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Agriculture
Comment élever les porcs dans l'avenir ?
Comment élever les porcs dans l'avenir ?

| François-Xavier Esponde 530 mots

Comment élever les porcs dans l'avenir ?

L' INRAE - Institut national de recherches pour l'agriculture - imagine en Bretagne ce modèle biophysique de l'élevage porcin. Un modèle breton qui peut avoir nécessairement des incidences en d'autres régions concernées. Entre 2010 et 2020 selon les chiffres la filière porcine a évolué Le nombre d'exploitations comptant au moins un porc a baissé de 41 % autour de 13 048 élevages. 22 millions de porcs ont été recensés en France en 2023 sur les 133 millions présents la même année dans la Communauté européenne. L'auto-approvisionnement est sous le taux des cent pour cent. début 2024, ce qui veut dire que la France ne produit assez de porcs pour sa consommation. On précise que 130 000 emplois sont concernés dans cette filière.

Alors l'INRAE, en matière d'alimentation et d'environnement, a lancé l'unité Pégase en 2012, "Physiologie environnement et génétique pour l'animal et les systèmes d'élevages". Cette branche étudie, entre autre, comment alimenter les porcs demain ? Coordonner l'alimentation, la physiologie animale, par l'alimentation dans l'intérêt des exploitations agricoles et le bénéfice des enjeux climatiques en présence. 

De 150 à 200 ingénieurs, chercheurs et techniciens surveillent un élevage de 1500 têtes où se réalisent de multiples recherches. Un hangar sert de fabrication de l'alimentation sur mesure en associant les ingrédients pour répondre aux besoins alimentaires des animaux tout en réduisant les répercussions sur la planète. "Des études prouvent que 65 à 95 % de l'impact environnemental d'un animal d'élevage provient de ses aliments", dit l'ingénieur de recherche de l'unité Pégase du sujet.

Les porcs se nourrissent de céréales, associées à des tourteaux de soja, de colza ou de tournesol après extraction de l'huile extraite des graines de ces oléagineux. Par exemple, on essaye de remplacer les tourteaux de soja importés du Brésil par des légumineuses pour trouver le meilleur compromis entre coût et répercussion écologique". Actuellement dit l'ingénieure concernée Florence Garcia Launay propose une application destinée aux éleveurs pour leur proposer des alternatives alimentaires. Expérience sur place d'engraissage et de choix alimentaires suivis de comparatifs. 

Ainsi, pour connaître leurs habitudes alimentaires, les porcs disposent de distributeurs de nourriture. Aux heures de repas, les porcs se massent aux portes du sas et sont triés en fonction de leur poids grâce à une puce électronique fixée à l'oreille. Selon le poids et l'évolution prévue pour chacun, le distributeur lui donne un menu spécifique parmi quatre combinaisons déjà fabriquées au préalable dans l'atelier alimentaire. 

On cherche à connaître ce que le porc mange à chaque bouchée, dit le technicien de l'unité Pégase. Ces mêmes porcs, soit mangent trop, ou pas assez s'ils sont en liberté. Cette alimentation personnalisée permet de réduire à la fois les rejets d'azote et de phosphore et aussi de contenir le coût de l'alimentation. On peut ainsi réduire à 40 % les coûts de production d'un élevage porcin, indique Florence Garcia Launay.

Cette immense ferme expérimentale en Bretagne dispose de plusieurs laboratoires, des salles pour évaluer des besoins énergétiques des bêtes et d'un abattoir pour réaliser librement des expérimentations après la mort d'un animal. Dernière réalisation, une halle bioclimatologique en 2016 pour étudier les interactions entre l'élevage et différents environnements en vue de prévisions climatiques à venir en étude anticipée !

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