Le temps d’une exposition « Cachemire inconnu, admirable Cachemire », Xintian Zhu - photographe-artiste-peintre et conservatrice du musée Asiatica de Biarritz – révèle à travers ses clichés toute la magie du Cachemire : des jardins au parfum Shalimar d’un palais de Marajo (Jardin du Paradis), des lieux rythmés au fil de fins tissages (de pashmînas).
Pourtant, depuis plus d’un demi-siècle, ce territoire connaît de perpétuels conflits, depuis la première guerre indo-paskistanaise en 1947. La région montagneuse du Cachemire est partagée entre l’Asie au Nord de l’Inde, le Pakistan et l’extrême Ouest de la Chine. En plus des territoires qu'elle contrôle déjà, l'Inde réclame le Cachemire historique qui comprend l'Aksai Chin, la vallée de Shaksgam, le Gilgit-Baltistan et l'Azad Cachemire. Le Pakistan revendique le Jammu-et-Cachemire contrôlé par l'Inde. Pour sa part, la Chine contrôle les territoires très peuplés du l'Aksai Chin et la vallée de Shaksgam cédés par le Pakistan. 77% des Kâshmiri se composent en majorité de musulmans au Nord et au Centre, et d’hindous au Sud, sikhs, bouddhistes et tibétains étant localisés à l’Ouest.
De par son étymologie, « Ka » signifie « eau » et « Shimir »signifie « dessécher ». Un contraste géographique et culturel qui a fasciné la chercheuse Xintian Zhu et son mari Michel Postel. Invités par le gouvernement indien à étudier la région du Cachemire, Xintian Zhu et son époux ont surmonté leurs appréhensions à leurs risques et périls. Ils séjournèrent à Srinagar, capitale du Cachemire, et dans ses environs. Parmi les attractions locales, ils découvrirent le grand lac « Dal Lake », constitué de canaux, des maisons et de magasins flottent au-dessus.
Des commerces qui proposent entre autres d’authentiques châles brodés, Pashmînas tissés en poils de chèvres locales enveloppant avec grâce les silhouettes des femmes. Fabriqué dans les hautes vallées, le « namdâ », un tapis de selle blanc est tissé et brodé en poils de chèvre.
A 50 km au Nord de Srinagar, l’aventure se poursuit par la découverte des ruines d’un temple dédié au soleil. L’édifice religieux en pierres fut fondé par le roi Lalîtâditya Muktapîda de la dynastie des Kârkota au VIIIe siècle.
Non loin se profilent les glaciers millénaires sur les pics de l’Himalaya (2800 km de longueur sur 250 à 500 km de large dont une centaine de sommets de plus de 7000 m), sources des fleuves Yamunâ et du Gange. Des sommets qui abritent à leurs pieds les palais de Maharajas ou des ruines d’un temple à l’image de celui d’Avantipura témoins des premières dynasties hindous.
A la lueur de ces songes, le Cachemire se pare d’une lumière indicible !
Du 22 avril au 3 septembre : Exposition des Photographies de Xintian ZHU « Cachemire inconnu, admirable Cachemire » au musée Asiatica 8 rue Guy Petit à Biarritz. Ouvert du lundi au vendredi, de 14h à 18h30 et les samedis et dimanches de 14h à 19h.
Anne de La Cerda
Au programme en avril au musée Asiatica :
Atelier pour enfants des vacances de printemps :Jusqu'au 28 avril 2017, du mardi au vendredi, de 14h30 à 16h30, vos enfants vont s'amuser !!
Atelier BIJOUX, les mardis et les vendredis. • Atelier MASQUE, les mercredis.• Atelier Parcours découverte et dessin, les jeudis.(Tarif : 5 euros, dès 6 ans, inscription obligatoire au 05.59.22.78.78 oucontact@musee-asiatica.com).