L’empereur Constantin demeure l’Empereur des Basiliques romaines des origines de l’histoire chrétienne de la ville.
L’Empire romain donnant depuis 312 l’autorisation au christianisme au cœur de la cité de fixer la première. Elle fut élevée sur l’emplacement d’une caserne des soldats battus par Maxence l’ennemi juré de Constantin.
Le terrain déjà confisqué par Néron, Constantin y fit bâtir la première basilique au Saint Sauveur devenue de Saint Jean, en date du 9 novembre pour sa commémoration, autour de 319.
Devenue Cathédrale de Rome, ou de Saint jean de Latran pour notre histoire.
Reconstruite au Moyen Age, modifiée par Borromini, revisitée au XIXème siècle, dotée de l’ancien baptistère de Rome avec sa colonnade octogone où l’on peut lire ces vers composés par le pape Sixte III, célébrant La fontaine de vie qui lave l’univers !
Pierre l’apôtre fut mis à mort dans le Cirque de Néron selon l’histoire, enterré dans une tombe modeste, objet de vénération autour de Gaius prêtre romain qui parle de “trophées” des apôtres Pierre et Paul à leur propos et entretient cette mémoire.
Le trophée de saint Pierre était un petit monument mémoriel, de deux colonnettes surmontées d’un fronton.
A l’origine en attendant la suite !
Constantin vers 320-325 y fit construire une basilique immense de 200 m de long pour l’époque dont l’abside s’élevait au dessus de la tombe de Pierre.
Les temps avaient changé pour la communauté chrétienne primitive devenue et reconnue désormais par les empereurs.
Pour réaliser l’œuvre il fallut démolir le cimetière païen dit non chrétien antérieur, fouillé par les archéologues en 1947-1950 où l’on découvrit des vestiges de la réduction d’ une partie du Cirque de Néron. Le pape Sixte V fit transférer l’obélisque qui se trouvait au centre de ce terrain prévu de l’ édifice à la place actuelle à Rome.
De fait, demeurait l’obélisque égyptien au centre mais pour des raisons architecturales et techniques de la réalisation et des sensibilités sur le sujet, on dut assurer l’érection de la basilique de saint Pierre tournée vers l’Occident, à savoir l’Ouest tandis que les édifices anciens étaient tournés vers l’Est !
La basilique devenait occidentale bien que reçue de ses origines orientales.
Le célébrant à l’autel officiait tourné vers l’est à savoir vers le Christ, Soleil Levant qui vient nous visiter, et de ce fait tourné vers les fidèles.
Cette basilique primitive subsista tout le long du Moyen-Âge, mais sous des signes de délabrements, on dut se résoudre à la démolir. La pose de la première pierre se fit en 1506 des bases de la nouvelle basilique Saint-Pierre de Rome. Celle que nous connaissons sur ses fondations actuelles !
Si une partie ancienne subsista encore jusqu’en 1609, on dut construire sur les terres du cimetière ancien le portique et l’actuelle façade, œuvre du pape Paul V Borghèse !
Gaius rapportait aussi l’existence de la basilique Saint Paul de Rome à l’extérieur de la ville.
Moins imposante que la première.
En 386 l’empereur Constantin toujours ordonna la construction d’un nouvel édifice à la mémoire de l’apôtre Paul. La dédicace eut lieu le 18 novembre 390 et l’édifice se conserva quinze siècles durant quasi intact, jusqu’à ce jour fatidique d’un incendie dramatique le 15 juillet 1823 où le feu eut raison de son passé.
Telle était la dernière basilique du IVème siècle dont on sauva l’abside et l’arc triomphal mais le reste fut reconstruit à l’identique et conserve un siècle depuis l’éclat de son neuf.
Le modèle de la basilique de Pierre ayant servi de référence, la tombe se trouvait à l’aplomb de l’autel recouverte d’une simple dalle portant ces mots, Paulo apostolo mart. Paul l’apôtre martyr !
Se souvenant de ces incendies mémorables de l’histoire des édifices religieux passés, Notre Dame de Paris s’inscrit dans ce déroulé tragique et passionnant.
Les générations présentes renouent avec leur mémoire et le feu ne consume pour elles leur volonté de réparer le tragique des faits divers surmontés par la foi !
Photo de couverture : Vatican, basilique - vue d’ensemble de l'antique basilique vaticane - basilica