Un moment musical exceptionnel samedi 16 septembre à 19h30 à la cathédrale de Bayonne.
Il est des associations qui « fonctionnent » bien. Des rencontres qui font mouche. Une œuvre et un lieu, par exemple. Ainsi le Requiem de Mozart, donné quatre fois en dix ans de « Samedis Musicaux », toujours dans une Cathédrale de Bayonne archi-comble.
Le Quatuor Arnaga, « le » quatuor à cordes du Pays Basque - formé par les violonistes Arnaud Aguerguaray et Aurélia Lambert, l’alto Olivier Seube et le violoncelliste Yves Bouillier, tous professeurs au conservatoire de Bayonne et membres de l'Orchestre Régional Bayonne Pays Basque -, n’a donc pas hésité longtemps lorsqu’il s’est agi d’offrir au plus large public « leur » Requiem, la transcription du chef-d’œuvre de Mozart pour orchestre de chambre. C’est dans le cadre idéal – et en point d’orgue – des Journées du Patrimoine, que les quatre musiciens, tous solistes et professeurs du Conservatoire de Bayonne, ont choisi la Cathédrale pour cette grande première, samedi, d’un Requiem revisité, œuvre rare, écrite 10 ans après la mort du compositeur, dont il était proche, par Peter Lichtental, qui collabora étroitement avec le fils aîné du maître.
Ce chef-d’œuvre immortel, ultime, auréolé de légende d’un Mozart qui y travailla jusqu’à son dernier souffle sans le pouvoir achever, emporté par la maladie, trouve une deuxième vie, dans un nouvel espace…que n’aurait pas renié son auteur qui lui-même transcrivit nombre de ses œuvres, ses opéras notamment.
Pour en revenir au Quatuor Arnaga, il se produit depuis une quinzaine d'années de part et d'autre de la Bidassoa avec le grand répertoire du quatuor à cordes, du XVIIIe siècle à nos jours, non sans y inclure les œuvres de compositeurs basques tels Arriaga, Isasi, Usandizaga ou Sorozábal. Les musiciens du quatuor sont également à l'origine d’initiatives inédites au sein d’écoles maternelles et même de la prison de Bayonne, dans le fil de la remarque (lors de son entrée à l'Académie des Jeux Floraux) de Mgr André Dupleix, avec qui ils ont interprété « Les Sept paroles du Christ en croix » de Haydn : « La musique nous plonge au cœur même des palpitations du monde. Elle y révèle jusqu'en ses tensions extrêmes la permanence d'une beauté et d'une authentique grandeur. Dans sa symbolique profonde, elle évoque les rythmes fondateurs (…) Elle est le battement du cœur mystique de l'humanité et devient, si nous le voulons, un facteur de rassemblement et de communion ».
La saison musicale de la Cathédrale s’approche doucement de sa fin, décidément comme elle l’a commencée, dans le flamboiement funèbre du Requiem, samedi 16 septembre à 19h30. Entrée libre.
ALC