Les « falchi per la guerra globale », autrement dit « la pression des faucons pour une guerre mondiale », c’est le titre du journal italien « Piccole Note » qui affirme dans cet article : « épuiser la Russie, asservir l’Europe, objectif des faucons occidentaux. La crise du Moyen-Orient et la crise ukrainienne sont les deux faces d’une même médaille » :  https://www.piccolenote.it/mondo/pressing-dei-falchi-per-guerra-globale 

Pour l’auteur de l’article, « les dirigeants américains perçoivent la guerre en Ukraine non pas comme un problème ou une menace, mais comme une occasion unique de résoudre plusieurs problèmes importants d'un seul coup : épuiser la Russie et lier encore plus étroitement l'Europe à elle-même, en réprimant tentatives des Européens de jouer à un jeu géopolitique indépendant avec les Russes ou les Chinois ».

Et après avoir repassé les différents épisodes guerriers qui nous menacent actuellement, l’article pointe la réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies, en marge de laquelle le président des Etats-Unis Joe Biden devrait faire des annonces concernant une éventuelle escalade contre la Russie :
« Cette décision peut être très décisive pour le monde entier. Nous sommes arrivés à un carrefour à partir duquel deux voies s'ouvrent : soit la fin de la guerre en Ukraine et d'autres décisions visant à réduire les tensions mondiales, soit l'escalade et la menace d'une guerre mondiale ».

Et nos confrères d’ajouter que, « parallèlement, le conflit du Moyen-Orient est également à la croisée des chemins, puisqu’il existe un risque de guerre à grande échelle entre Israël et le Hezbollah, avec la perspective d’une implication des États-Unis et de l’Iran. Les deux crises vont de pair, puisque les zones qui poussent à l’escalade en Ukraine sont les mêmes que celles qui soutiennent les efforts déployés par Netanyahu pour déclencher une guerre majeure au Moyen-Orient.

Cela dit, il semble difficile que des décisions cruciales puissent être prises avant les élections présidentielles américaines. le mieux que l’on puisse réaliser est de geler les conflits. Moment de suspension, pendant lequel tout peut arriver ».

Parallèlement, il existe quelques minces motifs d’espoir de résolution de ces conflits par une voie plus pacifique, en témoignent les vœux exprimés lors d’une réunion à Paris qu’évoque à présent François-Xavier Esponde :

Initiées depuis 38 ans Les Rencontres pour la Paix depuis 1986 et les Religions pour la Paix à Assise, l'organisation a fait étape à Paris en cette fin de semaine autour du thème "Imaginer la Paix" ?

De Justin Welby pour la communion anglicane, aux patriarches orientaux chrétiens, au Grand Rabbin de France, venus d'Iran, de Lahore, du Japons, d'Egypte et d'obédience musulmane, bouddhiste, schintoiste, indouiste, plus d'une centaine de dignitaires du monde religieux , politique, économique, culturel ont participé aux 21 tables de débats prévus dans les IVème et Vème arrondissement parisien, accueillis par la Maire de Paris.

Les thèmes retenus portant sur « le désarmement en vue de la paix, la crise environnementale, à Paris capitale de conférences mondiales en faveur du climat, la démocratie du monde et des solidarités ».
5000 personnes y furent conviées sur ces trois jours d'échanges et 1500 jeunes venus de France et des pays européens proches de Sant Egidio et d'Andrea Riccardi fondateur de ce mouvement. Sans oublier le rôle tenu par le pape Jean Paul II le cardinal Roger Etchegaray lors du lancement de ce projet international donnant suite à Assise 1986 à la rencontre des Religions priant déjà pour la Paix !

« Pour faire la paix il faut parler avec ceux qui se font la guerre », expliquait Valérie Régnier, responsable de la communauté française du Mouvement international basé à Rome. Le Chef de l’Etat a pris la parole dimanche dernier au Palais des Congrès où se tenait l'ouverture de la rencontre. En fidèle du penseur français personnaliste Emmanuel Mounier, il a souligné « l'imagination que demande aux acteurs engagés dans les 56 conflits en cours dans le monde pour rétablir la paix entre belligérants ».

La fin de rencontre se tint sur le parvis de Notre Dame de Paris ce mardi après midi 24 septembre. Non sans un regard nostalgique vers la Grande Dame de Paris qui ne pouvant accueillir à cette date ce parterre religieux prestigieux a disposé le parvis pour les conclusions de ce congrès mondial des religions pour la Paix.

De l'archevêque de Paris Mgr Ulrich au pape adressant un message de soutien du nonce pour poursuivre dans l'esprit d'Assise et des Lettres encycliques - en particulier Fratelli Tutti dont il est l’auteur - invite les participants de toutes religions à poursuivre leur quête de la Paix.

De la signature du Document Imaginer la Paix à Paris, à l'embrasement du candélabre par chaque représentant religieux, à la remise d'un rameau d'olivier à des enfants pour le faire partager avec l'assistance nombreuse, et à l'accolade fraternelle entre tous, le Congrès se conclut par le mot du président de Sant Egidio et une invite à se rendre l'année prochaine à Rome au cours de l'année sainte, pour les assises annuelles du Mouvement (François-Xavier Esponde).