Communiqué de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, à l’occasion de la mort du pape François

Nous apprenons ce matin la mort du Pape François, alors qu’il était apparu, certes très affaibli dans sa santé, au balcon de Saint-Pierre pour donner la bénédiction traditionnelle de Pâques, Urbi et Orbi. En avait-il le pressentiment ? Toujours est-il que ce fut pour lui comme une dernière apparition publique en forme d’adieu, dans l’espérance de la résurrection que nous célébrons en ces jours, en pleine année jubilaire, précisément placée par le Saint-Père sous le signe de l’Espérance.  

L’heure est au recueillement. Nous prions pour le Pape que nous confions à la Miséricorde du Seigneur, dans l’action de grâce pour ses 12 ans de pontificat. Nous garderons l’image d’un pape courageux, mort en habit de service, consumé jusqu’au bout au service de l’Eglise !

A la suite de ses prédécesseurs, il n’aura eu de cesse de relancer l’élan missionnaire de l’Eglise, avec son exhortation apostolique programme de novembre 2013 : « La joie de l’Evangile ». En même temps, son pontificat portera la marque de son souci des plus pauvres et des plus fragiles, de l’enfant à naître et de la personne en fin de vie aux migrants et aux marginaux. Il aura été particulièrement le pape des « périphéries » : ses nombreux voyages à l’étranger, se rendant plus spécialement dans des pays où la communauté catholique est minoritaire et où les populations sont plus éprouvées, en témoignent. Sa culture latinoaméricaine en a fait le pape de la religion populaire, qu’il a particulièrement magnifiée en Corse où il a effectué son dernier voyage apostolique, en décembre dernier.

Pape des grandes questions qui agitent le monde moderne, avec les encycliques Laudato si sur l’écologie intégrale et Fratelli tutti sur l’amitié sociale avec tous, il s’est aussi attelé, avec une grande force de caractère, à la Réforme de la curie romaine, feuille de route, pourrait-on dire, qui lui avait été dictée lors des Congrégations générales précédant son élection au Conclave, le 13 mars 2013. En ce sens, son insistance sur l’exercice de la synodalité dans l’Eglise fera date.  

En jésuite fidèle, il nous laisse deux textes qui me semblent particulièrement significatifs : l’exhortation apostolique « Soyez dans la joie et l’allégresse » (2018), sur l’appel à la sainteté dans le monde actuel, où il nous rappelle que la première réforme dans l’Eglise est celle de la sainteté ; sa dernière encyclique, « Il nous a aimés » (24 octobre 2024), sur la spiritualité du Sacré-Cœur de Jésus, est comme son testament spirituel, où il exalte l’amour humain et divin du cœur de Jésus.

C’est au cours de cette année jubilaire, où il nous il nous a invités à être « pèlerins d’espérance » qu’il a achevé son pèlerinage sur la terre. Nous l’accompagnons dans sa pâque, dans l’espérance que son Seigneur et Maître l’accueille dans la Maison du Père.

+ Marc Aillet

Le mercredi de Pâques 23 avril, Mgr Marc Aillet a célébré en la cathédrale Sainte-Marie de Bayonne une messe pour le pape François, suivie d’une veillée de prière.

– Que va-t-il se passer maintenant ? Pour répondre à ces questions :

Les funérailles pontificales : comment cela se passe-t-il ?

À quoi sert un Pape ?

Que se passe-t-il les jours qui suivent la mort d’un Pape ? Fonctionnement du temps de sede vacante

Qui est le cardinal Kevin Farrel, homme-clé en cas de décès du Pape ?

Qui gouverne quand le Pape meurt ?

Comment se passe l’élection du nouveau Pape ?

le site du diocèse de Bayonne offre une sélection d’articles de référence publiés par la Conférence des évêques de France, sur :  

https://diocese64.org/deces-du-pape-francois-que-va-t-il-se-passer-maintenant/