curé de Biarritz, a voulu que soit vivifié ce patrimoine exceptionnel au travers du festival « Biarritz en Chamades », qui a déjà vu se succéder les plus grands noms de l’Orgue international sur les dix claviers de la ville !

La qualité du crû 2017 sera au diapason avec les organistes de Notre Dame de Paris, de Monaco, avec un compositeur, Thierry Escaich, mais pour l’ouverture, dimanche, c’est le titulaire Laurent Riboulet qui sonnera le rappel sur les impressionnantes chamades (batterie de tuyaux horizontaux) de l’église Ste-Eugénie, renforcées par une trompette (une vrai !), celle de Laurent Goueytes (prix du CNSM de Paris, professeur de trompette au Conservatoire de bayonne).

Au programme, des sonates de Purcell, Telemann, Bruner, Vivaldi et Georges Delerue, quand Bach, Alain, Jean Guillou, feront chanter ce grand orgue symphonique en « solo » (avec quelque 2000 tuyaux tout de même !), pour ce concert inaugural, dimanche 1er octobre à 17h en l’église Ste-Eugénie de Biarritz et en entrée libre, avec vidéo-projection des musiciens.

Le festival des orgues de Biarritz

Biarritz, chacun sait, s’enorgueillit d’un environnement et d’un décor de carte postale. D’un parc hôtelier à l’avenant, pour une fréquentation internationale. Les plus avisés connaissent son « été indien » qui fait de l’automne la plus agréable des saisons en Côte Basque. Mais qui connaît l’exceptionnelle richesse musicale des quatre églises de la ville, chacune dotée d’un orgue de très belle race, chacun magnifiquement restauré dans la dernière décennie… Pour, tous ensemble, faire un instrument géant de 10 000 tuyaux, harmonieusement répartis sur quatre tribunes !

Cette conjonction d’atouts, cet unique alignement de planètes, a suscité en 2013 au Curé de la ville, l’abbé Maurice Franc, la création d’un festival d’orgues. Don Maurice, après son « mariage » avec la cité basque, a trouvé dans son « trousseau » un bouquet d’instruments dont il s’est pris de passion et qu’il a voulu, dans leur diversité, rénover et réunir sous un étendard impérial , par d’éclatantes batteries de tuyaux « en chamade » !

Merklin-Schulze, Gonzalez (et André Marchal), plus récemment Dargassies, Pesce, les meilleurs « faiseurs » d’orgues ont œuvré, maintenant sous l’œil attentif du titulaire, Laurent Riboulet, sur les quatre vaisseaux de cette fière armada, pilotée, quatre saisons durant, par les plus prestigieux timoniers de la musique d’orgue : Susan Landale, Pierre Pincemaille, F.Henri Houbart, Francis Chapelet, Jean Guillou, Naji Hakim, Philippe Lefebvre, Loïc Mallié, Jean-Pierre Leguay parmi bien d’autres !

Chacun d’eux a voulu rendre concret le rêve d’un Curé de faire partager au plus grand nombre, en libre accès, son émotion musicale, dans des lieux sacrés où, une heure et demi durant, chacun à la guise de ses sens et de son esprit, apporte et emporte ce qu’il veut de spiritualité.

Le festival 2017 puise encore dans le très haut du panier avec des musiciens au rayonnement international. Dès le 1er octobre, le titulaire Laurent Riboulet sonnera le ralliement sur les chamades de l’église Ste-Eugénie, en duo avec le trompettiste Stéphane Goueytes, professeur au Conservatoire de Bayonne, 1er prix du CNSM de Paris. Le 8 octobre, Erwan le Prado, grand prix du Concours International de Chartres, titulaire du très prestigieux Cavaillé-Coll de l’Abbatiale St-Etienne de Caën, fera chanter les trois claviers baroques de l’orgue de l’église St-Charles.

Le 15, Olivier Vernet, 1er prix du CNSM de Paris, titulaire de la Cathédrale de Monaco, fera un détour sur la route de 800 concerts à travers le monde en 20 ans, par l’église Ste-Eugénie et son « Merklin » primé à l’exposition universelle de 1900, restauré et agrandi par B. Dargassies.

Le 22, le titulaire de l’église St-Etienne du Mont à Paris, devenu, sur les traces de Maurice Duruflé, un des compositeurs majeurs de notre siècle, Thierry Escaich, Victoire de la Musique, surdoué de l’improvisation, a choisi le plus néo-classique des instruments biarrots, l’orgue d’André Marchal, à St-Martin.

Et le 29 octobre, le concert de clôture, sur l’orgue récemment restauré de l’église St-Joseph, démultiplié en instrument symphonique de 32 pieds, reviendra à Vincent Dubois, dont la qualité d’ « organiste de Notre Dame » suffirait à situer le niveau de l’artiste, si l’on omettait ses multiples premiers prix du CNSM de Paris ou son poste de directeur du Conservatoire de Strasbourg.

Chaque concert, les dimanches à 17h, propose un dosage harmonieux d’interprétation et d’improvisation, et accueille en entrée libre le public, auditeur et spectateur de l’organiste dont l’image est projetée sur écran.

Rédaction

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